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Paraguay : Une affaire de corruption dans laquelle Juan Guaidó est impliqué

14 Janvier 2021, 17:57pm

Publié par Bolivar Infos

 

A une large majorité, la chambre basse a décidé de convoquer Juan Ernesto Villamayor, le chef du cabinet civil du Pouvoir Exécutif pour répondre aux questions des députés concernant le scandale international qu'a déclenché l'article du journal The Washington Post sur le contrat sans doute illégal entre un représentant de Juan Guaidó, le « président par intérim » dju Venezuela et Petropar qui, s'il se concrétisait, amènerait à payer des millions de commission à l'avocat Sebastián Vidal, le conseiller juridique de l'un des oncles du président local.

 

On suspecte que l'accord envisage de supprimer la moitié de la dette que le Paraguay a envers PDVSA. Villamayor a déclaré que ces négociations n'ont pas pu se concrétiser parce que le Gouvernement de Guaidó n'a aucune légitimité pour gérer la procédure d'arbitrage. Pour sa part, Javier Troconis, le représentant de Guaidó, a indiqué qu'ils ont arrêté les négociations parce qu'elles n'étaient pas favorables à son pays.

 

« En plus de l'absence de transparence dans les négociations bilatérales menées par le Gouvernement de Mario Abdo Benítez et dirigées par son chef de cabinet Juan Ernesto Villamayor, les députés sont sérieusement préoccupés par le fait que le fonctionnaire interpellé dise que Petropar est une sorte d'Etat dans l'Etat et que les négociations internationales dans lesquelles se discutent les intérêts de la compagnie pétrolière d'Etat paraguayenne peuvent êtrte menées sans l’intervention du ministère des Affaires Etrangères et des organes constitutionnels chargés de veiller aux intérêts patrimoniaux du Paraguay, » ont dit les députés dans leur exposé de motifs.

 

Comme l'a indiqué Pedro Alliana en tant que président de la chambre, il convoquera Villamayor pour mercredi prochain 20 janvier 2021 à 9 heures.

 

Celeste Amarilla (PLRA) s'est prononcé en faveur de cette interpellation. Elle a déclaré que Villamayor doit apporter des éclaircissement sur les faits concernant de soi-disant négociations peu transparentes concernant la dette de la compagnie pétrolière paraguayenne envers le Venezuela.

 

Elle a aussi critiqué « le silence de mort » du président de la République Mario Abdo Benítez à propos de situations qui mettent en doute ses collaborateurs les plus proches.

 

Pour sa part, le député Colym Soroka (ANR) s'est déclaré contre l'interpellation et a affirmé que cet interrogatoire se fera sur la base d'un événement qui n'apas eu lieu. Il a dit aussi que Villamayor pourra répondre à toutes les questions qu'il lui poserait puisqu'il a une justification pour tout.

 

A son tour, Norma Camacho (PEN) a exprimé sa position. Il a reproché au président Mario Abdo Benítez de ne pas s'être prononcé sur cet accord qu'il gérait.

 

Jazmín Narváez (ANR) a déclaré que bien que cet accord ne se soit pas concrétisé, en tant que serviteur public, Villamayor a l'obligation d'éclaircir les doutes. 

 

Edgar Acosta (PLRA), Celso Kennedy (GANAR) et Kattya González (PEN) sont allés dans le même sens.

 

Miguel Tadeo Rojas (ANR) a attiré l'attention sur la façon dont ces négocaitiosn ont été menées à bien. Il a signalé que Villamayor devrait faire un pas de côté, au moins jusqu'à ce que la situation soit éclaircie et il a rappelé que sur Villamayor, on s'est déjà posé beaucoup de questions qui impliquent le Gouvernement actuel.

 

Basilio Núñez, dirigeant du groupe Honor Colorado, a voté pour l'interpellation : « Ces négociations ont été faites pour faire de l'argent sur le dos du peupke paraguayen, » a-t-il déclaré.

 

Raúl Latorre (ARN) a déclaré que sont surtout préoccupantes las contradictions entre la version de Villamayor et celle du représentant de Juan Guaidó et que, pour cette raison, il est impératif que cette interpellation ait lieu. Et il a ajouté qu'il n'existe pas de « pacte d'impunité » qui délie le chef de cabinet de sa responsabilité.

 

Sebastián Villajero (PPQ) a indiqué que les gouvernants doivent rendre des comptes et éclaircir les doutes concernant leur gestion. Il a souligné que les autorités doivent gagner la confiance des citoyens et qu'ils n'y parviendront que par la transparence. Il s'est prononcé en faveur de l'interpellation.

 

Ils ne voulaient que Villamayor s'explique

 

Quand est arrivé le moment du vote, Juan Carlos Ozorio a demandé si convoquer Villamayor à une session extraordinaire pour l'interpellation était correct. C'était une tentative destinée à freiner cette interpellation ou en tout cas pour la retarder jusqu'à la date des vacances parlementaires.

 

Raúl Latorre lui a répondu que c'était correct et qu'il y avait des précédents d'interpellations réalisées lors de sessions extraordinaires : « toutes les lois doivent être interprétées à la lumière de la Constitution Nationale et en particulier la loi qui règlemente l’article 193 de la Constitution. Même si l'article 2 établit que la proposition de citation et d'interpellation doit se faire « lors de la prochaine session ordinaire, » rien n'empêche qu'elle soit traitée lors d'uen session extraordinaire précédent « la prochaine session ordinaire. » Dans cette situation, la Constitution, ce qu'elle fait, c'est qu'elle interdit aux membres du Congrès d'étudier une proposition d'interpellation dans un délai dépassant « la prochaine session ordinaire, » a-t-il expliqué.

 

Colym Soroka est intervenu pour dire que Villamayor lui-même l'avait appelé pour lui dire qu'il se mettait à la disposition de al session plénière bien que son interprétation de la loo soit qu'on ne peut faire d'interpellations qu'en sessions ordinaires, c'est à dire, au retour du Congrès après les vacances parlementaires.

 

Celeste Amarilla a lu l'article N° 193 et a souligné qu'il n'est pas précisé s'il doit s'agir d'une session ordinaire ou extraordinaire. Kattya Amarilla et Pedro Alliana ont soutenu la même position.

 

Juan Carlos Ozorio a déclaré que l'intention était de « sauver les petites grandes erreurs » qui pourraient être commises et que le but est de respecter la loi et pas d'éviter l'interpellation.

 

Une interpellation en 15 questions

 

Les députés qui ont demandé l'interpellation : 

 

Kattya González, Edgar Acosta, Norma Camacho, Celeste Amarilla, Pastor Vera Bejarano, Celso Kennedy, Carlos Silva, Fernando Oreggioni, Emilio Pavón, Enrique Mineur, Sebastián Villarejo, Rocío Vallejo, Sebastián García, Jorge Brítez, Carlos Rejala, Tito Ibarrola, Teófilo Espínola, Esmérita Sánchez, Roberto Acevedo, Carlos María López, Ariel Villagra, Roya Torres, Edgar Ortiz, María de las Nieves López, Eri Rumilio Valdez et Andrés Rojas.

 

Les 15 questions : Que l'interpellé dise et explique 

 

  1. Quels sont les termes contenus dans l'acte d'engagement de l'année 2011 suscrit entre les compagnies pétrolières PDVSA et PETROPAR pour le paiement de la dette. Ajouter les pièces versées au dossier.

  2. Quel est le contenu de l'accord du 11 novembre 2019 et quelles modifications ont été faites fin mars 2020. Ajouter les copies des brouillons de ceux-ci et les documents sur lesquels ils s'appuient versés à sa succursale.

  3. Quel est la raison pour laquelle le ministère des Affaires Etrangères n'est pas intervenu dans les négociations bilatérales entre PDVSA et PETROPAR et sur quelles règles juridiques le cabinet civil de la Présidence de la République a pris sa décision.

  4. Face aux contradictions publiques qui mettent en évidence des positions opposées entre la version transmise à l'Assemblée Nationale du Venezuela et celle donnée aux médias du Paraguay par M. Javier Troconis et lui-même dans laquelle M. Javier Troconis indique que l'avocat Sebastián Vidal a été présenté pour intégrer les négociations au siège du Palais du Gouvernement du Paraguay alors que vous-mêmes indiquez que les négociations ont été menées par le Gouvernement de M. Juan Guaidó. Dites quelle est la version du cabinet civil et quels documents prouvent ces dires.

  5. Le nom de la personne qui a demandé l'inclusion de la commission et des honoraires de l'avocat Sebastián Vidal après l'exécution de l'accord, l'Etat qu'elle représentait et quels critères légaux ont été discutés pour fixer le montant finalement consigné en dollars américains.

  6. Quel est le document, le pouvoir ou le mandat qu'a présenté l'avocat Sebastián Vidal devant le Pouvoir Exécutif du Paraguay et ajouter l'instrument invoqué.

  7. Si on a accordé à l'avocat Sebastián Vidal un paiement anticipé ou une autre sorte de versement, quel que soit sa raison ou sa dénomination dans le cadre des négociations qui motivent cette interpellation. 

  8. S'il a connaissance de la relation ou du lien professionnel, commercial ou d'amitié qui existe entre M. Carlos Abdo (parent du Président de la République) et l'avocat Sebastián Vidal.

  9. Si le Gouvernement connaissait les attributions particulières de M. Javier Troconis. Ajoutez les documents qui justifient sa désignation comme chargé de l'identification et de la récupération des actifs du Venezuela à l'étranger.

  10. Le motif pour lequel il n'y a pas eu de transparence dans les négociations entre PDVSA, PETROPAR et le cabinet civil de la Présidence et en quels termes ont été rencontres, combien de réunions il y a eu, où ont eu lieu ces rencontres, où ont été menées les négociations, si des procès-verbaux, des mémos ou des résumés exécutifs de celles-ci ont été établis et qu'il identifie par leur nom, leur prénom et leur charge les personnes qui ont participé à chacune de ces réunions.

  11. Sur quel critère a été évaluée la situation intérieure du Venezuela. Joindre la note de Juan Guaidó en date du 06 janvier 2021. 

  12. Quel est la position et quelles sont les réponses du cabinet national face aux dénonciations et aux questions exprimées par le journal Washington Post concernant M. Javier Troconis et lui-même.

  13. Si le Gouvernement paraguayen, lui-même ou le Président de la République Mario Abdo Benítez ont communiqué avec le président par intérim du Venezuela Juan Guaidó pour mieux comprendre les dénonciations qui impliquent M. Javier Troconiset dans ce cas, quelles ont été les réponses obtenues.

  14. L'équipe qui défend le Paraguay devant le Tribunal Arbitral à Paris où est discutée la dette de PETROPAR envers PDVSA. Joindre une copie du dossier complet, des sentences, des demandes de rapports faites par l'Etat paraguayen ou par ses représentants devant le Tribunal Arbitral et les autres attestations concernant ces demandes versées au dossier. 

  15. L'équipe de fonctionnaires désignée par le Gouvernement paraguayen et dirigée par lui-même qui a supervisé l'élaboration et la conformité des termes de l'accord entre PVDSA et PETROPAR et s'il ya des traces des fondements du rejet d ecet accord par l'ex-procureur général du Gouvernement de Juan Guaidó, M. José Ignacio Hernández.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/01/13/paraguay-diputados-aprueba-interpelacion-al-jefe-de-gabinete-de-abdo-por-caso-de-corrupcion-que-involucra-a-juan-guaido/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/01/paraguay-une-affaire-de-corruption-dans-laquelle-juan-guaido-est-implique.html