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Venezuela : Médailles olympiques, lutte politique et dispute pour les symboles

10 Août 2021, 18:11pm

Publié par Bolivar Infos

Par Franco Vielma

 

Juste maintenant, se déroule l'un des événements les plus importants pour le Venezuela : les jeux olympiques de Tokyo 2020. Mais des jeux olympiques qui se déroulent dans un autre pays sont-ils un événement politique pour nous ? Evidemment oui, plus encore quand il s'agit du Venezuela car la politique est heureusement notre sport national. 

 

Nous allons commencer par expliquer que toute convention sociale est aussi un acte politique. L'un ne va pas sans l'autre. D'autre part, le sport, dans l'absolu, n'est pas apolitique à cause des intérêts (économiques, nationaux, identitaires et de différentes sortes) qui s'y rencontrent. Le sport est une convention sociale et la façon dont nous l'interprétons aussi.

 

Ce qui se passe au Venezuela est un mélange de réactions né , sans aucun doute, de la plus importante moisson de médailles de toute l'histoire olympique vénézuélienne qui a débuté en 1948. 

 

Les athlètes sont le produit de leur histoire, de leur origine et de sentiments communs qui sont apparus et ont été interprétés par le pays.

 

Evidemment, les événements sportifs ont été transférés dans l'arène politique.

 

L'identité et l'origine

 

Chaque médaille obtenue par un Vénézuélien ces jours-ci a été la source d'une grande joie mais en même temps, a suscité un débat, désordonné dans la plus part des cas mais un débat, en fin de compte, sur l'origine et l'identité des athlètes, qui ils représentent et qui ils ne représentent pas, qui d'entre nous s'identifie à eux et qui non.

 

Cet épanchement a été exposé en donnant du rleief à une dispute concernant les codes et les sentiments communs.

 

Cela s'est passé avec Julio Mayora (médaille d'argent en haltérophilie), la première médaille obtenue cette année. Il a été le premier à parler avec Maduro et il a dédié sa médaille à Chávez pour son anniversaire. Il est venu aves sa peau noire, son nom tellement commun à La Guaira et son origine populaire. Son visage est celui de n'importe quel jeune de n'importe quel coin du pays.

 

A propos de Keydomar Vallenilla (médaille d'argent en haltérophilie), on a parlé de ses origines : Las Brisas dans la Côte 905, une zone populaire où ont eu lieu récemment des affrontements entre les forces de l'Etat et la pègre paramilitaire qui ont perturbé la tranquillité du pays. La Côte 905 avait été déclarée « perdue » par beaucoup qui, faisant étalage d'un nazisme tropical, appelaient à la « bombarder » parce que ceux qui y vivent « ne servent à rien. »

 

Daniel Dhers ( médaille d'argent en BMX Free Style), de Chacao (Caracas), a quitté le Venezuela il y a longtemps pour les Etats-Unis. Depuis 2 ans, il est citoyen étasunien. C'est la star mondiale d'un sport coûteux et seulement pratiqué par des jeunes de la classe moyenne. En outre, c'est un patron prospère et il est patronné par Red Bull, Verizont et d'autres marques. On ne lui connaît pas de liens sportifs profonds avec le Gouvernement vénézuélien et ces jours-ci, on a affirmé que « parce qu'il ne doit rien au Gouvernement, » il était affilié à l'opposition vénézuélienne. On s'attendait à ce qu'il remporte une victoire anti-chaviste mais il a parlé avec le président Maduro de façon très fluide et amicale.

 

Yulimar Rojas (médaille d'or en triple saut, record olympique et record mondail d'un seul coup), une caracassienne élevée dans l'est du pays, à l'endroit le plus pauvre d'Anzoátegui. Aristóbulo Istúriz a été l'in des premiers à reconnaître son talent et par conséquent, le chavisme a soutenu ses premiers pas dans la discipline. Yulimar a donné une médaille à Maduro, sa médaille d'argent d'il y a 5 ans. D'origine pauvre, noire et lesbienne, une chose qui cause encore le rejet de beaucoup de personnes haineuses au Venezuela, Yulimar est aujourd'hui une gloire de 15,67 mètres. Une gloire aussi longue et lourde que les illusions du pays, au point qu'elle peut lers porter sur ses larges et puissantes épaules. C'est l'athlète laplus complète de l'histoire du pays et l'une des meilleures du monde.

 

La biographie de ces athlètes a été la principale chose évoquée dans une dispute concernant les récits que nous avons rarement connus dans ces termes et avec cette ampleur. Le cas de Mayora a ouvert la voie à une bagarre sur l'identité politique des médaillés dans tout le pays.

 

Ensuite, l'affrontement concernant l'origine des médaillés nous a transportés vers la dispute sur la meilleure vision du pays sur qui esxt représenté dans les exploits de ces sportifs.

 

Cet affrontement a aussi touché les codes concernant l'identité de classe et même l'identité de race : « Il est noir, il n'a rien, il vient d'un quartier, il est certainement chaviste, » avons-nous pu lire ou comme à propos de Daniel Dhers : « Il est à moitie yankee et il a de l'argent, » « Ilne va pas répondre aux appels Maduro et peut-être mêle qu'il va appeler Guaidó. »

 

Les pires cas ont été ceux dans lesquels certains anti-chavistes se sont montrés déçus parce que certains athlètes étaien tou pouvaient être chavistes. Célébrer leurs victoires, ce serait célébrer ke chavisme, ont dit certains.

 

Il n'existe pas de condition osciale ou intellectuelle pour le crétinisme. Des réactiosn comme celles-là, nous es avons vues chez des inconnus sur les réseaux sociaux mais aussi chez la célèbre pianiste vénézuélienne Gabriela Montero qui a dit qu'une médaille était une « machine à laver » l'image du chavisme. Le mercenaire de l'information Nelson Bocaranda en est arrivé à se moquer des lanceurs de poids en évoquant des pauvres portant des bobonnes de gaz. 

 

Mais il y a pire. L'économiste « connoté » Ángel García Banchs a demandé le « respect » de son « opinion » après avoir dit que Yulimar était une « honte nationale » et l'avoir qualifiée de « corrompue » et de « sans principes. » Et pour comble, certains influenceurs et des « comédiens » vénézuéliens en grande pénurie de créativité ont recuit entre eux la plaisanterie disant que Daniel Dhers est le saint patron ou l'idole des deliverys vénézuéliens, une « innocente » plaisanterie qui a été étendue à beaucoup de compatriotes qui, dans le pays ou à l'étranger, font ce travail pour gagner leur vie. Il y a beaucoup d'autres expressions et il serait trop lons de les énumérer ici.

 

A partir de divers codes, de diverses directions et sous différents angles, souvent cachés sous de « l'humour » ou dans les plis de la « discussion politique, » s'est engagée une discussion sur les sentiments communs et l'identité de classe destinée à rouspéter mais aussi à réaffirmer des positions. 

 

Un débat « sportif et politique qui nous indique les liens.

 

Certaines pathologies psychosociales se sont révélées, tristement, au milieu de l’écheveau de messages et de réactions sur les réseaux sociaux à chaque médaille obtenue. Des expressions de discrédit automatique du mérite de certains athlètes se sont exprimées, disant ou supposant que ceux-ci étaient chavistes.

 

Même Daniel Dhers, le favori des opposants sur Instagram fut le cible de très dures critiques pour avoir parlé avec Maduro au téléphone, pour l'avoir appelé « frère » et s'être mis à sa disposition pour renforcer son sport dans le pays car cela était très éloigné de ce que certains attendaient de lui.

 

Ils ont démoli Daniel Dhers, sauf que dans son cas est apparu ce complexe inoculé dans le troisième monde de la fausse infériorité propre. Certains avaient pris Dhers comme leur médaillé favori parce qu'il est une marque internationale et, bon, il a eu la « charité, » « l'humilité » de participer aux jeux pour le Venezuela alors qu'il aurait pu le faire sous le drapeau des Etats-Unis.

 

Ce qui est sûr, c'est que Dhers, malgré son nom, se sent plus vénézuélien que la galette de maïs avec les petits diables mais certains continuent à le voir comme plus yankee que Willie Nelson. Il n'y aurait pas toute cette construction imaginaire si Dhers résidait au Pérou.

 

De fausses croyances de supériorité sur les autres, face à l'adversaire, fondées sur la soi-disant supériorité morale, raciale et de classe sont apparues. Nous l’avons vu quand certains ont affirmé que Mayora n'était pas chaviste mais avait besoin d'une maison pour sa mère qui vivait dans « une décharge d'ordures » ou quand ils ont affirmé que Keydomar avait parlé avec Maduro par  convenance  ou, pire encore, « sous la pression et le chantage. » Comme si si tu es noir et élevé dans un foyer pauvre, ta parole ne comptait pas mais qu'il y avait un intérêt derrière ou comme si tu étais un esclave qui, en plein XXI ème siècle, obéit à des coups de fouet.

 

Nous avons vu les pathologies nées dans la haine comme l'absence d'empathie et la négation de l'identité et de l'origine de l'autre. Nous l'avons vu chaque fois qu'on a affirmé Yulimar était déjà Espagnole, déracinée pour l'entraîner ici, que le FC Barcelone l'entraînait et qu'elle était trop bonne athlète et que pour ça, « certainement, elle n'est pas chaviste car elle a déjà de l'argent et n'a rien à tirer du Gouvernement. » 

 

Nous voyons que ce qui a été dit de négatif des jours-ci sur les athlètes visait nos liens, nos récits, notre imaginaire en tant que pays. Le désir de certains de détruire les athlètes est, en fait, de les détruire en tant que symboles. 

 

Cela se produit à un moment où certains, ont donné à tort le chavisme comme défunt et symboliquement détruit. Si c'était le cas, on n'associerait pas automatiquement tout athlète à la peua brune au chavisme. Ces jours-ci, il s'est confirmé que l'identité chaviste continue à être un facteur transversal, présent dans les imaginaires aussi bien pour ceux d'entre nous qui le célébrons que pour les haineux de service.

 

Par conséquent, l'image du pays diminué, sans prestige national et international, continue à tomber à l'eau avec le retour progressif de la présence et du prestige du Venezuela. Cela ne concerne pas que le sport bien que notre pays ait fait sa meilleure récolte olympique pendant sa pire période économique (disons-le, à cause du blocus). Dans d'autres domaines de la politique, certains disent que nous ne sommes pas en mars 2019 et que, parce qu'ilsont échoué, ils ont diminué en grand epartie la virulence des pressions et des références négatives au pays.

 

Sur le terrain des faits, le chavisme, qui marque les princiapux codes codes identitaires nationaux, est resté debout mais pas ses adversaires locaux.

 

Ce débat qui a touché nos athlètes est le signe d'un pays qui continue à se disputer dans les arènes où il le pense utile, entre la célébration des uns et la crispation des autres. Comprenez que les réactions exapérées des anti-chavistes sur ces questions sportives reflète un profond niveau de frustration créé dans l'arène de la politique forntale.

 

Le sport, la réussite, le symbole du pays et ce qui le concerne, apparaissent à présent avec les médailles et c'est pour cela que nous les avons disputées bien qu'elles soient pour tous, comme l'ont dit les athlètes. Nous les avons disputées parce que nbous en avons besoin et parce qu'il y a eu d'autres références qui sont derrière. Nous avons la mémoire courte.

 

Les guarimberos, le terroriste Óscar Pérez, le cinéma fait par Lilian Tintori, el Koki et sa bande, y compris Juan Guaidó lui-même, qui ont été des marques fabriquées occasionnellement par le récit anti-chaviste à partir de certains angles en tant que références de l'identité des jeunes vénézuéliens ont été démolis et vaincus un par un. Ils ont été des symboles éphémères, ils ont échoué.

 

Considérons, alors, que précisément, ceux qui élevé ces symboles ratés ses ont unis dans la critique et se sont épanchés de façon absurde sur nos athlètes.

 

Nous ajoutons à tout cela que la marque symbolique que Chávez a mise aux athlètes de notrepays en les qualifiant de « Génération d'Or » a fini par être un slogan vivant qui a servi de véhicule à ce bouillon d'épanchements et de chocs des imaginaires.

 

Bien que certains appellent cette dispute tragiquement « polarisation, » ce qui est sûr, c'est que cette polarisation n'existe pas car le pays n'est pas divisé de cette façon : la vérité est qu'une immense majorité du pays s'est unie dans la joie grâce à nos athlètes.

 

Ca a été beau de lire des milliers et des milliers de messages agréables des gens qui défendaient les athlètes, leur couleur, leur origine. Beuacoup en sidentifiant à eux.

 

Un événment sportif, comme nous l'avons dit, esgt aussi un acte politique, une convention sociale. Ces médailles que nous aovns eues, ont montré les différents visages avec lesquels nous cohabitons, qui restent, comme vertus et misères, à fleur de peau. Il faut que nous nous reconnaissions en eux pour prendre une position politique et pour cela, les sports sont utiles. Ils nous disent qui perd et qui gagne, ils nous disent même de quel côté pencher, définissent l'état de notre âme, si nous célébrons ou si nous nous assumons en tant que vaincus.

 

Comme l'a dit Yulimar, ceux qui gagent, ce sont les « guerriers et les bons » ceux qui perdent, les rouspéteurs et les haineux en série.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/08/03/venezuela-medallas-olimpicas-forcejeo-politico-y-la-disputa-por-los-simbolos/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/08/venezuela-medailles-olympiques-lutte-politique-et-dispute-pour-les-symboles.html