Amérique Latine : Elire le candidat de Trump à la présidence de la BID, c’est trahir la région
L’ex-président bolivien Evo Morales s’est exprimé dimanche contre la candidature des Etats-Unis au poste de président de la banque interaméricaine de développement (BID).
« Soutenir le candidat de Trump à la présidence de la BID est un attentat contre les intérêts du pays et une trahison envers la région, » a écrit Evo Morales sur Twitter.
Morales, qui réside en Argentine, a prévenu que si un Etasunien accède à la direction de cet organisme, « la BID cessera d’être une banque de développement et jouera un rôle funeste comme le Fonds Monétaire International. »
Il se joint ainsi à d’autres dirigeants politiques et à des organisations latino-américaines qui se sont exprimés contre l’éventuelle élection du candidat des Etats-Unis, Mauricio Claver-Carone, à la présidence de la banque interaméricaine de développement.
Claver-Carone, d’origine cubaine, est l’une des personnalités de l’entourage de Trump qui a donné sa forme à sa politique d’agression de nations latino-américaines comme Cuba, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua.
Depuis la fondation de la BID à la fin des années 50, un pacte tacite entre les membres a prévalu, qui a fait que bien que le siège de l’organisation soit à Washington, elle est dirigée par un Latino-américain.
En plus de Claver-Carone, l’autre candidat est l’avocat argentin Gustavo Béliz, secrétaire du président de l’Argentine, Alberto Fernández pour les affaires stratégiques.
Dans la course, il y avait aussi l’ex-présidente du Costa Rica Laura Chinchilla, qui a retiré sa candidature jeudi dernier.
L’Argentine, le Costa Rica et le Mexique, parmi d’autres pays, ont demandé un report des élections, considérant qu’une décision aussi importante ne peut être prise lors d’une rencontre virtuelle due aux restrictions imposées par la pandémie de COVID-19 et à quelques semaines des élections aux Etats-Unis.
L’Union européenne a aussi soutenu cette position ainsi que d’autres organismes internationaux mais un autre groupe de 17 pays parmi lesquels les Etats-Unis, le Brésil et la Colombie, leur ont répondu qu’ils demandaient le maintien de l’élection les 12 et 13 septembre.
(Avec des informations d’agences)
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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