Amérique Latine : Donald Trump et l’OEA, une alliance sinistre
Jan Schakowsky, présidente de la Commission des droits de l’homme de la Chambre des Représentants des Etats-Unis a déclaré que Donald Trump et l’OEA ont une relation qui « semble être quelque chose de sinistre, » souligne aujourd’hui The Hill.
Dans une analyse publiée dans ce journal digital qui a son siège à Washington, Schakowsky demande au congrès étasunien d’enquêter sur la manipulation des données de l’Organisation des Etats Américains (OEA) concernant les dernières élections en Bolivie qui se sont achevées par un coup d’Etat.
Selon la députée, Trump manifeste peu d’affinités envers les institutions multilatérales, depuis l’ONU et les accords mondiaux surle climat jusqu’à l’Orgnaisation Mondiale du Commerce.
« Mais il y a une organisation sur laquelle son Gouvernement s’est fortement aligné : l’OEA. Peut-être, comme on pouvait s’y attendre, cette alliance semble être quelque chose de sinistre, » a-t-elle souligné.
Elle affirme que cet organisme régional fournit des missions d’observation électorale aux Gouvernements qui souhaitent que des experts honnêtes et indépendants observent leurs élections et ces missions ont l’habitude de refléter et de défendre ces principes mais à certaines occasions, elles se sont inclinées sous la pression politique.
C’est ce qui s’est passé lors des élections de 2000 y 2011 en Haïti et plus récemment, l’OEA a joué un rôle destructeur en Bolivie après les élections du 20 octobre.
Là, le lendemain du vote, l’OEA a aidé à diffusder un faux récit disant que leprésident en exercice, Evo Morales, et son parti « ont manipulé » ou « volé » les élections, ce qui a contribué à la polarisation politique et à la violence, à un coup d’Etat militaire et à l’incertitude actuelle concernant l’avenir de la démocratie.
Schakowsky a fait allusion à un article du New York Times concernant une nouvelle étude qui a conclu que les dénonciations initiales de fraude de l’OEA « étaient basées sur des données incorrectes et des techniques statistiques inappropriées. »
« Cette nouvelle étude est d’accord avec la grande majorité des experts qui ont analysé les données, y compris 133 économistes et statisticiens qui ont adressé une lettre à l’OEA » et n’ont pas reçu de réponse, souligne-t-elle.
Bien que Morales ait gagné sans avoir besoin d’un second tour, le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, a déclaré publiquement qu’il pensait qu’il s’agissait d’uen élection frauduleuse.
« Almagro, dans son désir d’être réélu secrétaire général, semblait courtiser les Gouvernements de droite de la région, y compris celui de Trump. Et, en effet, il a reçu un nouveau mandat de 5 ans en mars, » a-t-elle rappelé.
A son avis, le Congrès doit enquêter sur les actions de l’OEA en Bolivie parce qu’après avoir exprimé un si gros mensonge, comment est-il possible que les membres du Congrès continuent à prendre les affirmations de l’OEA au pied de la lettre ?
En effet, ce qui se qui s’est passé, c’est qu’il y a eu un coup d’Etat militaire qui a renversé le premier président indigène de Bolivie, le pays qui a leplus fort pourcentage d’indigènes de l’hémisphère.
Après e coup d’Etat, les forces de sécurité, auxquelles le gouvernement de fait a promis l’impunité, ont perpétré deux massacres et tué au moins 18 personnes dont beaucoup d’indigènes.
« Il n’est pas surprenant que le Gouvernement Trump ait célébré le retour d’un Gouvernement non démocratique qui marginalise les peuples indigènes et les exclut. Mais le Congrès des Etats-Unis ne devrait pas tolérer ça, » a-t-elle fait remarquer.
Source : Prensa Latina
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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