Venezuela : Le rapport de Bachelet sur l'Arc Minier de l'Orénoque est partial
L'ambassadeur permanent du Venezuela à l'Organisation des Nations Unies (ONU), Jorge Valero, a dénoncé le fait que le récent rapport du Bureau de la Haute Commissaire aux Droits de l'Homme (DDHH) concernant le fonctionnement du Système de Justice du pays et la zone de Développement Stratégique de l'Arc Minier de l'Orénoque est partial et a été élaboré sans contacter le Gouvernement vénézuélien pour obtenir des informations à ce sujet.
« L'Arc Minier de l'Orénoque est une zone pléthorique en ressources naturelles, en particulier en minerais, qui a été très convoitée par les puissances de l'Occident, » a dit Valero jeudi dans une interview accordée à HispanTV.
L'ambassadeur a évoqué le rapport que Bachelet a présenté mercredi et dans lequel elle dénonce « l'exploitation et le contrôle criminel de l'Arc Minier de l'Orénoque (AMO), » situé dans l'état de Bolívar.
Valero a affirmé que, grâce à ce type d'accusations, dans les forums internationaux, « ce qu'ils cherchent, c'est que l'Etat vénézuélien abandonne sa responsabilité dans l'exercice de sa souveraineté dans cette zone qui fait partie du patrimoine du pays bolivarien. »
Selon lui, il y a certainement des manifestations de violence mais il ne faut pas oublier que cette zone est sur la frontière avec le Brésil et que là, opèrent ce qu'on appelle les mineurs illégaux brésiliens (garimpeiros) qui, souvent, commettent des exactions contre les communautés indigènes de cette zone.
A son avis, les fonctionnaires du Bureau de la Haute Commissaire ne font que soutenir les intérêts de l'Empire et émettent des documents biaisés. De plus, on emploie la notion de Droits de l'Homme pour agresser systématiquement le Venezuela. « L'ONU, au moment d'élaborer ses rapports sur le Venezuela, n'écoute que les secteurs de l'opposition, » a-t-il noté.
Il a déclaré que c'était précisément l'envoyé des Etats-Unis pour les affaires vénézuéliennes, Elliott Abrams, qui avait le plus d'influence sur cette politique de l'empire contre le Venezuela.
La publication de ce rapport survient après que le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolás Maduro, ait dénoncé la campagne de propagande dans les communications et l'ingérence annoncées par Abrams.
Valero a regretté que, d'autre part, le Bureau de la Haute Commissaire « sot plein d'attaques contre des pays en voie de développement et n'adopte pas une seule résolution contre les pays occidentaux qui violent systématiquement les Droits de l'Homme. »
C'est pourquoi il a condamné le silence du Conseil des Droits de l'Homme face à l'assassinat du commandant iranien Qasem Soleimani par les Etats-Unis, un crime qu'il a qualifié de « terrorisme d'Etat. »
Le Venezuela défend la souveraineté et les libertés démocratiques
Lors de cette interview, l'ambassadeur a affirmé l'engagement du Venezuela à continuer à coopérer avec le Conseil des Droits de l'Homme, ses mécanismes spéciaux et le le Bureau de la Haute Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l'Homme ainsi que son engagement à respecter les libertés démocratiques et à se coordonner avec les organisations internationales à ce sujet.
Il a remercié l'Irán pour sa solidarité en évoquant l'envoi au Venezuela de pétroliers chargés de combustible pour contribuer à aider l'industrie pétrolière impactée par le blocus imposé par le Gouvernement des Etats-Unis.
Il a aussi salué la solidarité de la plupart de pays et du Mouvement des Pays Non-Alignés (MNOAL) et il a déclaré qu'à cause de ce rapport, la Chine, la Russie, l'Iran, la Syrie, Cuba et le Nicaragua, entre autres pays, ont pris des positions importantes en faveur du respect de la souveraineté du Venezuela.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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