Bolivie : Jorge Quiroga retire sa candidature aux élections
A moins d’une semaine des élections générales, le candidat à la présidence pour la force politique Libre 21, l’ex-président Jorge "Tuto" Quiroga a annoncé dimanche qu’il se retirait de la compétition.
Dans une lettre diffusée sur Twitter, Quiroga a déclaré qu’il était entré en campagne « pour sauver l’économie qui est au bord de l’abîme, » reconstruire la démocratie « pulvérisée » par ce qu’il appelle « 14 années d’autoritarisme abusif » et « provoquer la réconciliation après des années de division. »
Il admet qu’il n’a aucune possibilité d’être élu président et qu’il y a « des gens de valeur » à ses côtés qui méritent d’être au Parlement mais que cela ne sera pas acceptable « si le prix est que le MAS (Mouvement Vers le Socialisme) puisse obtenir la présidence au premier tour. »
Après avoir affirmé qu’il doit « faire tout ce qui est à sa portée pour l’éviter, » il s’est adressé « aux autres candidats qui ne sont pas du MAS » et il leur a dit que la responsabilité, à présent, ne retombe que sur eux.
Il a aussi rappelé qu’il a « des différends avec les autres candidats mais plus de points communs. J’espère qu’ils vont agir pour vaincre le MAS au premier tour (...) ou pour gagner au second tour, si celui-ci est nécessaire. »
Il a déclaré que la crise économique et le regain de la pandémie demandent d’avoir le plus tôt possible « un gouvernement légitime » et il a encouragé à « vaincre le MAS au premier tour » pour que le pays « réactive son économie » et qu’on évite une seconde exposition à ce qu’il appelle « des agglomérations d’électeurs. »
Dans une partie du texte, il déclare que « donner des conseils publics est impertinent et de mauvais goût » mais il ajoute qu’il restera attentif à ce que le « prochain Gouvernement démocratique sauve l’économie, » « reconstruise la démocratie » et « réconcilie les Boliviens. »
Les secteurs politiques de la droite bolivienne qui a organisé le coup d’Etat contre Evo Morales est l’objet de violentes critiques de la population pour avoir rompu le fil constitutionnel et soumis le pays à une profonde crise économique et sociale.
Les étapes d’une concertation
Selon le dernier sondage de l’alliance de la société civile Ton vote Compte dont les résultats ont été divulgués au début de cette semaine, le groupe politique Libre 21 n’aurait que 2% d’intentions de vote.
A la mi-septembre, la présidente de fait Jeanine Áñez (force politique Ensemble) a retiré sa candidature et le 7 octobre, la direction nationale du parti Action Démocratique Nationaliste (ADN) l’a également fait.
En parallèle, le candidat d’ADN à la vice-présidence Sergio Tarqui a demandé publiquement à Quiroga et à Chi Hyun Chung du Front pour la Victoire (FPV) d’agir de même pour vaincre la force politique qu’ils ont diabolisée.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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