Venezuela : Les Etats-Unis savaient que l'enlèvement d'Alex Saab provoquerait la rupture du dialogue
« Le Gouvernement des Etats-Unis a affirmé à la Plateforme Unitaire qu'il n'allait pas emmener Alex Saab parce que cela romprait le dialogue et il l'a fait avec préméditation, dans un esprit criminel. Il a enlevé Alex Saab ! Et nous, pour protester, nous avons quitté le Mexique et point ! Ensuite, nous verrons ce qui ve se passer avec ces dialogues. Pour l'instant, nous sommes indignés, nous protestons et nous affrontons l'injustice. Après, nous verrons. Je ne sais pas ce qui va se passer, je te le dis sincèrement. Je ne sais pas ce qui va se passer avec cette opposition extrémiste, » a affirmé lundi le président vénézuélien Nicolás Maduro, en expliquant les raisons de la suspension de la participation du gouvernement au dialogue avec la Plateforme Unitaire qui se déroulait au Mexique.
Les Etats-Unis et la Plateforme Unitaire de l'opposition « ont rompu toutes les règles du jeu, du respect, de la coexistence, quand ils ont enlevé en violant le droit international un membre de la Commission de Dialogue au Mexique, un diplomate qui représentait le Venezuela devant le monde pour avoir brisé le blocus et amené des aliments, des médicaments et de l'essence dans notre pays. »
« Le gouvernement yankee a donné (au dialogue) un coup de poing dans le dos » a expliqué Maduro. « Ils savaient – nous l’avions fait savoir – que s'ils enlevaient notre représentant diplomatique qui luttait pour sa liberté au Cap Vert, nous, nous prendrions des mesures fermes. »
« La première (mesure) a été de suspendre les dialogues. Et point ! » a déclaré le chef de l'Etat. Et il a attiré l'attention sur le fait que Gerardo Blyde – le porte-parole de la Plateforme Unitaire de l'Opposition – et un représentant du Département d'Etat otn fait des déclarations reprenant pratiquement les mêmes mots. « S'il n'y a pas de respect du droit international, que faisons-nous là ? » s'est demandé Maduro.
«Ce qu'ilsont fait n'a pas de nom. Ils ont emmené un homme innocent, un homme bon. Son seul délit : amener de la nourriture aux CLAP. Son seul délit : amener des médicaments à notre peuple, pour les diabétiques ou ceux qui ont un problème lental, des angoisses, une dépression, un cancer, des maladies des reins ou pour les personnes sous dialyse ou avec le VIH. Ces médicaments, c'était Alex Saab qui les amenait. »
« L'impérialisme persécute ceux qui aident le Venezuela, c'est le message qu'ils envoient. Pour le moment, nous sommes très, très indignés et nous protestons. »
Il a souligné qu'il a encore confiance dans le dialogue comme «chemin de rencontre, de diversité et de recherche de solutions sincères » dans une ambiance de respect des règles du jeu. Il a précisé que malgré la suspension de ce mécanisme de concertation, l'une de ses réussites palpables est la présence aux élections du 21 novembre de l'opposition qui s'écarte ainsi de la voie de l'abstention qui avaigt prévalu lors des dernières élections.
A propos de l'extradition illégale d' Alex Saab, il a exhorté à mettre en palce un mouvement de solidarité et une « grande vague de dénonciations » et il a souligné que « maintenant commence la bataille pour la justice. » Il a réaffirmé que le Venezuela engagera une offensive diplomatique condamnant le transfert illégal de Saab en territoire nord-américain et que le Gouvernement du Cap Vert, en cédant aux pressions, a remis son Etat de Droit aux mains des Etats-Unis qui « ont agi comme des pirates » dans cette opération.
« Nous ne cesserons pas de dénoncer cette injustice jusqu'à ce que nous obtenions la justice, la liberté et la réparation. Nous sommes en ordre de bataille. »
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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