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Venezuela : Salaires et reprise de l'économie

10 Août 2020, 17:33pm

Publié par Bolivar Infos

analyse du Courant Révolutionnaire Bolívar et Zamora

Le thème du faible pouvoir d'achat du salaire des travailleurs vénézuéliens et de la nécessité impérieuse de trouve rune solution à ce problème prend chaque jour plus d'importance.

 

Il est indiscutable qu'il existe une large brèche entre le salaire et le coût des produits de base pour que la famille des travailleurs vénézuéliens ait une vie digne. L'élargissement de la brèche des inégalités entre la majorité qui a peu et la minorité qui a plus est également un fait. Nous pensons, donc, que ceci est un problème économique prioritaire qui doit être abordé fermement par le Gouvernement Bolivarien dans la mesure où il est une composante centrale de la qualité de vie des grandes majorités du pays dont le bien-être et la dignité sont la raison de tout processus révolutionnaire.

 

La première chose à considérer en abordant ce sujet est que la situation économique actuelle a, en plus d'autres variables comme al chute du prix du pétrole, une variable principale : le blocus financier et commercial criminel auquel les États-Unis soumettent notre pays. Cela détermine non seulement fortement la crise économique actuelle mais conditionne les réponses possibles, les actions ou les mesures qu'on peut prendre pour l'affronter. Ce cadre limite fortement la capacité d'action du Gouvernement, réduit énormément la marge de manœuvre et la liberté d'action ainsi que les alternatives qu'on peut construire.

 

C’est pourquoi il faut que le diagnostic et les propositions soient élaborés sans tomber dans des positions orthodoxes, fermées ou dans une défense sans critique ou à outrance des politiques économiques du Gouvernement. Il s'agit de comprendre une r »alité, de chercher ses causes et de lui donner des réponses, en particulier dans le cas où la principale victime est le « sujet de la révolution. » la complexité du scénario est telle que les propositions peuvent surgir strictement de cadres et de modèles théoriques, idéalistes mais qui doivent impliquer un profond réalisme révolutionnaire qui doit être centré sur l’obtention progressive du bien-être de l'être humain.

 

Il s'agit alors de construire une réponse au cadre économique et social angoissant de la majorité de notre population dans un pays sous blocus, assiégé par une puissance internationale puissante, dont le cœur de l'économie, l'industrie pétrolière, est profondément frappé, un pays avec des revenus gravement réduits, un pays avec de sérieux problèmes dans son appareil de production, dans la production d'énergie, un pays avec des problèmes complexes dans le fonctionnement de l'Etat, dans son efficacité, sa transparence et son efficience. Il s'agit, dans ce contexte, en revendiquant l'horizon de transformation et de justice sociale de la Révolution Bolivarienne, de construire une alternative économique qui réussisse à apporter une réponse.

 

Une première réalité que nous devons accepter est donc la difficulté de construire une proposition qui rende compte de tous les défis que nous avons devant nous. Mais il est possible de tracer un plan stratégique, de doter le pays d’une politique cohérente et planifiée avec une vision consensuelle qui pourrait se faire mais pas dans les conditions actuelles, qui permette de résoudre progressivement les problèmes. C'est là que doit apparaître comme direction centrale la caractère de classe du Gouvernement Bolivarien, son option vers les grandes majorités travailleuses, sa définition humaniste qui donne la priorité aux intérêts nationaux et à notre souveraineté ainsi qu'aux secteurs de la production nationale.

 

Alors, en premier lieu, nous pensons qu'on faire des actions concrètes destinées à diminuer l'impact de la crise et du blocus sur la majorité. Il faut reconnaître les efforts du Gouvernement à ce sujet dans les politiques d’assignation monétaire, dans la distribution massive d'aliments subventionnés, dans le maintien de la gratuité de la santé et de l'éducation publiques, entre autres choses. Mais il faut reconnaître qu'étant donné l'ampleur de l'impact social de la crise et du blocus, ces efforts ne sont pas suffisants. Cependant, les énormes efforts et leur efficacité dans le déploiement de ressources, de matériel et de personnel destinés à combattre la pandémie de COVID-19 méritent une mention spéciale.

 

Le nécessité d'un plus gros effort étant reconnue, il faut envisager la nécessité d'un ensemble de mesures qui renforcent, accompagnent et élargissent la capacité de l'Etat à protéger les grandes majorités travailleuses, de l'économie familiale, de la petite et moyenne entreprise, l'emploi et les revenus de la famille, c'est à dire les maillons de la société et de l'économie les plus affectés. C'est la clef d'une politique économique qui définit des objectifs et des buts clairs et réalistes dans des aspects concrets comme, par exemple, la remise en route de la production du secteur agricole et industriel du pays en mettant l'accent et la priorité sur les moyens et petits secteurs de la société et des communes.

 

Cette politique doit avoir pour priorité une politique fiscale qui respecte l'objectif central que ceux qui gagnent le plus et ont le plus soient ceux qui participante le plus au développement de l’appareil économique général. Il faut signaler qu'il n'est pas sûr que dans la situation de récession économique, il ne soit pas possible d'augmenter et d'appliquer des mesures fiscales aux secteurs qui ont accumulé le plus de capital : à partir d'une identification transparente des secteurs qui, pendant la crise, ont maintenu et augmenté leurs marges de bénéfices et accumulé du capital, définir une application de mesures spéciales : des secteurs comme celui de la banque ou le secteur du commerce d'importation, par exemple. Il s'agit, nous insistons, d'une captation par l'Etat de ressources destinées à être distribuées aussi bien au secteur social qu'à la stimuler et à dynamiser l'appareil de production.

 

Un autre priorité de cette politique économique doit être le problème financier et du crédit qui implique une plus grande souplesse de l’ajustement bancaire par un plan de contrôle de l'Etat qui permette de construire un fonds destiné à remettre en marche la production surtout des petites et moyennes entreprises du secteur agricole et agroalimentaire.

 

Dans le cadre d’une politique intégrale qui aborde ce que nous venons d'envisager, il faut, de plus, un plan progressif, concret et planifié qui vise le rétablissement de l'économie familiale et du salaire réel des travailleurs du pays. C'est là que nous envisageons la nécessité d'établir une assignation économique universelle de l'ordre de 50$. C'est possible si l'Etat fait usage de son attribution pour faire une politique d'augmentation du financement de la production et une politique, temporaire, de rente universelle. Cette mesure peut être considérée pour une période déterminée d'au moins 2 ans, de sorte que les conditions sociales de la famille vénézuélienne s'améliorent et qu'en même temps, la demande et la production reprennent.

 

Tout cela est possible à mettre en place même dans la grave situation de limitations et de restrictions dans laquelle se trouve le pays. C'est non seulement possible mais nécessaire. Et il faut, de plus, que cela se produise dans le cadre d'un élargissement démocratique du débat économique et de la construction d'un consensus entre les secteurs économiques et politiques engagés envers la souveraineté et le développement du pays.

 

Coordination Nationale du Courant Révolutionnaire Bolívar et Zamora

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/08/09/venezuela-salarios-y-reactivacion-economica-analisis-de-la-corriente-revolucionaria-bolivar-y-zamora/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/08/venezuela-salaires-et-reprise-de-l-economie.html