Venezuela : Un fonds pour que les pays sous blocus achètent des aliments et des médicaments
Le président vénézuélien Nicolás Maduro est intervenu mercredi dans le débat de haut niveau de la 75epériode de sessions de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) où il a dénoncé le fait qu’on a arraché au Venezuela plus de 30 000 000 000 de $ gelés et bloqués sur des comptes aux Etats-Unis et en Europe et que les entreprises et le Gouvernement qui commercialisent des biens ou des services dans le pays sont persécutées, qu’il s’agisse d’aliments, de médicaments, de combustible ou des additifs nécessaires à la production d’essence, entre autres choses.
Il a affirmé au monde que le Venezuela « s’est préparé à résister et est en train de résister à cette offensive d’agression criminelle, inhumaine » et de vaincre le blocus imposé par les Etats-Unis depuis 2015 suite à l’ordre exécutif signé par l’ex-président Barack Obama et durci par l’actuel président, Donald Trump.
« C’est une bataille pour la paix, pour la Patrie, pour la région, pour l’humanité, dans laquelle notre peuple héroïque a assumé son rôle historique comme dans le passé face à l’ignominie de l’empire le plus dangereux de l’histoire universelle. »
Le chef de l’Etat a remercié le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, et la haute commissaire aux Droits de l’Homme, Michelle Bachelet, pour leurs déclarations demandant la levée immédiate des mesures coercitives unilatérales qui sont non seulement contraires à la Charte des Nations Unies mais sont des obstacles évidents imposés aux pays touchés pour affronter la pandémie et respecter les objectifs de développement social du pays.
Un fonds pour les pays sanctionnés
Maduro a proposé à l’ONU la création d’un fonds permettant l’achat de fournitures et de médicaments avec des ressources publiques pour affronter le blocus commercial et financier imposé par les Etats-Unis (USA).
« Depuis la République Bolivarienne du Venezuela, nous proposons la création d’un fonds tournant d’achats publics dans le système des Nations Unies pour garantir l’accès aux aliments et aux produits sanitaires financé avec des ressources publiques. Cela permettra d’affronter la discrimination et le blocus économique contre les pays en facilitant aux Gouvernements l’acquisition des biens et des services dont ils ont besoin, » a-t-il déclaré.
« Nous lançons un appel à renforcer les politiques et les fonds de financement destinés au développement de chaînes de production et à la création d’une banque des technologies libres et des processus universels de formation et d’acquisition de compétences qui conduise à l’indépendance par rapport aux systèmes conventionnels capitalistes. »
Les dons destinés aux migrants vénézuéliens sont volés
Maduro a critiqué le silence complice de « ceux qui disent être inquiets pour le Venezuela » face aux violations des droits de l’homme des ressortissants vénézuéliens qui ont émigré dans d’autres pays d’Amérique Latine. Il a précisé que « même dans les hautes sphères » de ce qu’on appelle les « pays d’accueil ,» soufflent des politiques xénophobes contre les migrants vénézuéliens qui se traduisent par de la discrimination, du trafic de personnes, des situations de semi-esclavage, de mauvais traitements et l’absence des conditions socio-économiques. Une situation qui s’est aggravée avec la propagation de la pandémie.
« La pandémie a aggravé les conditions de vie déjà insoutenables des migrants vénézuéliens dans ce qu’on appelle les « pays d’accueil . » Ces migrants ont rapporté l’aggravation de l’abandon, l’absence de réponse et d’assistance de la part des autorités de ces pays. »
Il a indiqué que « la fragilité des systèmes de protection sociale de ces pays a été mise en évidence » par la vague de retours volontaires de migrants vénézuéliens en provenance du Brésil, du Chili, de l’Equateur et du Pérou pendant la pandémie.
« Comment cela est-il possible avec les énormes quantités de dollars qu’on a attribué à ces Gouvernements par l’intermédiaire d’extravagantes conférences de captation de donateurs pour les migrants vénézuéliens ? »
Et il a considéré qu’il serait bon « de contrôler avec une rigueur institutionnelle et scientifique « le rôle de « certaines agences des Nations Unies ou du personnel de certaines agences » dans les procédures d’assignation des ressources et d’assistance aux migrants : « Qu’ont-ils fait de cet argent ? Ces Gouvernements l’ont-ils volé ? »
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Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
https://albaciudad.org/2020/09/presidente-nicolas-maduro-asamblea-general-onu-2020/
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