Chili : Les partis en lice pour La Moneda

Par Rafael Calcines Armas

Bien que la plupart des Chiliens soient aujourd'hui dans l'attente des élections d'avril lors desquelles seront élus ceux qui rédigeront la nouvelle Constitution, les partis politiques semblent de plus en plus s'occuper des présidentielles de novembre.

Dans ce que beaucoup d'analystes considèrent comme une campagne trop précoce, tous les jours, de nouveaux candidats sont présentés comme possibles par les forces politiques de droite ou d'opposition. D'autres expriment leur intention de se présenter à titre personnel et certains se désistent avant même le début de la campagne.

Parmi les partis de droite qui ont déjà une longue liste de candidats éventuels se détache le ministre des Finances Ignacio Briones, proposé par le parti au pouvoir Evópoli.

L'apparition de Briones semble être une conséquence du départ du sénateur Felipe Kast, qui a décidé de laisser de côté ses aspirations à la présidence.

Briones, qui est vu avec antipathie dans de larges secteurs de la population pour ses réticences à apporter une aide aux familles frappées par la crise économique suscitée par la pandémie, a dit se sentir honoré qu'on ait pensé à lui pour un tel défi.

En même temps, il s'est déclaré « surpris » par la proposition et a laissé en suspens usa décision en disant qu'il était totalement accaparé par son travail de ministre des Finances.

Dans les partis du centre et de gauche rassemblés dans le Front Large (FA), il y a urgence à trouver une personnalité de poids après la décision de l'ex-candidate à la présidence Beatriz Sánchez d'être candidate à la Convention Constitutionnelle. 

Des politiciens de ce parti affirment qu'il y a des conversations dans cette direction et même que la présidente de Convergencia Social, Alondra Arellano, a écarté tout soutien à la candidate socialiste Paula Narváez car elle est certaine que le Front Large aura un candidat.

Narváez est entrée en lice catapultée par l'ex-présidente Michelle Bachelet dont elle a été ministre pendant son second mandat et avec une telle force qu'elle a laissé en suspens d'autres personnalités du Parti Socialiste qui souhaitaient se présenter comme le sénateur José Miguel Insulza.

L'ex-secrétaire général de l'OEA a admis qu'il n'était pas assez soutenu et a reconnu que la candidate du parti serait certainement Narváez «  mais il serait bon qu'elle ait les compétences et qu'il y ait une élection interne » au PS.

Bien que le Parti Communiste n'ait pas encore dit son dernier mot, on affirme que son candidat sera le maire de la municipalité de la capitale de Recoleta, Daniel Jadue, qui est la personnalité la plus estimée par la population parmi les candidats possibles.

Même le plus récent sondage de Plaza Pública, proche du Gouvernement, continue à la placer dans les personnalités préférés dans les réponses à sa question : « Qui aimeriez-vous qui soit le prochain président de la République ou la prochaine présidente de la République du Chili ? » malgré une violente campagne de presse contre lui pour corruption supposée organisée récemment avec, semble-t-il, des objectifs politiques évidents. 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/01/19/chile-partidos-en-carrera-hacia-la-moneda/

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