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Venezuela : Le sens de l'entrée dans le mécanisme COVAX 

16 Avril 2021, 16:45pm

Publié par Bolivar Infos

Le Gouvernement constitutionnel de Nicolás Maduro a mis fin aux spéculations sur le mécanisme COVAX au Venezuela, un chapitre du blocus étasunien contre la République Bolivarienne quand la vice-présidente exécutive Delcy Rodríguez a fait savoir lors d'une conférence de presse que celui-ci avait payé un peu plus de 50% du prix des doses de vaccin que ce mécanisme prévoit de fournir au pays.

 

Les détails de cet accord seront exposés à la suite mais nous devons souligner que dans ce processus d'inclusion du Venezuela dans le mécanisme COVAX, des personnalités médiatiques et politiques anti-chavistes ont essayé, dès le début, de transformer ce problème en une opération d'extorsion humanitaire.

 

Quand ils ont publié que le Gouvernement Bolivarien était arrivé à un accord avec le « projet Guaidó » pour acheter les doses à ce mécanisme international, Juan Guaidó  lui-même avait déclaré être « prêt à canaliser les fonds » de la République gelés et bloqués à l'étranger, une chose qui a été utilisée comme objet publicitaire puisqu'en fin de compte, il cette coordination n'a pas eu lieu. Ceci a été révélé par le fait que récemment, il déclarait que le paiement à COVAX a pu se faire grâce à la « pression » exercée sur le chavisme.

 

Ce qui nous dit qu'il n'a jamais fait de démarches devant le Gouvernement des Etats-Unis pour « canaliser les fonds » car c'est le Gouvernement Bolivarien qui a déboursé l'argent bien qu'il soit soumis à un blocus financier qui lui interdit d'utilise le dollar. Cette donnée ne devrait pas être passée sous silence si nous tenons compte du fait que les ennemis locaux et étrangers du Venezuela se proclament eux-même comme les acteurs idéaux pour résoudre par les armes le problème de la « crise humanitaire » dans le pays.

 

Mais la vérité est que le paiement d'avance à COVAX correspond à un accord signé en septembre 2020 et portant sur 11 374 400 doses de vaccin. L'opération anti-chaviste a été fini de la même façon que d'habitude : les porte-parole de l'opposition « en exil » ont été discrédités et le « projet Guaidó, » de plus en plus corrompu à cause de la réalité vénézuélienne et des attentes de la population qui, en majorité, est prête à sortir de la crise par la vaccination, a été sapé politiquement.

 

Eviter le blocus

 

La vice-présidente exécutive Delcy Rodríguez a fait savoir ce week-end que l'Etat avait payé 59 200 000 francs suisses, c'est à dire quelques 64 000 000 de $ sur un montant total de 119 999 920 $ sans préciser comment il a pu le faire malgré le blocage de ses comptes. Depuis quelques années, le président Maduro dénonce devant la communauté internationale la persécution financière et le blocage du paiement de fournitures et de matériel médical à quoi s'ajoute le refus du Gouvernement étasunien de lever les mesures coercitives unilatérales (MCU) qui empêchent la République de négocier l'achat de vaccins avec n'imorte quelle entité publique ou privée sans craindre que des tiers puissent être l'objet de « sanctions. »

 

Bien que l'Etat vénézuélien ait été empêché de réalsier des paiements ou de recevoir de l'argent à travers les systèmes et les mécanismes en relation avec le dollar et, plus récemment, avec l'euro, en plus d'avoir environ 7 000 000 000 de dollars d'argent public confisqués dans des banques à l'étranger, les principaux porte-parole du Gouvernement chaviste ont annoncé que le pays ne se laissait pas intimider par les circonstances et avaient développé d'autres schémas plus discrets avec des alliés euro-asiatiques (principalement la Chine et la Russie) pour pouvoir honorer les engagements financiers de la République.

 

Rappelons que le président Maduro avait offert publiquement d'échanger du pétrole contre des vaccins pour esquiver les obstacles financiers que les Etats-Unis imposent à notre pays.

 

Vue ainsi, l'entrée du Venezuela dans le mécanisme COVAX est un pas important dans le contournement de la perpétuelle agression des Etats-Unis contre le pays en intégrant l'Etat dans un mécanisme considéré comme légitime par des entités internationales qui représentent une bonne partie du marché pharmaceutique étasunien et européen.

 

Le schéma vénézuélien de vaccination 

 

Pour cette année, le Gouvernement Bolivarien estime qu'il pourra immuniser 70% de la population grâce aux doses fournies par COVAX et aux accords bilatéraux signés avec la Chine, Cuba et la Russie.

 

La vice-présidente Delcy Rodríguez a précisé que les plus de 11 000 000 de doses de vaccin serviront à immuniser 20% de la population, soit un peu plus de 5 000 000 de personnes avec 2 doses, ce qui laissera les 50% restants à la merci des accords entre le Gouvernement chavistes et les autres pays anti-impérialistes.

 

On ne peut pas acheter plus de doses à COVAX car ce mécanisme fixe un nombre maximum de candidats vaccins par pays. L'Alliance Gavi pour les Vaccins (GAVI) a fait savoir le 9 avril que COVAX a envoyé jusqu'à présent plus de 38 000 000 de doses de vaccin à 104 pays participants.

 

Bien que l'importation de vaccins de Chine et de Russie soit importante pour satisfaire les besoins du schéma de vaccination mis au point par les institutions publiques, l'objectif principal du Venezuela va être de produire le vaccin cubain Abdala dans les laboratoires de bio-technologie de la Cité Universitaire de Caracas car on prévoit que l'Etat pourra tenir ce vaccin à la disposition de la population qui vit dans le pays, en juillet.

 

De sorte que Cuba et le Venezuela seraient à l'avant-garde dans la coopération régionale prévue dans la ligne politique de l' ALBA-TCP, de déblocage des brevets pour la production et la distribution des vaccins face à la situation actuelle de la pandémie, une donnée qui n'est pas sans importance si nous considérons que le négoce des vaccins est devenu un drame lucratif qui est l'expression des inégalités du monde et dans lequel les pays aui ont leplus d'argent accaparent plus de 70% des doses de vaccin produites dans le monde alors que les pays de la périphérie, dépendants et sous-développés, qu'ont que l'aide internationale pour se procurer quelques doses. 

 

Astrazeneca, c'est toujours « non »

 

Enfin, l'une des polémiques avec lesquelles le processus d'intégration du Venezuela dans le système COVAX a été déformé par les médias est l'annonce du Gouvernement Bolivarien disant qu'il n'approuverait pas l'utilisation sur la population résidant dans le pays du vaccin produit par Oxford/AstraZeneca qui représente 90% du stock que COVAX distribue.

 

Tout d'abord, on doit expliquer que le programme destiné à « accélérer le développement et la fabrication des vaccins contre le COVID-19 et à garantir un accès juste et équitable à tous les pays du monde à ceux-ci » est dirigé par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mais implique aussi l'Alliance Mondiale pour les Vaccins (GAVI), la coalition pour les Innovations dans la Prévention des Epidémies (CEPI).

 

Le plan prévoit de fournir quelques 2 000 000 000 de doses à tous lespays du monde et surtout à ceux qui ont des difficultés économiques pour les acheter sur le marché international mais certains ont critiqué la lenteur de son développement. 

 

Un membre de la direction l'OMS, le Dr. Clemens Martin Auer, de l'Autriche, a dit que COVAX avait été lent dans la mise en place des accords et dans la remise des doses aux pays. Fin mars, le CEO de GAVI, Seth Berkley, a exprimé sa déception pour les retards dans la fourniture d'un fabriquant important en Inde.

 

Il dit qu'il existe un accord pour 340 000 000 de doses du vaccin Oxford/AstraZeneca et pour environ 1 20 000 doses du vaccin de Pfizer-BioNTech qui a décidé de ne pas mettre plus de 2% de sa production à la disposition du système.

 

Les problèmes récents de caillots sanguins rapports récents en relation avec le vaccin d'AstraZeneca ont provoqué des inquiétudes concernant sa sécurité. Certains pays appartenant à COVAX ont suspendu l'itulisation de ce vaccin en évoquant d'éventuels effets secondaires. D'autres, après avoir suspendu temporairement son utilisation, l'ont reprise.

 

Bien que le groupe de conseillers en sécurité des vaccins de l'OMS ait dit que, bien qu'un lien entre un caillot de sang et ce vaccin soit « plausible mais non confirmé, » et que les cas soient « très rares, » le Venezuela se passera de ce vaccin car il a un budget limité et ne peut pas se payer le luxe d’inoculer à sa population un produit suspecté de causer des effets secondaires néfastes. Le contrôle de qualité du programme de vaccination vénézuélien prend en compte cette réalité.

 

La bonne nouvelle, c'est que le Spoutnik V vient d'être approuvé par COVAX pour être distribué. ON peut supposer que le Gouvernement Bolivarien optera pour acheter plus de doses du vaccin russe grâce à ce système pour que le vaccin Oxford/AstraZeneca ne fasse pas partie du programme public vénézuélien de vaccination massive. 

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/04/15/venezuela-lo-que-nos-dice-el-ingreso-al-mecanismo-covax/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/04/venezuela-le-sens-de-l-entree-dans-le-mecanisme-covax.html