Bolivie : Arce ne partage pas l’avis d’ Evo sur le travail de la presse
Le candidat à la présidence pour le MAS-IPSP, Luis Arce Catacora, a affirmé samedi qu’il ne partage pas l’avis de l’ex-président Evo Morales sur le travail de la presse en Bolivie et il a invité les journalistes et les médias à rétablir la Patrie et la démocratie.
« Je ne partage pas ce que dit le camarade Evo. Je pense qu’ici, la presse joue un rôle actif et important, c’est pourquoi j’ai dit que nous reprendrons la Patrie avec la presse, » a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des journalistes de divers médias.
Arce a ajouté que le journalisme est un pilier essentiel de la Bolivie : « bien plus, nous exhortons nos frères journalistes, hommes et femmes, qui sont dans la rue et couvrent les événements en contact direct avec nos gens : ils peuvent justement contribuer à reprendre la Patrie, ce qui est leur rôle traditionnel et nous, nous allons respecter la liberté d’expression et la liberté de la presse. »
Lors d’un forum qui s’est déroulé en Argentina, Morales avait critiqué les médias qu’il avait déclaré être ses ennemis et avait dit : « Ils sont complices du coup d’Etat » de novembre 2019 et la Bolivie n’a pas seulement besoin de médias d’Etat « mais aussi de médias du peuple, de la force sociale, bien convaincus. »
Arce a raconté que quand il était ministre de l’économie, il y avait une liberté de la presse absolue à tel point que beaucoup étaient des « faiseurs d’opinions » et maintenant certaisn de ces commentateurs font figure de serviteurs publics qui n’ont pas réussi à résoudre les problèmes économiques du pays.
La Constitution Politique de l’Etat, dans son article 21, paragraphe 5, signale que les Boliviens ont le droit « d’exprimer et de diffuser librement leurs pensées ou leurs opinions par n’importe quel moyen de communication, oralement, par écrit ou visuellement, individuellement ou collectivement. »
Le paragraphe 6 du même article établit que tout Bolivien a le droit « d’accéder à l’information, de l’interpréter, de l’analyser et de la communiquer librement individuellement ou collectivement. »
Dans sa déclaration de principes, la commission interaméricaine des Droits de l’Homme établit que « la liberté d’expression, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, est un droit fondamental et inaliénable de toute personne. De plus, c’est un présupposé indispensable de l’existence même d’une société démocratique. »
Ce document indique aussi que toute personne a le droit de rechercher, de recevoir et de diffuser de l’information et des opinions librement dans les termes que stipule l’article 13 de la Convention américaine sur les Droits de l’Homme.
L’article 13, paragraphe 1, de la Convention américaine sur les Droits de l’Homme stipule que « toute personne a droit à la liberté de pensée et d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de diffuser des informations et des idées de toutes sortes sans considération de frontières, que ce soit oralement, par écrit, imprimée ou de façon artistique ou par tout autre procédé de son choix. »
source : Sin Mordaza digital
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
URL de cet article :