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Venezuela : L'USAID et les traces de l'intervention 

5 Mai 2021, 17:48pm

Publié par Bolivar Infos

Un rapport de l'inspecteur général de l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) a révélé récemment que « l'aide humanitaire » qu'on a tenté de faire entrer au Venezuela en février 2019 « était plus motivée par l'intention des Etats-Unis de provoquer un changement de régime que par une analyse technique des besoins et de la meilleure façon d'aider les Vénézuéliens qui en avaient besoin. »

 

Ce qui est curieux dans ce rapport qui a mis 2 ans à être élaboré, c'est qu'il conclut ce que nous savions tous : que les agences étasuniennes constituent un bras d'intervention par la voie non-violente et que la tentative pour faire entrer de « l'aide » au Venezuela faisait partie d'un ordre du jour de changment de régime avec de trus mauvais calculs.

 

Les conclusions du rapport ont été finalement publiées le 16 avril et donnent certains détails sur la gestion des ressources qui, en principe, étaient destinées au Venezuela.

 

« Dans le cadre de cet effort, l'USAID, entre janvier avril 2019, a dépensé 2 000 000 de $ pour transporter 368 tonnes de provisions d'urgence sur l'île caribéenne de Curaçao et à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, » rapporte une note du ChicagoTribune.

 

On suppose que « l'aide humanitaire » devait entrer dans le pays par l'opération du saint esprit et qu'avec elle, symboliquement, la figure de Juan Guaidó allait directement prendre le pouvoir à Miraflores: aucun des 2 n'ont passé le pont qui relie le Venezuela à la Colombie.

 

Et l'erreur de calcul du Gouvernement Trump et de ses pays satellites, que nous avons évoquée, a été de croire que le soutien à Juan Guaidó et sa reconnaissance en tant que « président par intérim » seraient suffisantes pour que les institutions du pays l'acceptent automatiquement.

 

Rien de cela n'aurait été possible sans une opération médiatique sans précédent à laquelle ont participé tous les médias alignés sur les Etats-Unis dont le récit tournait autour de 2 grands thèmes : d'une part, le soutien de l'image de Juan Guaidó comme président et de l'autre, une soi-disant famine au Venezuela qui justifiait le soutien au président par intérim comme une nécessité et l'intervention urgente pour en finir avec la catastrophe.

 

Bref résumé de l'opération de faux drapeau

 

Le 22 février 2019 a eu lieu le concert Venezuela Aid Live, organisé par le multimillionnaire Richard Branson pour recueillir des fonds destinés aux déplacés de la « crise » vénézuélienne. Actuellement, on ne connaît pas le montant total des dons ni la destination dce ces ressources.

 

A ce concert ont participé de nombreuses personnalités du monde de la musique, du spectacle et du divertissement au niveau international. Les jours précédent le concert, elles avaient annoncé leur participation sur les réseaux sociaux avec l'enthousiasme que provoquent les grands événements destinés à recueillir des fonds après des catastrophes. Certains ont même offert de grosses sommes d'argent pour « déblayer » la situation de famine au Venezuela. »

 

On pense que cet événement allait être le préambule d'une entrée de l'aide humanitaire par la frontière avec la Colombie autorisée par Guaidó. Une grande partie de cette aide avait été donnée par l'USAID.

 

Pour protéger le pays, le président Maduro avait pris la décision souveraine de fermer les frontières et cela a renversé le poème épique qu'on prétendait vendre dans les médias.

 

Ensuite, une enquête journalistique du PanAm Post a révélé que ceux qui avaient été chargés par Guaidó de gérer l'aide humanitaire de l'USAID et de certains gouvernement de la région avaient détourné les fonds, selon RT.

 

Aussi bien les Etats-Unis que le faux Gouvernement de Guaidó ont utilisé les événements qui se osnt produits sur la frontière pour jauger le pouvoir de mobilisation sociale de Guaidó. Au fil du temps, le Gouvernement parallèle s'est dégonflé mais là, ses intentions avaient été exposées.

 

Indépendamment de l'intention de fond de « l'aide humanitaire, » sa projection a été démesurée parce qu'en fin de compte, les 380 tonnes en termes mathématiques n'ont pas eu une grande portée en termes de distribution. Toute personne qui vit au Venezuela sait que les CLAP distribuent plus de nourriture chaque mois dans un département ou dans un quartier de la capitale.

 

Une fois que le plan est tombé à l'eau – précise la note du ChicagoTribune - « les provisions y ont été envoyées sans aucune nécessité dans d'énormes avions C-17 de la Force Aérienne alors que d'autres options commerciales plus économiques étaient disponibles. Des aliments prêts à être consommés pour combattre la malnutrition infantile ont également été envoyés bien que les experts de l'USAID eux-mêmes aient déterminé que la condition nutritionnelle des enfants au Venezuela ne demandait pas qu'ils soient utilisés alors, ont dit les enquêteurs. » Ce qui prouve que la grande opération de ce jour-là a été plus un acte de propagande qu'une véritable aide.

 

Selon ce média, ce rapport tardif a été préparé pour affronter les défis et les « risques de fraude » concernant la réponse de l'USAID à la crise vénézuélienne. Il suggère aussi « des recommandations pour améliorer la coordination entre l'agence en expansion – le véhicule principal de l'aide humanitaire des Etats-Unis à l'étranger – et renforcer les contrôles pour éviter la polarisation des mesures humanitaires. »

 

Un représentant du bureau étasunien a dit que l'agence recevait de bon grès les conclusions du rapport, qu'elle mettait déjà en place des mesures pour améliorer l'efficacité des travaux de l'USAID et en évoquant le fait que « beaucoup de décisions ont été prises par le bureau de l’administrateur de l'époque Mark Green » dit clairement que le problème des responsabilités est un problème qui concerne « l'administration passée. »

 

Un fonctionnaire de l’administration sortante du Gouvernement de Trump qui a souhaité garder l'anonymat pour parler de la prise de décisions interne a réfuté certaines conclusions de ce rapport et s'est défendu en disant que les décisions de transporter les provisions dans des avions militaires avait été prise par la Maison Blanche et le Département d'Etat « malgré les objections de l'USAID. »

 

Pour sa part, Green a déclaré dans un communiqué qu'il était fier du travail de l'organisation qu'il avait dirigé « dans l'aide aux Vénézuéliens qui en avaient besoin d'urgence avec le soutien des 2 partis du Congrès des Etats-Unis. »

 

« La crise vénézuélienne est l'une des pires crises humanitaires au monde dans les conditions très difficiles dans lesquelles le régime illégitime de Maduro continue à mettre des obstacles qui empêchent le peuple vénézuélien de satisfaire ses nécessités de base, » a affirmé Green, cité par le ChicagoTribune.

 

L'attitude frontale contre le Venezuela

 

Evidemment, l'USAID fait partie de l'appareil interventionniste des Etats-Unis mais avec le Gouvernement de Trump, elle n'a pas sauvé les apparences et a une une attitude frontale contre le Gouvernement vénézuélien et a abandonné son habituel paravent d'institution neutre qui ne fait « qu'aider » les pays qui en ont besoin.

 

Fidèle aux principes d'intervention, l'Agence des Etats-Unis pour le Développement a été en accord avec les événements politiques à l'intérieur et à l'extérieur du Venezuela.

 

L’institution dit rester neutre dans le conflit politique vénézuélien mais elle s'est félicitée d'avoir des liens avec l'Assemblée Nationale (AN) d'opposition et parle de Nicolás Maduro comme de l'ex-président de la République, des indices clairs departialité politique.

 

Depuis l'auto-proclamation du chef de l'Assemblée Nationale comme chef de l'Etat en janvier 2019, l'USAID a reconnu Juan Guaidó comme « président en charge » et contribué à aggraver la crise politique dans le pays. 

 

Après l'échec retentissant de l'entrée de « l'aide humanitaire » et qu'il ait été prouvé que le faux président n'avait aucun pouvoir qui le soutienne au Venezuela, l'USAID a commencé à oeuvrer en silence dans las coulisses avec des agences des Nations Unies, le Comité International de la Croix Rouge et d'autres organisations faites pour canaliser des ressources au Venezuela, des organisations qui, évidemment, reconnaissent Maduro comme président de la République légitime. 

 

L'article du média étasunien dit que « de tels efforts ont continué sous le Gouvernement du président Joe Biden » et que, de nouveau, ils utilisent comme prétexte le fait que « plus de 5 100 000 Vénézuéliens ont fui leur pays depuis 2014 » et que « depuis 2017, les Etats-Unis ont remis plus de 500 000 000 de $ d'aide humanitaire et d'aide pour le développement pour répondre à la crise. » Ils cherchent ainsi à continuer à justifier la « préoccupation » des Etats-Unis pour le Venezuela.

 

Derrière l'action altruiste et la vente du récit du miracle de l'aide humanitaire de l'USAID, il y a toujours, de façon frontale ou non, des intérêts impériaux occultes. Il suffit de revoir la longue histoire des interférences dans la souveraineté des nations qui ne s'alignent pas sur la politique étrangère étasunienne pour le prouver.

 

Il suffit qu'un Gouvernement essaie d'être autonome poru que cette agence soit plus présente dans ce pays et commence à soutenir directement l'opposition et les ONGqui se trouvent dans son doamine d'influence, un fait qui a été reconnu par les autorités de cet organisme elles-mêmes.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/05/04/venezuela-a-confesion-de-parte-relevo-de-pruebas-usaid-y-los-rastros-de-la-intervencion/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/05/venezuela-l-usaid-et-les-traces-de-l-intervention.html