Bolivie : Le Gouvernement de fait déclare persona non grata le député argentin Fagioli
Le Gouvernement de fait a déclaré le député argentin Federico Fagioli persona non grata après avoir essayé de l’expulser du pays lors d’une altercation qui a provoqué l’intervention du Gouvernement argentin, du Tribunal Suprême Electoral et d’autres instances.
Le ministre du Gouvernement Arturo Murillo a fait savoir samedi qu’à la demande du TSE et de l’Organisation des Etats Américains (OEA), on a permis au député Fagioli d’entrer en Bolivie bien que le Gouvernement l’ait déclaré persona non grata pour avoir réalisé des actes d’ingérence politique dans les affaires intérieures du pays.
Fagioli, qui participe en tant que contrôleur aux élections générales de ce dimanche 18 octobre, a été détenu pendant 10 heures par les autorités migratoires à l’aéroport d’El Alto quand la délégation argentine est arrivé dans le pays.
Lors d’une conférence de presse, Murillo a dit : « Tous les contrôleurs qui veulent venir en Bolivie sont les bienvenus et nous les accueillerons à bras ouverts sans tenir compte s’ils sont de gauche ou de droite. La seule chose que nous demandons, c’est qu’ils ne fassent pas d’ingérence ou qu’ils ne viennent pas se mêler de nos problèmes. »
Il a précisé que le député argentin n’avait pas été arrêté à l’aéroport international d’El Alto comme l’avaient prétendu différentes personnalités boliviennes et internationales vendredi. Mais il a admis qu’on l’avait informé « qu’il n’était pas le bienvenu » et qu’on lui avait demandé de repartir chez lui.
« Il n’a jamais été prisonnier, simplement, on lui a dit qu’on l’aiderait à passer la frontière ou qu’il prenne un avion pour rentrer parce qu’il n’était pas le bienvenu. La seule chose que nous demandons, c’est qu’ils ne fassent pas d’ingérence ou qu’ils ne viennent pas se mêler de nos problèmes. »
Fagioli, qui fait partie de la mission d’observation du Congrès argentin avec Guillermo Snopek, Paula Penacca et Leonardo Grosso a participé à l’enquête internationale indépendante concernant les massacres survenus à Senkata et à Sacaba après le coup d’Etat, l’année dernière.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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