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Venezuela : La communauté colombienne prête à défendre la Révolution Bolivarienne

18 Mars 2021, 18:33pm

Publié par Bolivar Infos

Interview de María Fernanda Barreto par Geraldina Colotti

« La Colombie est un pays en guerre qui s'est constitué dans la principale enclave militaire des Etats-Unis dans la région. Brutalement dépouillé par les grandes corporations des pays du Nord, et l'un des centres de ce gros négoce du capitalisme mondial qu'est le trafic de drogues. » C'est ce que nous dit María Fernanda Barreto, militante colombo-vénézuélienne, écrivain et auteur du livre « Notre Amérique en mots. 10 interviews pour comprendre la guerre et construire la paix  » récemment publié en Argentine.

 

Avec Barreto, nous avons parlé de la situation en Colombie vue par quelqu'un qui vit depuis longtemps au Venezuela, un pays qui est constamment la cible des attaques des Gouvernements du pays voisin. « La Colombie, dit l'analyste, est gouvernée par une oligarchie qui est sans doute la plus violente du continent et la plus soumise aux desseins des Etats-Unis dans notre Amérique, au point de faire de son territoire une tête depont pour attaquer la Révolution Bolivarienne et relancer le projet impérialiste dans la région. Ce n'est pas un hasard si l'ex-président Juan Manuel Santos se disait fier que la Colombie soit vue comme l'Israël de l' Amérique. »

 

C'est un pays « dont la tragédie s'exprime en massacres, tortures, déplcements forcés mais aussi où la résistance du peuple est en permanence passée sous silence devangt l'opinion publique du pays et à l'étranger. »

 

Malgré les assassinats quasi-quotidiens de guérilléros démobilisés et de dirigeants sociaux, aucun Almagro ne se lève pour réclamer des sanctions comme c'est le cas, injustement, pour le Venezuela bolivarien. 

 

Le monde, ajoute Barreto, « semble ne pas regarder ce qui se passe en Colombie et cette indifférence est complice des innombrables violations des droits de l'homme commises chaque jour sur son territoire. La Colombie est une grande douleur pour nous, ses enfants qui faisons partie de l'immense diaspora que sa violence économique et son terrorisme d'Etat ont lancée par le monde. »

 

Quelles sont les forces politiques opposées à l'uribisme au niveau des institutions ? 

 

En Colombie, répond l'analyste, il y a actuellement plusieurs partis au centre, au centre-droit, au centre-gauche et à gauche qui s'identifient comme anti-uribistes mais leurs idéologies sont très différentes.

 

Il y a aussi une opposition armée qui continue à exister : « En Colombie, explique Barreto, la lutte de guérilla continue. A la base, elle s'exprime dans l'Armée de Libération Nationale qui est actuellement la guérilla la plus importante, un secteur des FARC-EP qui n'a jamais participé aux accords de paix et la seconde Marquetalia, un secteur des FARC-EP qui a repris les armes après les défunts accords de paix. »

 

Mais, ajoute-t-elle, « le plsu intéressant de tout est qu'il existe en Colombie une grande organisation du peuple, indigène,paysanne, noire, féminsite, étudiante, jeune, syndicale, des droits de l'homme et de différents secteurs qui s'organisent pour lutter depuis les territoires et trouver des alternatives pour un développement vraiment conforme à la construction de la paix avec la justice sociale dont le pays a besoin. »

 

Dans un pays qui a fermé violemment les espaces à la politique depuis l'assassinat du dirigeant libéral Eliecer Gaitan, l'uribisme a-t-il la possibilité de gagner dans les urnes ?

 

L'analyste colombienne répond : « Peut-être l'un des problèmes les plus tristes de la Colombie a été l'absence d'unité entre les différents secteurs de gauche, une chose que le Venezuela a réussi à surmonter grâce à Chávez et qui est sans doute un présupposé indispensable pour une action vraiment révolutionnaire. Dans un pays occupé militairement par les Etats-Unis, une enclave mondiale de l'un des plus importants lubrifiants du capitalisme comme le trafic de drogues et plein de mafias comme la Colombie, le pouvoir exécutif n'est qu'un facteur du pouvoir que nous deovns lutter pour obtenir. »

 

Et de quelle façon ? Que pense Barreto de la proposition de Pacte Historique pour l'unité de la gauche ? 

 

« Les 8 000 000 d'électeurs qui ont conduit Gustavo Petro tout près de la victoire aux dernières élections de 2018 ont mis en évidence un changement dans la corrélation des forces électorales dans le pays et c'est pourquoi, pour 2022, il est à nouveau important de trouver un candidat qui puisse représenter l'unité des expressions des partis alternatifs à l'hégémonie uribiste qui est au pouvoir depuis presque 20 ans. Dans cette recherche de l'unité qu'on appelle Pacte Historique convergent, comme je te l'ai dit, des partis du centre, de centre-gauche et de gauche et même des gens que nous pourrions qualifier de centre-droite mais qui pensent aussi qu'il est important de chercher une alternative à l'uribisme. Espérons que dans cet espace, l'importance de l'unité primera sur les ambitions personnelles et l'intolérance traditionnelles et qu'on arrivera à avoir un candidat unique pour affronter l'extrême-droite représentée par l'uribisme aux prochaines élections de 2022.

 

Nous demandons à l'analyste ce qu'elle pense du conflit entre l'uribisme et le Gouvernement Bolivarien qui continue après l'arrivée de Biden à la présidence des Etats-Unis.

 

« Quant aux relations entre la Colombie et le Venezuela, elles continuent à être différentes, à 2 niveaux. Dans la dynamique des peuples, la quotidienne, celle de la frontière vivante, celle des cultures sœurs, et dans la dynamique de cette oligarchie qui dirige la Colombie et qui a décidé de soumettre les intérêts de la politique étrangère colombienne aux desseins de Washington et qui est même en train d'essayer d'impliquer la Colombie dans une guerre fratricide avec le Venezuela. Heureusement, cespositiosn ont trouvé une opposition en Colombie même dans certains secteurs de la bourgeoisie colombienne même, de la gauche institutionnelle et surtout dans les organisations populaires qui sont conscientes que leur conflit n'est pas avec le Venezuela et qu'une guerre entre nos pays ne ferait qu'aggraver et prolonger le conflit social et armé dont souffre la Colombie. Du Venezuela la réponse des institutions et du peuple a été celle d'une révolution pacifique mais armée comme nous le rappelait toujours le comandante Chávez. Et nous sommes aussi dans les secteurs populaires, nous, les Colombiens et les Colombiennes qui faisons partie d'une immense communauté de migrants et qui sommes prêts à défendre la Révolution Bolivarienne comme nous l'avosn fait il y a 200 ans, en unissant nos peuples contre l'oligarchie cipaye et l'impérialisme qui est finalement celui qui 

attise ce conflit.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/03/17/venezuela-entrevista-a-maria-fernanda-barreto-contra-los-ataques-de-duque-la-comunidad-migrante-colombiana-esta-dispuesta-a-defender-la-revolucion-bolivariana/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/03/venezuela-la-communaute-colombienne-prete-a-defendre-la-revolution-bolivarienne.html