Bolivie : Un nouveau coup d’Etat se prépare
La porte-parole politique du Mouvement pour le Socialisme (MAS), Marianela Paco, a dénoncé devant la communauté internationale et le peuple bolivien qu’un second coup d’Etat est en cours dans des modalités similaires à celles du coup d’Etat qui a eu lieu lors des dernières élections.
Paco appuie son argumentation sur l’absence totale de transparence dans le décompte rapide des voix du Tribunal Suprême Electoral (TSE), le retour des contrôleurs de l’Organisation des Etats Américains (OEA), la déclaration de couvre-feu pour 6 jours et la surveillance des procès-verbaux par les militaires et par les policiers qui ont participé au coup d’Etat de l’année dernière.
« A ce jour, le TSE n’a pas montré au peuple bolivien si le système de décompte rapide a la certification internationale qu’avait le système de décompte de l’année dernière. Il n’a pas montré les différences qui ont amélioré ce système de décompte par rapport à celui de l’année dernière, si on voit les résultats par procès-verbal et avec les photos, si on voit les résultats par table ou par bureau. On ne nous a pas montré comment va fonctionner ce système. Par conséquent, là, il n’y a pas de transparence. »
Elle a remis en question le fait que ceux qui « ont fait le coup d’Etat contre la démocratie, aujourd’hui veulent contrôler les procès-verbaux, » en évoquant l’accord signé par Salvador Romero, président du TSE, avec les Forces Armées et avec la Police Nationale, dont on ne connaît pas tous les détails.
« Ceux qui ont commandé de brûler les procès-verbaux et les tribunaux électoraux veulent à nouveau contrôler nos votes, alors, la population est sans protection. Pour cette raison, je dénoncé cette absence de transparence devant la communauté internationale, » a déclaré Paco aux médias.
Elle a prévenu qu’une série de violations des droite universels comme le droit à l’organisation, à la revendication et à la protestation est plus proche que jamais dans l’histoire de la démocratie bolivienne : un état d’exception allant de 6 jours avant à 6 jours après les élections et le silence total de Salvador Romero.
« Le droit du peuple à s’organiser, à demander et à revendiquer est considéré comme un crime avec des menaces de vandalisme et soi-disant de violence et ce sont les intolérants, les antidémocrates qui viennent attaquer et intimider le peuple bolivien, » a révélé Paco.
Un autre fait qui fait penser que le processus électoral n’est pas propre, c’est que le TSE n’a pas donné la liste des observateurs internationaux, en particulier de ceux de l’Organisation des Etats Américains.
« Nous, nous savons que les observateurs de l’OEA sont les mêmes que l’année dernière et c’est un affront envers le peuple bolivien et un sabotage évident en marche, à nouveau contre le retour de la démocratie. »
Elle a affirmé qu’avec ces arguments, elle alerte la communauté internationale pour qu’elle se prononce et empêche que ces gens reviennent en Bolivie parce que ce sont les responsables de la perte de la démocratie, de la paix et du développement du pays.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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