Venezuela : La rapporteuse spéciale de l'ONU demande la levée des sanctions
Vendredi, lors d’une conférence de presse donnée aux médias vénézuéliens et internationaux à Caracas, la rapporteuse spéciale de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Alena Douhan, a exhorté les Etats-Unis, l'Union Européenne et d'autres pays à lever les « sanctions » ou mesures coercitives unilatérales imposées à la République Bolivarienne du Venezuela après avoir présenté un rapport préliminaire détaillant les effets de celles-ci sur la population vénézuélienne.
« Le rapporteur spécial souligne qu'il est inadmissible d'appliquer des sanctions extraterritoriales et appelle instamment le Gouvernement des Etats-Unis à mettre fin à l'urgence nationale concernant le Venezuela, à réviser et à lever les sanctions concernant le secteur public du Venezuela, à réviser et à lever les sanctions secondaires contre des Etats tiers et à s'abstenir d'imposer à la fourniture de gasoil des sanctions qui provoqueraient une crise humanitaire d'une ampleur snas précédent, » a déclaré Douhan.
Elle a également appelé instamment les Gouvernements du Royaume Uni et du Portugal à dégeler les actifs de la Banque Centrale du Venezuela (BCV) pour garantir la satisfaction des besoins humanitaires des Vénézuéliens : « pour l'achat de médicaments, de vaccins, d'aliments, de matériel médical et d'autres biens de première nécessité, pour garantir les droits de l'homme des Vénézuéliens et rétablir les services publics grâce à des mécanismes mis en place avec le PNUD et d'autres agences de l' ONU. »
La rapporteuse spéciale de l'ONU a demandé, en outre, à toutes les organisations internationales et aux banques d'éviter « la contrainte, les menaces écrites ou verbales ou tout acte qui pourrait provoquer ou donner lieu à un excès dans leur application puisque toutes les limitations de la façon la plus stricte possible dans la période précédant la levée des sanctions unilatérales. »
La rapporteuse a expliqué que les biens utilisés pour des focntions publiques appartiennent à l'Etat. Par conséquent, le gel des actifs à cause de la non reconnaissance du Gouvernement vénézuélien et l'adoption postérieure des mesures coercitives violent la souveraineté de la République Bolivarienne du Venezuela. Elle a réaffirmé que dans ce contexte, les sanctions unilatérales contre l'industrie du pétrole et des mines « violent le droit international et illégales et évoquer des contremesures n'est pas exclu. »
Sur l'état « d'urgence nationale » prétexté par les Etats-Unis en 2015 et prorogé plusieurs fois, sur le fait de considérer le Venezuela comme un one « menace inhabituelle et extraordinaire, » la rapporteuse a affirmé qu'il n'est pas conforme aux conditions requises par l'article 4 de l'accord international dur les droits civiques et politiques pour qu'une menace pour la vie existe de la part de cette nation.
« Le but annoncé dans la campagne de pression extrême destinée à changer le Gouvernement vénézuélien viole le principe d'égalité souveraine, constitue une ingérence dans les affaires intérieures du pays et affecte ses relations régionales, » a-t-elle ajouté.
Ces mesures coercitives unilatérales ont un effet dévastateur sur la population vénézuélienne.
Douhan a aussi déclaré que les « sanctions » illégales mises en place et imposées par les Etats-Unis à la République Bolivarienne du Venezuela ont eu un effet dévastateur sur les droits fondamentaux du peuple vénézuélien, « et en particulier sur ceux qui se trouven ten situation d'extrême pauvreté, les personnes handicapées, ayant des maladies chroniques ou potentiellement mortelles. »
La rapporteuse a souligné que les mesures unilatérales ont aggravé la situation économique du Venezuela et que leur application aurait limité à 99% les revenus du pays et affecté les programmes sociaux que développait le Gouvernement Bolivarien : « L'effet dévastateur des sanctions imposées se voit multiplié par leur extraterritorialité et leur sur-application qui affectent négativement les secteurs public et privé, les organisations non gouvernementales et les compagnies nationales ou de pays tiers. »
Elle a également souligné que les exceptions humanitaires existantes sont insuffisantes, coûteuses, inefficaces et infructueuses.
La rapporteuse de l'ONU a prévu de publier un rapport complet sur sa mission en septembre de cette année.
Douhan est arrivée au Venezuela le 30 janvier pour « examiner, dans un esprit de coopération et de dialogue, si l'adoption, la maintien ou l'application de sanctions fait obstacle à la pleine réalisation des droits de l'homme des individus et dans quelle mesure. »
Elle a rencontré de hauts fonctionnaires du Gouvernement vénézuélien, du Conseil National des Droits de l'Homme, des membres de l'Assemblée Nationale et du Pouvoir Judiciaire, des représentants d'organisations internationales, du corps diplomatique, de la société civile, des secteurs d'opposition, des avocats, des enseignants, des activistes, des victimes et des membres de leur famille.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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