Venezuela : Six rapporteurs et experts indépendants des Nations unies dénoncent les violations des droits de l'homme commises par les États-Unis à l'encontre de patients vénézuéliens
Le Ministre du Pouvoir Populaire pour les Affaires Etrangères, Jorge Arreaza, a partagé ce mercredi un communiqué de presse dans lequel quatre Rapporteurs Spéciaux et deux Experts Indépendants du Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies (ONU), basé à Genève, dénoncent une fois de plus que le gouvernement des États-Unis porte atteinte directement aux droits fondamentaux du peuple vénézuélien, par l'imposition de mesures coercitives unilatérales.
Plus précisément, par le biais de « sanctions illégales qui empêchent le traitement des patients atteints de cancer », a déclaré le diplomate dans un message sur son compte Twitter @jaarreaza.
« Attention ! 6 Rapporteurs et experts de l'ONU publient un communiqué de presse dénonçant les États-Unis qui portent atteinte directement aux droits fondamentaux des Vénézuéliens par des sanctions illégales qui empêchent des patients atteints de cancer de recevoir un traitement. »
Dans cette déclaration, ils préviennent que des centaines de patients vénézuéliens atteints de cancer pourraient mourir comme conséquence de l'application trop stricte des sanctions états-uniennes visant le pays sud-américain & la compagnie pétrolière publique Petróleos de Venezuela (PDVSA).
Ils précisent que la population menacée comprend les patients greffés bloqués dans des pays étrangers, ainsi que ceux qui attendent de se rendre à l'étranger pour y être opérés. « Un voyage à l'étranger pour un traitement est devenu le seul espoir pour des centaines de patients gravement malades », indiquent les experts, qui affirment également que le gouvernement des États-Unis, ainsi que d'autres pays et entités, ont été sensibilisés à ce sujet.
Les rapporteurs et les experts expliquent que les pays tiers, les banques et les entreprises privées ont fait preuve d'une prudence excessive dans leurs relations avec le Venezuela, par crainte de violer involontairement les sanctions états-uniennes. En conséquence, l'argent ne peut être transféré hors du Venezuela, ce qui laisse certains patients en rade, bloqués dans les pays où ils sont allés se faire soigner.
Embargo de Citgo
Ils précisent également que le programme gouvernemental de soins aux patients atteints de pathologies chroniques, géré par la Fondation Simón Bolívar, la branche caritative de la société Citgo Petroleum Corporation basée aux États-Unis, a été suspendu lorsque le gouvernement des États-Unis a imposé un embargo à la filiale pétrolière vénézuélienne.
« Il y a environ 190 patients atteints de cancer sur liste d'attente pour un traitement à l'étranger. 14 enfants sont morts entre 2017 et 2020 en attendant un traitement dans le cadre du programme. Ces cas illustrent la nécessité de protéger pleinement les droits de l'homme les plus fondamentaux », ont déclaré les experts.
Dans leur communiqué, ils ont réitéré l'appel lancé à tous les États, aux banques et aux entreprises privées pour qu'ils assument l'entière responsabilité des effets de leurs actions sur les individus et qu'ils lèvent les sanctions, les politiques de « zéro risque » et de sur-conformité qui portent atteinte aux droits humains fondamentaux.
Dans son message, le ministre des Affaires étrangères Arreaza a joint le communiqué intitulé « Venezuela : Sauver la vie des malades du cancer mise en danger par les sanctions états-uniennes », signé par les rapporteurs spéciaux sur l'impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur la jouissance des droits de l'homme, Alena Douhan ; sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Nils Melzer ; sur le droit au développement, Saad Alfarargi ; et sur le droit de toute personne à jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, Tlaleng Mofokeng.
En outre, les experts indépendants sur les droits de l'homme et la solidarité internationale, Obiora Okafor, et sur la promotion d'un ordre international démocratique et équitable, Livingstone Sewanyana, soutiennent cette dénonciation. Lors de sa visite au Venezuela en février de cette année, la rapporteuse Douhan a averti que les mesures coercitives des États-Unis ont eu un impact « dévastateur » sur la vie de sa population et a demandé instamment leur levée dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Source :
Section Presse - Ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela en France
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