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Equateur : Le président, ce sera moi, Rafael sera l'un de mes principaux conseillers

7 Février 2021, 16:20pm

Publié par Bolivar Infos

 

L'Equateur se prépare pour les élections générales du 7 février. Voix sans Frontières, dirigé par Denis Rogatyuk, a préparé une édition spéciale et a interviewé Andrés Arauz, l'économiste candidat à la présidence pour le Centre Démocratique.

 

Denis Rogatyuk : Quelles mesures envisagez-vous deprendre pour résoudre le problème du chômage et rétablir l'économie de l'Equateur ?

 

Andrés Arauz : Notre principale et presque unique priorité à court terme est le rétablissement économique. Maintenant, cela dépend aussi du rétablissement de la santé, s'il n'y a pas de vaccin, nous pouvons faire beaucoup de choses mais il faut que l'activité économique reprenne, c'est pourquoi nous considérons que le vaccin aussi est une priorité.

 

Maintenant, nous, nous savons que tant que l'Equateur n 'a pas été vacciné, tant que des sources de travail n'ont pas été générées, tant que l'Etat n'a pas récupéré sa force pour reprendre les travaux publics, nous avons besoin d'apporter d'une aide immédiate et nous aovns proposé 1 000 $ à 1 000 000 de familles équatoriennes pendant notre première semaine de gouvernement. Ainsi, on stimule l'économie familiale, on paie certaines dettes, on achète des médicaments, des aliments, des vêtements et aussi, si on en l'habitude, on peut même entreprendre mais que se passe-t-il, ainsi, nous réactivons toute l'économie du pays parce que la mère de famille va au marché, au magasin, au local commercial et on commence à dynamiser l'économie, on commence à avoir plus de fonds de roulement, plus d'argent et ça améliore la situation.

 

Denis Rogatyuk : Quel est votre principal plan pour renégocier la dette et les accords avec le FMI?

 

Andrés Arauz : Nous allosn d'abord utiliser les ressources qui existent déjà en Equateur mais que ce gouvernement a permis de sortir et de cacher à l'étranger, à Miami, au Panamá, en Suisse. Cet argent doit rentrer en Equateur pour financer notre développement, pas les aventures de guerre d'autres pays mais nos propres intérêts.

 

Maintenant, après ça, nous établirons des conditions dignes avec notre plan économique souverain destiné à obtenir la croissance économique, à résoudre le problème du chômage, à générer du travail, à nouveau des travaux et un service publics et si le FMI veut nous aider pour ce plan, qu'il soit le bienvenu mais l'accord que nous avons actuellement avec le FMI, nous n'allons pas le respecter.

 

Denis Rogatyuk : Quelle grande œuvre passera dans l'histoire et portera le cachet d' Andrés Arauz?

 

Andrés Arauz : Le grand défi que nous aovns, c'est de sortir victorieux de la pandémie, nous allons monter qu'on peut avoir un Gouvernement digne. Malheureusement, pourle moment, nous ne pouvons pas donner de grands jalons parce que nous devons d'abord sortir de notre crise.

 

Je te parle sincèrement, la grande réussite que notre Gouvernement va avoir, c'est de montrer que nous pouvons avoir un Gouvernement qui respecte la dignité des gens, qui ne profite pas de la crise pour donner plus de pouvoir aux plus riches, qui ne profite pas de la crise pour frapper le peuple quand il est à terre ? Nous, au contraire, nous allons montrer qu'one put avoir un Gouvernement du peuple et quand nos sortirons de la pandémie, les premières années, peut-être 2 ans, cela dépendra des conditions, nous allons faire quelque chose de très important : récupérer l'avenir et mettre l'éducation au centre de la transformation de la société.

 

Je souhaite et je rêve de pouvoir avoir le meilleur système éducatif d'Amérique Latine grâce à la science, à la technologie, à l'innovation, à la connectivité universelle, à internet, que les jeunes équatoriens soient des acteurs de leur société et du changement dont notre pays a besoin.

 

Denis Rogatyuk : Pensez-vous faire partie des peuples originaires de l'Equateur ? Que ressentez-vous par rapport à l'idéologie du Sumak Kawsay et comment souhaitez-vous appliquer ses principes dans votre futur Gouvernement ?

 

Andrés Arauz : Je sens que je fais partie intégrante de l'Etat Plurinational et Interculturel qui est mis en place par la Constitution parce que toute notre Amérique Latine est Plurinationale et Interculturelle et il est très important que nous sachions reconnaître ce que dit la Constitution, il est important que nous reconnaissions les différents acteurs qui font partie de nos cultures. Nous devons sortir de la logique coloniale ou néocoloniale et commence rà reconnaître notre diversité en tant que notre principale richesse. 

 

Oui, j'ai été proche des peuples indigènes, des nationalités indigènes de notre Patrie mais aussi des peuples afro, du peuple montubio de l'Equateur parce que nous avons besoin de lancer un appel à l'unité. Ce pays ne se résigne plus aux bagarres entre politiciens, il ne se résigne plus aux politiques répressives qui ont causé tant de douleur et de dégâts à notre société comme en octobre 2019.

 

Nous avons besoin de nous réconcilier en tant que pays sur la base d'un projet d'avenir comme la Constitution du Bien-vivre, cette utopie qui doit ouvrir la voie à tout l'Equateur, indépendamment du peuple ou de la nationalité à laquelle nous appartenons. Nous avons besoin de construire cette unité et avec moi, vous pouvez compter là-dessus, pas des bagarres ou pour jouer des coudes ou pour poser des pièges mais pour trouver des solutions pour notre peuple.

 

Denis Rogatyuk : Comment voyez-vous l'avenir des relations avec la CONAIE et les autres mouvements indigènes ?

 

Andrés Arauz : Très bon, je vois d'excellentes occasions pour pouvoir construire et mettre en place l'Etat Plurinational et Interculturel avec la CONAIE mais aussi avec chacun des peuples et chacune des nationalités indigènes de notre Patrie, avec la base des organisations indigènes, avec les communautés qui se trouvent sur chaque territoire parce que nous devons avancer dans le domaine de l'irrigation, des projets de production, de crédit, de soutien aux coopératives d'épargne et de crédit indigènes de notre pays, pour pouvoir avoir un système éducatif de très haute qualité qui préserve nos langues ancestrales.

 

Nous allons déclarer les langues ancestrales en situation d'urgence dès lepremier jour de notre gouvernement qui préservera un système de justice indigène non seulement pour les actes politiques mais aussi pour aider les communautés à accomplir les démarches administratives, pour qu'elles n'aient plus à se rendre dans la capitale pour résoudre leurs problèmes.

 

Ainsi, il y a beaucoup d'opportunités et notre Gouvernement ne cherchera pas seulement à mettre en place l'Etat Plurinational et Interculturel, il aura une équipe plurinationale et interculturelle.

 

Denis Rogatyuk : Pensez-vous que le sabotage de votre candidature aut affaibli votre campagne électorale ?

 

Andrés Arauz : je pense qu'ils ont essayé d'affaiblir notre campagne, notre force parmi le peuple équatorien mais ils n'y nt pas réussi, au contraire. Le peuple équatorien a manifesté une immense solidarité et une immense sympathie pour cette proporsition qui représente la grande majorité du peuple équatorien. Notre identité est d'abord patriotique, ensuite démocrate et ensuite progressiste, alors, je crois que ceux qui ont essayé de poser des pièges le regrettent beaucoup à présent parce qu'ils n'ont rien fait d'autre que nous incruster plus dans le cœur des Equatoriens et maintenant, nous sommes là, premier dans le cœur, premiers dans les bulletins de vote et le peuple équatorien se prononcera avec force ce 7 février pour que nous puissions commencer à travailler pour l'avenir de notre pays, pour vous, Equatoriens, pour vous, Latino-américains, qui nous voient, dès le 8 février, président élu.

 

Denis Rogatyuk : Moi, j'ai vu une chose, c'est que le peuple équatorien a le cœur rebelle aussi...

 

Andrés Arauz : Evidemment, et c'est une rébellion absolument justifiée après des siècles d'oppression, d'un Gouvernement nocif qui nous a maltraités, moi, je veux remercier le Gouvernement de Moreno pour une chose : c'est d'avoir à nouveau réveillé cette énergie, cette indignation juvénile qui a été cachée pendant des années et qui, en octobre de l'année dernière, a resurgi.

 

Maintenant, il existe une conscience beaucoup plus critique du rôle de la politique dans notre société et cela va nous permettre ensemble, avec le jeunesse, avec les peuples, avec les femmes de notre Patrie, avec les travailleurs, de récupérer l'avenir et la dignité.

 

Denis Rogatyuk : L'actuel ministre de la Santé a été vacciné avant même tous ceux qui sont en première ligne pour combattre la pandémie. Qu'en pensez-vous ?

 

Andrés Arauz : C'est vraiment scandaleux, pas seulement qu'ils aient amené à peine 8 000 doses qui représentent 4 000 vaccins mais qu'ils ne soient pas consacrés au personnel qui est en première ligne et qu'on les donne à ses amis, aux membres d esa famille, c'est une grosse escroquerie pour le peuple équatorien. C'est impardonnable, je pense qu'ils vont devoir affronter de dures conséquences pour avoir escroqué le peuple équatorien, pour avoir abusé de sa confiance, pour avoir violé son propre serment en tant que médecin. C'est le premier ministre qui devait d'abord défendre la vie ert la dignité humaine, c'est impardonnable et il devra en affronter les conséquences sous notre futur Gouvernement.

 

Je pense que nous devons avancer beaucoup plus en matière de vaccin, notre priorité est que le peuple équatorien ait le vaccin d'abord, notre personnel de santé, nos soldats, nos policiers, nos professeurs, nos enseignants, que les enfants puissent retourner à l'école qui est si importante dans toute société et surtout, dans des sociétés comme la nôtre qui ont besoin de rééquilibrer le rôle de l'homme et de la femme car les mères de famille sont celles qui ont été les plus frappées par les effets de la pandémie parce qu'elles ont dû devenir professeurs, infirmières, soignantes, directrices, concierges, administratrices, en plus de leur travail professionnel et des soins qu'elles apportent à leur famille.

 

Alors, le vaccin est indispensable, c'est pourquoi nous, nous avons anticipé ces actions et pas seulement en pensant à la façon regrettable dont ce Gouvernement, seulement sur des critères géopolitiques, va amener ce vaccin des Etats-Unis parce que c'est ce que leurs chefs ont permis. Nous, nous avons besoin de diversifier notre approvisionnement en vaccins et nous avons fait des démarches initiales avec le vaccin d'Oxford, produit en Argentine, pour qu'il puisse arriver sur tout le territoire de l'Equateur. Le vaccin de Pfizer doit être refroidi à moins 70 degrés. Ce n'est possible qu'à Quito et Guayaquil. Avec le vaccin de l'Argentine et les autres qui sont produits dans le monde, on peut aller dans toutes les provinces de l'Equateur parce qu'ils ne demandent qu'un refroidissement conventionnel qui est déjà disponible dans nos centres de santé de toute la Patrie, les centres de santé que la Révolution Citoyenne a construits.

 

Denis Rogatyuk : L'une des principales critiques que nous avons entendues de la part de l'opposition est que vous êtes des clones de Rafael Correa. Que pensez-vous de cette comparaison ?

 

Andrés Arauz : Non, nous ne sommes pas des clones. Rafael est un ami, un camarade, quelqu'un qui a les mêmes idées que nous, nous sommes d'accord politiquement sur les besoins de notre pays mais nous, nous sommes la version améliorée, je suis d'une nouvelle génération, nous avons ce principe du renouvellement de la génération, nous allons injecter de l'énergie, de la jeunesse, de l'innovation, de la créativité, de la contemporanéité à la proposition politique de la Révolution Citoyenne. Alors, des clones, non, mais la version améliorée pour pouvoir apporter plus à notre pays.

 

Denis Rogatyuk : Si vous êtes élu, qui va gouverner ? Vous ou Correa?

 

Andrés Arauz : Le 24 mai, quand je jurerai de respecter la Constitution de l'Equateur et de la faire respecter, je vais respecter ce que dit la Constitution qui qui que celui qui prend les décisions, c'est le Président de la République. Le Président de la République, ce sera moi. Rafael sera l'un de mes principaux conseillers. 

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

www.elciudadano.com/entrevistas/andres-arauz-candidato-a-la-presidencia-de-ecuador-el-presidente-de-la-republica-sere-yo-rafael-sera-uno-de-mis-principales-asesores/01/28/

URL de cet article :

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