Venezuela : Demande d'enquête sur Guaidó pour le blocage des fonds de la République
La vice-présidente du Venezuela, Delcy Rodríguez, a demandé au Ministère Public d'ouvrir une enquête sur l'ex-député Juan Guaidó et ses alliés politiques après avoir indiqué qu'à cause de leurs actes, plus de 7 000 000 000 de $ sont bloqués dans des banques étrangères, ce qui a empêché l'achat de médicaments, de matériel médical et de vaccins contre le coronavirus à travers le mécanisme COVAX. Elle a dénoncé le fait que le Gouvernement a envoyé d'innombrables communications à des représentants de ces entités financières et au PNUD mais qu'il n'a pas été possible de récupérer ces ressources à cause des actions que Guaidó a réalisées en faveur du blocage des actifs et des comptes de la République à l'étranger.
Lors d'une conférence de presse donnée au Palais de Miraflores, à Caracas, elle a précisé que le total des actifs et des ressources monétaires à l'étranger est de 30 000 000 000 de $. Le Gouvernement a envoyé des lettres en ce sens depuis le mois de mars 2020, début de la pandémie dans notre pays, à des banques du Portugal, de Curaçao, de Belgique, de Turquie, de France, du Luxembourg, de Bulgarie et d'Espagne, entre autres pays, pour que ces ressources soient débloquées mais sans aucun succès.
« Le 24 mars, quelques jours après qu'on ait appris l'arrivée de la pandémie au Venezuela, Simón Zerpa, alors ministre des Finances, s'est adressé à toutes les banques dans lesquelles, sur ordre du criminel Juan Guaidó, les ressources financières du Venezuela avaient été bloquées depuis 2019, » a-t-elle déclaré et elle a évoqué, parmi les banques auxquelles avaient été adressé des communications, Novo Banco du Portugal; Maduro and Curiel’s Bank (MCB) à Curazao; Union Bank; Banque de France; Lives Banco de Bulgaria et BBVA du Royaume d'Espagne.
En mars 2020, la Banque Centrale du Venezuela a demandé à la Citibank d'effectuer un retrait de 346 000 000 de $ mais, de façon surprenante, cette entité à fait savoir le 7 avril 2020 que cet argent avait été transféré à la a Réserve Fédérale des Etats-Unis «sur ordre de Guaidó. » « Déjà là, monsieur Juan Guaidó disposait des ressources pour l'Opération Gedeón destinée à envahir le Venezuela. Pas un coton pour soigner la pandémie, non, mais par contre, pour déstabiliser, pour remettre notre pays à des puissances étrangères en commettant le délit d'être au service de nations et de puissances étrangères, » a dénoncé Rodríguez.
Ensuite, le 9 avril, le président de Petróleos de Venezuela (PDVSA) de l'époque, le député Manuel Quevedo s'est adressé à la Novo Banco du Portugal pour lui demander de libérer les ressources de PDVSA pour soigner la pandémie. La banque a répondu : « conformément aux lois et aux règlements en vigueur et des instructions reçues des autorités portugaises, nous ne pouvons pas satisfaire votre demande de libération des fonds. »
La vice-présidente a indiqué qu'en avril 2020, le PNUD a consenti à apporter une aide humanitaire au Venezuela, «conformément au fait que la Banque Centrale d’Angleterre est prête à poursuivre l'opération. » C'est pour cela que la République engage un procès contre la Banque d’Angleterre pour que 2 000 000 000 soient transférés au PNUD. Jusqu'à présent, cette opération n'a pas été possible.
Ensuite, en décembre 2020, la banque allemande Deutsche Bank a refusé de débloquer des ressources qui devaient être utilisés pour le mécanisme de vaccins COVAX. « Le Venezuela ne demande pas l'aumône. Il a son patrimoine pour faire face à l'urgence, » a souligné Rodríguez.
« L'Europe cultivée et civilisée parle de crise humanitaire, dit qu'il faut s'occuper de la crise humanitaire au Venezuela mais quand il s'agit réellement que le Venezuela accède à son patrimoine, à son argent, pour faire face à la pandémie, la réponse est « non. » Ils disent qu'il n'y a pas de blocage des ressources destinées à l'achat de médicaments et d'aliments mais eux-mêmes demandent des autorisations. S'il n'y aps de blocus pour les ressources humanitaires, alors pourquoi faut-il demander des autorisations ? » a-t-elle souligné.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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