Equateur : Audit du système informatique électoral
L'audit que réalise ce dimanche l'Inspection générale de l'Etat d'Equateur sur le système informatique électoral a mis en alerte les secteurs de l'opposition qui considèrent que cette action viole les institutions démocratiques.
Les candidats à la présidence de l'Equateur Andrés Arauz de la coalition Union pour l'Espoir et Guillermo Lasso du mouvement CREO ont dénoncé un « attentat contre la démocratie. »
« Je demande au Conseil National Electoral d'adopter une résolution qui permette à l'Inspection Générale de l'Etat de commencer un audit informatique avant le second tour des élections, » dit un document signé par l'inspecteur Pablo Celi. Selon ce communiqué, les résultats seront donnés dans les 20 jours.
Selon le procureur, cet audit est destiné à donner un suivi aux recommandations faites lors d'un contrôle du système informatique électoral effectué le 20 de août 2020.
Lasso, du mouvement En Créant des Opportunités (CREO) allié au Parti Social Chrétien (PSC), a indiqué :
« Je veux alerter les citoyens sur le fait que pendant ces dernières heures, des faits qui devraient alarmer tous ceux d'entre nous qui défendons la démocratie en Equateur se sont produits.
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On a retiré en partie les protections policières au @cnegobec
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Certaines autorités qui ne font pas partie du processus sont intervenues. »
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Guillermo Lasso (@LassoGuillermo) 21 février 2021
Le réseau des observateurs des élections a condamné la tentative d'abus de pouvoir du Parquet de l'Equateur de modifier le calendrier électoral que dirige le Conseil National Electoral (CNE) sous des prétextes techniques : « Nous invitons nos collègues à nous accompagner et à demander que les dates fixées démocratiquement soient respectées, » écrit le réseau dans un twitt sur son compte officiel.
Arauz a écrit sur son compte Twitter : « Ils cherchent à enlever le matériel informatique pour empêcher la réalisation du second tour. Le peuple équatorien ne permettra pas cet attentat contre la démocratie. Pourquoi ont-ils retiré le protection policière du CNE? »
Presque 14 jours après les élections générales, le CNE en session plénière a proclamé ce dimanche les résultats officiels pour les élections présidentielles et le second tour est prévu pour le 11 avril.
Le CNE a annoncé que les candidats qui seront en compétition au second tour pour la présidence seront Andrés Arauz (32,72%) et Guillermo Lasso (19,74%) qui a 32 600 voix de plus que Yaku Pérez.
La présidente du CNE, Diana Atamaint, a indiqué : « J'espère que les efforts du Parquet se centreront sur le combat contre la corruption et ne se fera pas l'écho des forces politiques qui veulent prendre d'assaut le Conseil National Electoral. »
Sur une vidéo, Atamaint déclare : « Nous défendrons les institutions démocratiques de l'Equateur et la primauté de la loi sur les intérêts politiques des partis. »
Le Gouvernement du président Lenin Moreno a retiré les forces de police qui protégeaient l'immeuble et les autorités du CNE, une situation qui alarme les acteurs politiques et en particulier les vainqueurs du premier tour.
Mais la Police Nationale a publié des images montrant qu'elle poursuit son travail à la délégation provinciale de Guayas.
L'article 16 du Code de la démocratie affirme : « Aucune autorité étrangère à l’organisation des élections nepourra intervenir directement ou indirectement dans le déroulement des élections ni dans le fonctionnement des organes électoraux. »
« Seuls les membres des Forces Armées et de la Police Nationale qui sont assignés à la sécurité du processus électoral pourront agir et appliquer les ordres des présidents du Conseil National Electoral, des assemblées régionales, des districts ou provinciales électorales qui reçoivent les votes, conformément à cette loi. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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