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Venezuela : Une entreprise espagnole liée au réseau de corruption de Rafael Ramírez

19 Février 2021, 18:14pm

Publié par Bolivar Infos

Le Ministère Public a ouvert une enquête pour établir les responsabilités sur la participation de l'entreprise espagnole Ingelec, qui a son siège à Séville au réseau de paiement de pots-de-vin à d'ex-fonctionnaires du Gouvernement vénézuélien. C'est ce qu'a fait savoir le procureur général de la République Tarek William Saab. Il a signalé que ce nouveau réseau de paiement de pots-de-vin qui a été connu cette semaine vía notitia criminis, implique Diego Salazar Carreño, en prison pour corruption et son cousin, l'ex-président de Petróleo de Venezuela (PDVSA) Rafael Ramírez, en fuite.

 

Il a expliqué que cette entreprise qui fabrique des générateurs d'énergie, a payé 2 700 000 euros de commissions à une structure criminelle dirigée par Diego Salazar et son cousin, Rafael Ramírez.

 

« Ces commissions auraient été payées entre 2009 et 2010 à une société panaméenne et ensuite transférés à la banque privée d' Andorre qui a été utilisée pour payer à Diego Salazar un séjour de luxe à l'hôtel Four Seasons de París, France, » a déclaré Saab. Ce séjour est estimé à plus d'1 000 000 d'euros et 834 000 autres euros ont été envoyés aux Etats-Unis pour acheter un immeuble.

 

« Il faut rappeler que Carreño a eu l'insolence de payer 100 000 euros de pourboire à un aubergiste qui s'est occupé de lui à cet hôtel parisien. »

 

Sur la base de ces investigations, le Ministère Public a accusé Salazar Carreño et José Enrique Luongo des délits de corruption passive simple, blanchiment d'argent et association de malfaiteurs. Elías Daniel Salazar Bracho a également été arrêté et accusé de blanchiment d'argent et association de malfaiteurs.

 

Ces 3 personnes faisaient partie de l’organisation criminelle qui demandait des pots-de-vin à des entreprises internationales en échange de contrats avec PDVSA présidée par Rafael Ramírez. Les commissions étaient cachées sur des comptes au nom d'entreprises écran enregistrées dans de paradis fiscaux comme le Panamá, Belize et les Iles Vierges Britanniques et la plupart de cet argent a été déposé sur des comptes de la banque privée d'Andorre « où ce groupe criminel gère des sommes qui oscillent entre 1 300 000 000 d'euros et 4 200 000 000 d'euros seulement en Andorre. On n'écarte pas la possibilité qu'il y ait plus dans des pays comme la Suisse. »

 

Suite à l'ouverture de cette enquête, 3 personnes ont été l'objet de mesures préventives, 16 personnes sont l'objet d'un mandat d'arrêt,11 personnes d'une alerte rouge et 5 ont été arrêtées à l'étranger mais n'ont pas été extradées au Venezuela:

 

Javier Alvarado Ochoa, principal complice de Rafael Ramírez capturé en Espagne et extradé aux Etats-Unis en vertu du fait que ce pays le réclamait aussi, Nervis Villalobos, capturé en Espagne et extradé aux Etats-Unis en vertu du fait que ce pays le réclamait aussi et qu'il était un collaborateur de Ramírez, José Ramón Sánchez Rodríguez, capturé à Madrid, Espagne, comme Luis Mariano Rodríguez Cabello et Leonardo Enrique Díaz Paruta, capturé à Tunja, Colombie.

 

Saab a redemandé à l'Italie d'extrader le fugitif Rafael Ramírez, président de Petróleo de Venezuela (PDVSA) entre 2004 et 2013 et ex-ministre du pétrole lié à des réseaux de corruption à l'intérieur de cette industrie nationale. « Nous espérons que l'Italie, au vu de la demande du Gouvernement vénézuélien, lui remettra de criminel pour qu'il réponde (de ses crimes) devant la justice. 

 

Ramírez doit être jugé au Venezuela pour détournement de fonds avec dol, non respect des procédures légales et association de malfaiteurs, comme l'a réaffirme le Tribunal Suprême de Justice. 

 

Le procureur s'est indigné du fait que tous les administrateurs qui ont entouré Rafael Ramírez pendant les 10 ans pendant lesquels il a été président de PDVSA, ont semé le corruption dans l'industrie stratégique la plus importante pour le pays. Saab a rappelé que Ramírez est concerné par une enquête dans au moins 7 affaires de corruption, qu'on a demandé officiellement son extradition et qu'il est l'objet d'une alerte rouge d' Interpol.

 

« Ramírez apparaît dans l'affaire du bateau saoudien Saturn, un bateau poubelle pour lequel on a payé un contrat de 1000 000 000 pour l'exploitation de gaz au large alors que la plupart du temps, il était inactif. »

 

Il est aussi impliqué dans une affaire de malversations de fonds de PDVSA avec l'approbation de contrats de biens et de services pour plus de 566 000 000 de $ entre 2010 et 2015, une affaire dans laquelle on enquête aussi sur l'ex-président de PDVSA Eulogio Del Pino.

 

Saab a précisé que parmi les affaires se trouve celle en relation avec les irrégularités dans l'accord de prêts à l'entreprise Plásticos Costa Oriental del Lago par l'intermédiaire de la corporation de développement de la région de Zulia (CORPOZULIA) et également celle concernant les irrégularités présumées dans le fonds de Pension des Retraités de PDVSA ouverte en août 2018 suite à une plainte des retraités et des pensionnées de l'état de Monagas. 

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://albaciudad.org/2021/02/ministerio-publico-vincula-a-empresa-espanola-ingelec-con-trama-de-corrupcion-de-diego-salazar-y-rafael-ramirez/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/02/venezuela-une-entreprise-espagnole-liee-au-reseau-de-corruption-de-rafael-ramirez.html