Venezuela : Un mois de janvier pacifique s'achève
Coup d'oeil sur la semaine du 25 au 31 janvier 2021
2ème année article N° 27
Par Jesús A. Rondón
On ne peut arriver à la fin de ce mois sans penser aux débuts des années précédentes pendant lesquelles l'hystérie de l'opposition empoisonnait l'ambiance politique. Pour l'instant, les appels incendiaires d'une opposition qui passe d'échec en échec pour mettre à genoux le régime, comme ils disent, sont derrière nous. Les promesses stupides d'un destin sans le chavisme sont derrière nous.
Nous achevons le premier mois de cette année 2021 avec une Assemblée Nationale qui qui fonctionne très bien et développe une dynamique pour rattraper le temps perdu. C'est pourquoi ses actions sont destinée à aplanir le terrain du rétablissement de l'économie avec une participation plus importante du privé qui a besoin du dialogue pour avancer.
Pendant ces 30 jours, une commission spéciale a engagé une enquête pour déterminer dans quels faits illégaux sont impliqués les députés de la période législative précédente. Cette commission doit rendre compte au pays de l'ampleur des dommages provoqués par tous ces faits à la République et exhorter le pouvoir judiciaire à engager les procédures adéquates. En particulier, on s'intéresse à des négociations qu'auraient menées à bien ces opposants pour remettre partiellement une dette à la République du Paraguay.
Aujourd'hui, la droite récalcitrante est de plus en plus discréditée et le pire, c'est qu'elle est loin d'avoir touché le fond. On voit qu'ils sont désorientés, dans l'attente d'une route indiquée par le Gouvernement Biden qui a des affaires plus importantes à régler que le Venezuela. Pendant que de l'autre côte de l'Océan Atlantique, l'Union Européenne cherche subrepticement à cacher l'échec qu'a constitué la reconnaissance d'un président par intérim frauduleux et appelle à ce qu'elle appelle « une solution discutée. »
A l'intérieur du chavisme, on cherche à serrer les rangs pour renforcer un bloc plus monolithique face aux prochaines élections des gouverneurs et des maires. Des élections auxquelles, étonnamment, la section du parti d'opposition Action Démocratique qui n'a pas participé au dialogue, est prête à participer.
Dans le domaine économique, la situation ne s'améliore pas beaucoup puisqu'en ce début d'année, notre monnaie a perdu plus de 60% de sa valeur par rapport au dollar, ce qui continue à faire pression implacablement sur les familles de travailleurs. Un mois de janvier pacifique dans le domaine politique mais dans le domaine de l'économie, il n'y a pas de trêve.
Maintenant, nous allons commenter les événements de cette semaine qui s'achève.
Les tensions provoquées par le différend avec le Guyana continuent.
Dans le cadre de l'augmentation des tensions diplomatiques avec le Gouvernement de la République Coopérative du Guyana, la Force Armée Nationale Bolivarienne a augmenté ses patrouilles dans les eaux juridictionnelles du Venezuela proches de la zone en litige. Le résultat, jusqu'à présent, a été l'arrestation de 3 bateaux de pêche qui réalisaient des activités illégales dans les eaux vénézuéliennes. En révélant les 2 premières arrestations, le Gouvernement de la République Coopérative du Guyana et la Communauté des Caraïbes ont condamné cette action. La chancellerie vénézuélienne a affirmé que l'action de la Force Armée Nationale Bolivarienne était légitime et a invité la Communauté des Caraïbes à ne pas se faire l'écho de la position du Guyana.
Souvenons-nous que la République Coopérative du Guyana a fait appel à la Cour Internationale de Justice pour qu'elle se déclare compétente pour régler cette affaire et qu'elle se prononce. Ainsi, la voie de la résolution bilatérale du différend qui a prévalu jusqu'à présent serait abandonnée. Parmi d'autres réponses, le Gouvernement bolivarien a engagé une consultation avec tous les secteurs politiques du pays grâce à la formation d'une commission présidentielle pour la défense du territoire de l'Esequibo, pour identifier les actions qui pourraient contribuer à faire avancer cette réclamation concernant la souveraineté de la République sur le territoire de l'Esequibo.
Il existe aussi à l'Assemblée Nationale une commission spéciale de défense du territoire de l'Esequibo guyanais et de la souveraineté territoriale destinée à insister sur la nécessité d'un dialogue direct entre le Venezuela et le Guyana pour résoudre ce conflit, conformément à l'accord de Genève de 1966.
L'Assemblée Nationale cherche à promouvoir le dialogue national
L'Assemblée Nationale envisage de développer un dialogue dans le pays avec des acteurs politiques, économiques et sociaux du Venezuela pour arriver à un accord qui permette de remettre en marche l'économie vénézuélienne. Et le plus important dans cette semaine qui s'achève a été une réunion avec l'association des patrons les plus importants de notre pays, FEDECAMARAS.
Cette dynamique se développe dans un contexte dans lequel le secteur le plus récalcitrant de l'opposition vénézuélienne vient de perdre ses soutiens internationaux. Cette semaine, les chancelleries allemandes et dominicaines ont annoncé qu'elles cessent de reconnaître Juan Guaidó comme président par intérim. Auparavant, l'Union Européenne, par la bouche de son chancelier Josep Borrell a changé le traitement qu'elle réservait à cet opposant au chavisme.
Parallèlement, à l'intérieur, on voit plus d'acteurs politiques d'opposition disposés au dialogue comme Henrique Capriles Radonski qui a déclaré qu'en ce moment, une solution négociée est nécessaire.
Pour revenir à l'Assemblée Nationale, nous soulignerons qu'elle a approuvé un accord de soutien à la candidature de le Brigade Internationale de Médecins Spécialisés en Situations de Désastres et de Graves Epidémies Henry Reeve au Prix Noble de la Paix devant le Parlement de Norvège pour sa travail humanitaire en particulier pendant la pandémie de COVID-19.
Un apport du Venezuela à la lutte contre le coronavirus
Depuis l'année dernière, le Gouvernement bolivarien a annoncé que dans le cadre de la contribution du Venezuela à la lutte contre le coronavirus, on vient de faire des études destinées à l'élaboration de médicaments qui servent à soigner la maladie et à prévenir la contagion. Dimanche dernier, le président Nicolás Maduro a fait savoir que le médicament appelé Carvativir a obtenu l'autorisation officielle des autorités sanitaires et qu'il sera distribué gratuitement.
Selon le journal Ciudad Caracas “Le Carvativir est un inhibiteur de la protéase principale de l'agent SARS-CoV-2 (Mpro) et son composant actif est reconnu comme GRAS ( sûr et inoffensif pour la consommation humaine) par l'administration des médicaments et des aliments (F.D.A) des Etats-Unis (USA), classé dans la IVème catégorie concernant la toxicité (non toxique) par l'agence de protection de l'environnement des Etats-Unis (EPA) et est indiqué dans le traitement de la maladie pour les aduptes et les adolescents qui ne présentent pas de symptômes ou qui développent unepneumonie qui demande de l'oxygène supplémentaire.
En ce qui concerne les indicateurs épidémiologiques, le président Nicolás Maduro a fait un bilan ce dimanche et il a fait savoir que le nombre de cas actifs a augmente pendant ce mois de janvier et que la moyenne dépasse les 6 000 patients mais que la plupart ne présente pas de symptômes. Le nombre de morts par jour a également augmenté significativement et il y a plus de 6 décès par jour en moyenne. Pour le moment, dans le cadre du schéma 7 x 7, cette semaine, des restrictions ont été appliquées à certaines activités économiques.
Brèves:
La rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur l'impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur les droits de l'homme, Alena Douhan, est arrivée samedi en République Bolivarienne du Venezuela pour une visite officielle qui durera du 1er au 12 février.
Yacsy Alexandra Álvarez Mirabal, une citoyenne colombienne que le Parquet de ce pays accuse d'avoir aidé le militaire vénézuélien en fuite Cliver Alcalá à entraîner en Colombie et à financer le groupe d'anciens militaires et de mercenaires qui a participé au plan terroriste intitulé « Opération Gedeón » a accusé le Gouvernement d'Iván Duque de l'avoir utilisée pour couvrir le réseau qui cherchait à faire le coup d'Etat contre le président vénézuélien Nicolás Maduro Moros.
Alex Saab, l'un des alliés du Gouvernement bolivarien dans le secteur privé qui affronte à présent une demande d'extradition aux Etats-Unis d'Amérique a bénéficié d'une mesure d'assignation à résidence accordée apr la justice du Cap Vert à cause de son état de santé.
Sur la frontière entre le Pérou et l'Equateur, les tensions ont augmenté car le Gouvernement péruvien a militarisé une partie de la frontière, ce qui a empêché les Vénézuéliens qui sont l'un des groupes qui se déplacent le plus dans la région, de se déplacer.
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Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
Jesús A. Rondón
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