Equateur : Pourquoi la requête de Yaku Pérez n'a pas été acceptée
Par María Isabel Burbano
Le Tribunal de Contentieux Electoral (TCE) a rejeté la demande de nouveau décompte des procès-verbaux de 16 provinces du pays faite par le candidat à la présidence de la République pour Pachakutik, Yaku Pérez. Il existe des incohérences et des arguments faibles dans cette demande, explique l'analyste Mauro Andino.
Des procès-verbaux de voix pour différentes fonctions
Selon l'article 138 du code de la Démocratie, l'Assemblée Electorale pourra demander une vérification des résultats dans 3 cas : quand il y a incohérence de nombre, quand il manque la signature du secrétaire du président de l'assemblée et quand le procès-verbal présenté ne correspond pas au procès-verbal pris en compte.
Selon Andino, Pérez demandait de comparer les procès-verbaux de voix concernant des postes différents.
« Le recours était si mal présenté qu'il demandait de comparer des procès-verbaux de l'élection du président avec des procès-verbaux de l'élection législative, provinciale et de l'élection au Parlement des Andes. La soi-disant preuve était que les pourcentages de voix ne coïncidaient pas entre ces élections et que c'était « illogique » (…) Ce n'est pas une preuve et ne montre pas de « fraude. » Ca n'a pas de base scientifique. Que les candidats à l'assemblée aient un certain pourcentage de voix ne signifie pas que le binôme présidentiel doit avoir le même nombre de voix. Ce sont des postes et des compétitions différents, » explique Andino.
Moins de 1%
Dans la cas de l'incohérence du nombre, elle doit être égale ou supérieure à 1%. « Dans la sentence du TCE, on signale plusieurs cas dans lesquels l'incohérence entre les votants et les votes n'était pas supérieure à 1% et dans ce cas-là, il n'est pas possible de faire – inutilement – un nouveau décompte de ces voix, » a précisé Andino.
La sentence indiquait que dans le canton de que Mira, province de Carchi, dans l'une des assemblées, la différence était d'1 voix, ce qui représente 0.34%. La situation était la même dans le canton d'Ambato, provincia de Tungurahua.
Réunion entre Yaku et Lasso
Selon le TCE, la réunion entre Pérez et le candidat de CREO-PSC, Guillermo Lasso « n'a pas de valeur légale puisque les particpants n'ont aucune capacité juridique sur l'objet de la transaction. » C'est à dire que les paquets électoraux contenant les bulletins et les procès-verbaux sont un « bien électoral » non susceptible d'accords.
« L'électorat de Pachakutik a raison d'être ennuyé et le responsable en est le CNE qui a divulgué le 7 février les résultats du décompte rapide bien que la différence avec Lasso ait été inférieure à 1%.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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