Argentine : L’Argentine ne signe pas la déclaration du Groupe de Lima
Buenos Aires, 13 octobre 2020
Le Groupe de Lima a émis une déclaration ce jour. L’Argentine ne signe pas cette déclaration. Elle ne concorde pas avec le position de notre pays. C’est ce que cette chancellerie a fait savoir aux pays membres tout en manifestant notre inquiétude à propos des éventuelles implications de cette déclaration et nous appelons à réfléchir.
Tout d’abord, cette déclaration exprime son soutien à un soi-disant président que l’Argentine ne reconnaît pas et qui n’a jamais réellement gouverné la République Bolivarienne du Venezuela.
L’Argentine ne partage pas les affirmations concernant le soi-disant lien de la crise au Venezuela avec la sécurité et la stabilité de la région et son impact sur le monde.
Dans ce contexte, l’appel du Groupe de Lima à un rapprochement avec des acteurs internationaux pour une réponse commune pour « le rétablissement de la démocratie et de l’Etat de Droit » est inquiétant. Cet appel à une intervention extrarégionale fait pratiquement ouvertement dans le communiqué d’aujourd’hui ne correspond ni à la gravité des problèmes ni à la sorte de défis qu’affronte le Venezuela. Nous pouvons encore moins admettre une voie d’action qui pourrait créer un précédent aux conséquences imprévisibles pour l’Amérique Latine et les Caraïbes.
A propos du Venezuela, l’Argentine partage avec la communauté internationale sa profonde préoccupation pour la situation de violations des droits de l’homme et exhorte le Gouvernement vénézuélien à enquêter, juger et punir ceux qui en sont responsables comme vient de la faire la haute commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. C’est pourquoi elle réaffirme son soutien à l’excellent travail qu’a fait la haute commissaire Michelle Bachelet au Venezuela depuis 2019 grâce à l’enregistrement de témoignages et de dénonciations dont l’actualisation a été présentée cette année au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. L’Argentine croit à l’efficacité des mécanismes de protection mis en place dans ce cadre.
En tant que pays qui reçoit un flux important de migrants vénézuéliens, l’Argentine comprend l’impact de la migration sur la région. C’est pourquoi elle réaffirme notre engagement envers une réponse efficace à la crise migratoire et humanitaire vénézuélienne du point de vue des droits de l’homme. L’Argentine a été et continuera à être un pays qui reçoit des migrants et gardera indemne l’égalité de droits civils, sociaux et économiques entre les Argentins et les étrangers.
L’Argentine croit à la grande vocation démocratique du peuple vénézuélien. Nous croyons qu’une route choisie d’un commun accord et inclusive destinée à résoudre les différends politiques au Venezuela en respectant la Constitution ne peut être trouvée pacifiquement et rationnellement que par la voie électorale.
L’Argentine réaffirme à nouveau que le rôle de la communauté internationale, dans une situation rendue particulièrement grave par la pandémie de coronavirus et par les sanctions unilatérales et les blocus physiques et financiers qui ont des répercussions sur les secteurs les plus nécessiteux doit être de se placer dans la position de facilitateur du dialogue entre les parties.
Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de trouver une issue politique qui, dans le cadre des mécanismes institutionnels et constitutionnels en vigueur, dirigée par les Vénézuéliens eux-mêmes, amène dans les plus brefs délais la pleine validité de la démocratie et des droits de l’homme, le rétablissement de l’économie vénézuélienne et du bien-être des gens.
L’Argentine conservera son engagement envers la défense des droits de l’homme et soutiendra les principes de non-ingérence, de paix et de résolution politique et démocratique de la crise vénézuélienne.
Information destinée à la presse N°: 293/20
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Argentine
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traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol:
Ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela en France
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