Equateur : INTERPOL refuse l'alerte rouge contre Rafael Correa
La Commission de Contrôle des Fichiers d'INTERPOL n'a pas accepté la demande d'actualisation des informations concernant l'ex-président de l'Equateur Rafael Correa.
Elle l'a fait savoir ce vendredi 31 juillet au Bureau d'INTERPOL de Quito. Cette réponse a été envoyée après que le Bureau d'INTERPOL de l'Equateur ait demandé à la Commission une actualisation des informations sur l'ancien président.
Avec le refus de cette demande d'alerte rouge faite par le Gouvernement du président Lenín Moreno contre Correa, l'Organisation Internationale de Police Criminelle (INTERPOL) réaffirme que l'ancien président est victime de persécution politique.
Implicitement, INTERPOL reconnaît que toute la procédure contre Correa est une persécution politique et est incompatible avec les Droits de l'Homme. Elle tourne en ridicule l'Etat équatorien au niveau international et alerte les administrateurs de la justice dans le pays qu'ils entrent dans le jeu du régime quasi défunt de Moreno.
La Commission de Contrôle des Fichiers d'INTERPOL a envoyé au bureau de l'organisation à Quito, sous le titre « Information concernant M. Correa Delgado Rafael Vicente EP N°. 2019/100273 » une note informant que lors de la 113° session,le cas de Rafael Correa Delgado a été étudié et il a été détermine que, dans l'esprit universel des Droits de l'Homme, une telle procédure est irrecevable.
Sur son compte Twitter Rafael Correa Delgado a écrit : « INTERPOL rejette à nouveau la demande d'alerte rouge parce qu'elle est incompatible avec les Droits de l'Homme et reconnaît implicitement que tout est une persécution politique. »
La Cour d'Appel a ratifié lundi la condamnation à 8 ans de prison de Correa et de 20 ex-fonctionnaires dans l'affaire des illégalités résumées dans des engagements qui avait été émise en 2019 par le Tribunal National de Justice.
La sentence qui condamne Correa sans preuves et en son absence à 8 ans de prison et 25 ans d'inéligibilité est annoncée 1 an avant les élections présidentielles auxquelles il cherche à se présenter à nouveau.
Elle concerne l'affaire des Pots-de-vin 2012-2016 dans laquelle sont aussi impliqués l'ex-vice-président Jorge Glas, l'ex-secrétaire juridique de la présidence, Alexis Mera et l'ex-ministre des Transports et des Travaux Publics María de los Ángeles Duarte.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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