Bolivie : Jeanine Añez restera en prison
La justice bolivienne a rejeté la demande d’assignation à résidence de la dictatrice Jeanine Añez accusée de sédition et de terrorisme, entre autres délits.
Le recours avait été présenté par la défense de la dictatrice pour qu'on l'assigne à résidence pendant le déroulement de l'enquête. Elle est en prison depuis 4 mois.
« Ils ont à nouveau refusé à Añez le droit de se défendre librement » déplorent les membres de sa famille sur le compte Twitter officiel de l'ex-présidente de fait. « La prolongation de la prison préventive de 4 à 6 mois est illégale, » ont-ils écrit. « Sa défense insistera jusqu'à obtenir justice pour sa santé et son innocence, » dit un twitt cité par l'agence de presse Europa Press.
Actuellement, la justice bolivienne instruit plusieurs enquêtes sur Añez et le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) qui met en place les conditions de l'approbation de 4 procès en responsabilité, affirme qu'il existe des garanties alors que les opposants prétendent qu'il y a une détérioration de al démocratie dans le pays.
La première plainte contre Añez avait été déposée par l'ex-députée Lidia Patty (MAS) qui, fin 2020, s'était déjà opposée aux chefs de l'armée qui avaient accompagné le Gouvernement de fait. Elle l'accusait de sédition, de terrorisme et conspiration , ce qui avait conduit à une action directe de la police à Trinidad qui s'était achevée par la capture d'Añez, le 12 mars à minuit.
Quelques jours plus tard, Añez entrait à la prison d' Obrajes et une semaine plus tard, était transférée à la prison de Miraflores, à La Paz.
Le ministère de l'Intérieur, la procureur général et le président du Sénat, Andrónico Rodríguez (MAS), se sont joints à l'accusation dans une seconde affaire appelée « coup d'Etat » dans laquelle ont été également arrêtés les ex-ministres Álvaro Coímbra et Rodrigo Guzmán, ainsi que l'ex-commandant de l'Armée de l'Air Jorge Terceros et l'ex-chef de la Marine, Gonzalo Jarjuri.
Le Ministère Public a accepté une autre plainte, déposée par le Service Plurinational d'Assistance aux Victimes (Septavi), contre Áñez pour «génocide,» un délit puni de 30 ans de prison sans possibilité de grâce, pour les 37 personnes qui sont mortes après l’intervention de l'armée et de la police mi-novembre 2019 à Sacaba et Senkata.
Mais le Ministère Public a déjà envisagé la possibilité d'une accusation officielle pour que l'Assemblée Législative autorise 3 autres procès en responsabilité contre Áñez : l'un pour la souscription d'un prêt de 327 000 000 de $ auprès du Fonds Monétaire International (FMI) snas l'autorisation de l'Assemblée Législative, un autre pour l'attribution illégale de l’administration du registre des entreprises (FUNDEMPRESA) et le dernier pour le délit de discrimination contre un groupe de citoyens boliviens qui ont été empêchés de rentrer au pays pendant la première quarantaine stricte de 2020, quand les fron,toères ont été fermées.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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