Bolivie : Camacho prône à nouveau la désobéissance civile
la désobéissance civile a été l'une des consignes données dans les jours qui ont précédé le coup d'Etat de novembre 2019. Presque 2 ans après, ceux qui ont prôné cette action reviennent faire la même chose.
Les faits les plus récents se sont produits vendredi dernier dans la matinée, pendant les cérémonies protocolaires du 211 ème anniversaire de l'épopée de libération de Santa Cruz. Le gouverneur de Santa Cruz, Fernando Camacho, a profité de l'occasion pour clore par son discours le programme officiel sans avoir donné la parole au vice-président du pays, David Choquehuanca, qui était présent.
Cette situation a provoqué de la gêne parmi les assistants qui ont critiqué l'action de Camacho et en réponse, les sympathisants du gouverneur ont offensé le drapeau de la wiphala qui était sur place et sur les gerbes de fleurs.
« Je l'ai fait parce que ce devait être ainsi. Il a utilisé notre maire (Jhonny Fernández). Cette fête est une fête de Santa Cruz et ceux qui viennent agresser Santa Cruz ne le feront pas. Avec mon discours, la cérémonie est close, » a dit Camacho ce jour-là.
Pendant cette journée, le président du Comité Civique Pro Santa Cruz, Rómulo Calvo, a décidé de tourner le dos et de mépriser les membres de l'assemblée élus du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) qui se sont approchés pour le saluer et saluer les assistants.
Lors d’une conférence de presse, lundi 27 septembre, le dirigeant civique a affirmé qu'il ne regrettait pas ce qui s'était passé et qu'à son avis, ses actes doivent être considérés comme une protestation pacifique.
« Vendredi, en pleine commémoration départementale, pendant les cérémonies civiles d'hommage à notre épopée de libération, pendant les cérémonies protocolaires organisées par le gouvernement départemental, le vice-président David Choquehuanca a hissé sur la hampe du drapeau bolivien la wiphala qui, même si c'est un symbole national ne représente pas les habitants de Santa Cruz et beaucoup de Boliviens, » a-t-il déclaré.
« Hisser ce drapeau sur notre place principale n'était pas correct, ce qu'a fait le Gouvernement central est un manque absolu de respect et une provocation, » a-t-il ajouté.
Le paragraphe II de l'Article 6 de la Constitution Politique de l'Etat établit que le drapeau tricolore rouge, jaune et vert et la wiphala sont les symboles officiels de l'Etat.
La menace de la désobéissance civile a été lancée par l'opposition 16 jours avant les élections présidentielles du 20 octobre 2019. Un conseil de personnalités politiques et d'activistes opposés au Gouvernement d'Evo Morales a organisé une rencontre dans les environs du monument au Christ rédempteur le 4 octobre lors de laquelle il a décidé de mettre en place des actions de « rébellion et de ne pas reconna^$itre » les résultats des élections.
Cette rencontre était dirigée par Luis Fernando Camacho, alors Président du Comité pro Santa Cruz, depuis le 2 février 2019. municipal présentes.
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traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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