Venezuela : Le cheval de Troie de l’impérialisme
Comme les Grecs ont utilisé un cheval comme ruse pour s’introduire dans la ville fortifiée de Troie, l’empire nord-américain a employé l’Assemblée Nationale gagnée par l’opposition vénézuélienne en 2015 pour porter atteinte à la population vénézuélienne sans distinction d’idéologie politique, de classe sociale, de race, de croyance dans le cadre de sa politique hégémonique et unilatérale.
Le rapport « La vérité du Venezuela contre l’infamie. Données et témoignages d’un pays attaqué » expose toutes les actions qui ont été exécutées par l’AN dirigée par l’extrême-droite vénézuélienne pour faciliter l’agression impérialiste contre le Gouvernement légitimement élu par 68% des électeurs, le 20 mai 2018.
L’aventure d’un « changement de régime » a débuté le 5 janvier 2016, quand le député Henry Ramos Allup est devenu président du Pouvoir Législatif. Dans son premier discours, le dirigeant a laissé voir ce qui allait venir en donnant un délai maximum de 6 mois pour concrétiser un changement forcé de Gouvernement grâce à un referendum révocatoire, un amendement à la Constitution et même la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante.
Par ces déclarations, il s’alignait sur les orientations stratégiques du Gouvernement des Etats-Unis et c’est ainsi que l’Assemblée Nationale n’a plus légiféré au bénéfice du pays et n’a plus tenu les promesses faites au cours de la campagne électorale.
D’autre part, le Parlement n’a plus respecté les sentences du Tribunal Suprême de Justice (TSJ) et c’est ainsi que s’est ouvert un cycle d’affrontement politique qui a débouché sur la déclaration d’illégalité de l’Assemblée Nationale par le Tribunal Suprême, ce qui a rendu nuls et non avenus tous les actes parlementaires jusqu’à ce que le problème créé par l’élection illégale de députés de l’état d’ Amazonas soit résolu.
En conclusion, les actions du Parlement dirigé par Ramos Allup pendant cette première année, étaient destinées à provoquer un choc des pouvoirs et une tentative désespérée de démantèlement des conquêtes sociales obtenues par le peuple devenu Gouvernement.
En 2017, les tentatives de déstabilisation de la démocratie au Venezuela ont fait un pas en avant avec la prestation de serment du député Julio Borges comme président du Parlement. Le dirigeant de celle qui se nomme elle-même Table de l’Unité aujourd’hui en fuite, en plus d’aggraver la controverse produite par l’illégalité de l’année précédente, a fait du Parlement un instrument destiné à faciliter le blocus économique et commercial du pays.
En plus, il a profité de sa position pour continuer à stimuler le « changement de régime » par des violences dans les rues, a forcé les mesures coercitives unilatérales des Etats-Unis, l’isolement financier et commercial du pays et a légitimé les actes d’ingérence organisés par l’Organisation des Etats Américains (OEA) et le Gouvernement nord-américain.
Actions dirigées par Julio Borges :
- Campagne internationale destinée à empêcher le pays à avoir accès au système financier international grâce à l’envoi de lettres à des dizaines d’institutions financières internationales qui donnaient des fonds et avaient des relations commerciales avec le Venezuela pour exiger la suspension de ces activités.
- Demande de fermeture des comptes gérés par l’Etat vénézuélien pour mener à bien ses activités commerciales et financières à l’étranger.
- Collaboration avec l’ordre du jour de pressions économiques et financières mis en place par le Gouvernement des Etats-Unis à partir de la publication du Décret Obama (Ordre Exécutif 13692) de mars 2015.
- Lettres à des institutions financières comme la Deutsche Bank (Allemagne), Goldman Sachs (Etats-Unis ) et Crédit Suisse (Suisse) pour faire obstacle aux mouvements de fonds vénézuéliens et à l’usage normal des comptes de l’Etat, ce qui a provoqué une paralysie du commerce extérieur et du revenu en devises, 2 éléments fondamentaux pour affronter l’aggravation de la crise économique à partir de 2016.
- Coordination de stratégies de blocus et d’asphyxie qui, en août 2017, sont devenues officielles avec l’Ordre Exécutif 13808 signé par le président Donald Trump en réponse à l’installation de l’Assemblée Nationale Constituante.
- S’opposer aux démarches destinées à une nouvelle dette qui aurait injecté des capitaux vitaux pour le fonctionnement de l’économie.
Après avoir été le bras officiel de al campagne de « changement de régime » mise en place par le Gouvernement des Etats-Unis, l’Assemblée Nationale tente un nouveau coup d’Etat avec à sa tête le député Juan Guaidó qui, en manipulant le texte de la Constitution et en déformant ses fonctions législatives, s’est autoproclamé « président en charge » de la République Bolivarienne du Venezuela sur une place publique.
Les manœuvres politiques des Etats-Unis, Guaidó et d’autres instances internationales ont confisqué illégalement divers actifs du Venezuela à l’étranger comme CITGO, la filiale de Petróleos de Venezuela (PDVSA), MONOMEROS, la compagnie pétrolière colombo-vénézuélienne qui a son siège à Barranquilla, Colombie, volé plus de 33 000 000 000 de $ appartenant au Venezuela dans des banques à l’étranger et tenté de voler 31 tonnes d’or estimées à plus de 1000 000 000 de $.
De plus, pour que son Gouvernement fictif soit reconnu par le Gouvernement anglais, Guaidó a engagé les intérêts et les droits du Venezuela sur le territoire de l’Esequibo et passé avec un groupe de paramilitaires trafiquants de drogues la frontière occidentale du Venezuela pour que ceux-ci puissent se déplacer librement dans cette zone.
Toutes ces actions, organisées par le Gouvernement des Etats-Unis et exécutées par l’extrême-droite à la tête du Parlement de 2015 à 2020 même en plaine pandémie, ont causé de gros dommages au peuple vénézuélien.
source : VTV
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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