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Honduras : Nous espérons revenir à toutes les formes d’intégration latino-américaine possibles

4 Décembre 2021, 18:58pm

Publié par Bolivar Infos

Par Carlos Aznárez

 

Nous allons parler de la victoire de Xiomara Castro avec Gilberto Ríos, membre du Parti LIBRE et d’ALBA Mouvements ainsi que de la situation au Honduras.

 

Gilberto, félicitations à toi et au peuple hondurien pour cette victoire.

 

Je suis très content de réaliser cette interview. je salue tous es camarades de la lutte de l’Amérique Latine. Je veux leur dire que nous sommes très contents de la victoire de Xiomara après 12 ans de combat. Maintenant, de nouveaux défis arrivent dont je veux que nous parlions aujourd’hui, ainsi que de la situation dans laquelle nous recevons le pays qui est assez catastrophique. Mais oui, il y a une grande joie parmi le peuple pour la victoire de Xiomara.

 

Pourrais-tu expliquer, pour ceux qui nielle savent pas, qui est Xiomara?

 

Xiomara a été première dame à partir de 2006 mais elle n’a pas assumé cette charge comme une figure décorative. elle a pris la responsabilité du Réseau Solidaire. Ce réseau était un processus mis en place avec l’ONU et d’autres institutions internationales centré » sur la pauvreté et l’extrême pauvreté dans le pays. Il y avait une carte de soins immédiats dans laquelle il y avait des fonds qui étaient transférés sous certaines conditions, c’est à dire qu’ils recevaient de l’argent sous certaines conditions, c’était, à la base, un système d’assistance sociale très efficace. Nous avons réussi, sous ce Gouvernement, à réduire la pauvreté et l’extrême pauvreté de façon significative, surtout pendant la 2 ème et la 3 ème année. Les chiffres macroéconomiques du presidente Manuel Zelaya sont significatifs et tous ses fonctionnaires ont été très diligents. On a même inventé une méthode d’épuration mais le travail de Xiomara a toujours été constant et c’était un véritable sacrifice parce qu’elle allait visiter des communautés, elle était présente parmi elles, elle s’occupait des problèmes des gens. Quand la campagne de Xiomara a débuté et qu’on lui a demandé de choisir certaines photos du Réseau Solidaire, elle a dit: « Je ne me suis jamais fait prendre en photo en train de remettre une aide à une famille, je n’ai jamais considéré que cela faisait partie de mon travail politique. » C’est à dire de tout le travail de Xiomara qui est connu de beaucoup de femmes et de familles au niveau national, des secteurs les plus pauvres. Elle n’en pas fait de la propagande parce que c’était un travail honnête qui consistait à satisfaire les besoins créés parla pauvreté dans le pays. Après tout cela, quand il y a eu le coup d’Etat, elle s’est réfugiée pendant tune semaine dans une ambassade et ensuite, elle est sortie et a intégré le Front Nations de Résistance Populaire. C’était le front contre le coup d’Etat et elle a accompagné les marches, a reçu des gaz lacrymogènes comme sou tous, suite à la répression et elle a été humiliée par la police nationale, par l’armée, qui celui ont pas permis de se déplacer dans le pays. Malgré cela, elle est toujours restée ferme, c’était une dirigeante populaire parmi les masses qui se révoltaient tous les jours dans la rue. Ensuite, quand elle a été notre première candidate, quand nous avons créé, un an et demi après le coup d’Etat, le Parti LIBRE et qu’en 1 an, nous avons gagné les élections avec Xiomara à notre tête, la travail qui a été fait pendant la campagne et la quantité  de soutiens que nous avons reçus du peuple ont été extraordinaires. Ensuite, il y a eu la fraude électorale en 2017, Là, Xiomara devait aussi être candidate mais elle a cédé la place à Salvador Nasrala et s’est même rapprochée des secteurs de centre-droite pour faire changer la situation et élimine rla dictature. Il ya eu une nouvelle fraude, très inhabituelle, concernant l’alliance qui avait gagné avec plus de 10 points d’avance. Xiomara a dit: « Si je relance, je ne vais pas céder plus » et en fin de compte, un mois avant les élections, tous les forces d’opposition du pays se sont unies grâce à son autorité et à sa ténacité. C’est unes femme extraordinaire, elle a été présidente du COPAL Femmes et administratrice des biens de sa famille. C’est quelqu’un qui a étudié l’administration des entreprises, c’est à dire qu’elle a de grandes capacités. Elle connaît l’Etat et les besoins du peuple.

 

Il faut aussi souligner la lutte inébranlable et ferme du peuple hondurien parce qu’on le dir rapidement mais ici, il y a eu des morts, beaucoup de blessés, des gens torturés, frappés, emprisonnés, des journalistes assassinés. Pendant ces 12 Bern pères années, ça a été une dictature très dure, une dictature frauduleuse parce qu’elle avait le visage de la démocratie entre guillemets mais elle a toujours fait appel à l’Armée pour blesser le peuple.

 

Oui, ça a été très cruel, on a persécuté les dirigeants de l’opposition, beaucoup de gens ont été exilés, il y a eu des assassinats politiques parmi lesquels des affaires comme celle de Berta Caseres, qui a été très importante dans la lutte de nos peuples indigènes contre l’extractivisme et toutes les batailles éternelles des peuples originaires qui ont toujours été marginalisés et attaqués au Honduras. Il y a dans notre pays des disparus des peuples garífunas qui ont disparu il y a plus d’1 an et les autorités n’ont publié aucune enquête. Nous avons des martyrs: en 12 ans, plus de 89 communicants et journalistes assassinés. La répression a été extrêmement forte contre le secteur de la communication et contre la liberté d’expression, contre presque toutes les libertés. Aujourd’hui, tu peux prendre 6 à 8 ans de prison pour de petites oppositions, il y aune persécution permanente contre le-s enseignants organisés et les autres syndicats. J’ai dit que l’un des besoins les plus importants du Gouvernement de Xiomara est de renforcer la parti dans toute sa structure pour soutenir le Gouvernement mais aussi pour soutenir le mouvement social, le mouvement populaire. Je me souviens qu’au moment où nous allions fonder le parti, il ya eu une réunion privée avec le commandant Daniel Ortega et il nous a dit que la fondation de ce parti était une bonne chose, que c’était très positif mais de ne pas négliger la force populaire, le pouvoir populaire parce qu’au Honduras, contrairement au reste de l’Amérique Centrale, les travailleurs avaient fait beaucoup de conquêtes grâce aux syndicats et grâce à la force du mouvement populaire. Au Honduras, il y a une tradition très importante, surtout avec la grève de 1954, l-es grèves des travailleurs des compagnies bananiers et de là sont sorties beaucoup de conquêtes que nous avons aujourd’hui ou que nous avions parce que la dictature en a beaucoup éradiqué en 12 ans comme par exemple la loi sur l’emploi à l’heure qui refuse simplement toute forme de droit du travail, toute ancienneté, tous droits sociaux. toute cette réflexion entre les syndicats et les secteurs organisés ne capas freiner le Gouvernement de Xiomara et cela va permettre au Gouvernement de réconciliation que nous allons former de durer longtemps. 

 

- Tu. parlais de défis, j’imagine qu’il y aura beaucoup de chose sà épurer aussi bien dan spa police que dans l’armée parce qu’elle sont joué un rôle dans la répression pendant tout ce temps.

 

Oui, elles sont impliquées dans le trafic de drogues, le crime organisé et dans d’autres délits mais ce sont des secteurs de la police et de l’armée qui sont restées très proches du pouvoir dans ces institutions. Nous, nous avons l’information parce qu’il y a beaucoup de gens qui soutiennent le Parti Liberté et Refondation et qui, malgré leur esprit de corps, n’accompagnent pas la folie à laquelle en est arrivé ce Gouvernement. Il y a eu des dissidences dans l’Armée et même 3 émeutes dans la police pendant ces 12 années. Ce sont des traces qui ont révélé des choses très sérieuses.Donc, ces corps ne sont pas homogènes, il y a là des pensées différentes. Récemment, j’ai parlé à une camarade de l’université de journalisme qui devait écrire une note sur l’école militaire dans le pays qui s’appelle l’Ecole de la Défense. Là, il y a des civils qui suivent des cours et en donnent et il y a eu un moment où on disait qu’on devrait freiner la formation de la police parce qu’on avait formé beaucoup de professionnels honnêtes qui étaient entrés directement en opposition avec leurs chefs et leurs supérieurs parce que les liens de la police avec le trafic de drogues et le crime organisé, par exemple, sont très clairs. On a empêché ces institutions de se développer et nous, nous avons l’obligation de les professionnaliser et en ce moment, il y a une très bonne attitude envers le Gouvernement de Xiomara Castro, il y a déjà un accord destiné à ce que la transition soit respectée.

 

Que le Gouvernement nord-américain ait félicité Xiomara interpelle. Je dis cela par rapport au poids que le Gouvernement nord-américain a représenté et représente à travers son ambassade au Honduras.

 

Il ya 2 explications à cela: la première, c’est le problème géopolitique, la situation dans laquelle se trouvent les Etats-Unis en ce moment en conservant des espaces au niveau international, au niveau de l’hégémonie commerciale. Cela a provoqué une dispute en Amérique Centrale et en partie avec l’Amérique Latine, à propos des relations commerciales avec la Chine. Xiomara a promis d’établir des relations avec la Chine et cela a fait réagir l’ambassade des Etats-Unis de façon différente et je pense que le Gouvernement de Biden sera différent de. celui d’ Hilary ou de Trump qui ont pas mal soutenu ce Gouvernement. J e pense que cela a en partie avoir avec le fait que la Maison Blanche a fait une priorité de l’émigration dans le sens où c’est l’un des 5 sujets les plus important pour la Maison Blanche pour que Biden soit réélu. Et s’il en contrôleras la stabilité politique en Amérique Centrale, les exodes massifs aux Etats-Unis deviendront encore plus compliqués. Ils ont parlé avec l’armée et la police qui sont aussi infiltrées dans ces institutions et dans le Ministère Public. Un Ministère Public complètement impliqué dans le trafic de drogues ainsi que la Cour Suprême de Justice qui est comme la grande mafia qui contrôle l’Etat du Honduras qui est la pègre du trafic de drogues. Ils ont parlé avec eux tous et leur ont dit qu’ils en permettraient pas de fraude et ils ont neutralisé toute possibilité de fraude parce qu’ils ont intérêt à ce que les choses se normalisent un peu au 

Honduras et à se défaire de cet allié gênant qui est le trafic de drogues comme ils l’ont qualifié eux-mêmes quand ils ont incarcéré son frère. C’était un message bien. clair, ils l’ont condamné à perpétuité plus 30 ans pour avoir fait du trafic avec plus de 250 tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis. Ce ne sont pas de petites charges. Il semblerait que cette entreprise de l’actuel président Hernández, de trafic de cocaïne, a commencé, selon les informations de l’ADEA, en2004. Nous affrontons des puissances étrangères du trafic de drogues qui manipulent des dizaines de milliers de millions de dollars, qui sont même au-dessus des budgets de nos Etats. alors, la lutte à ce sujet est assez inégale. Mais il n’y a rien qu’un Etat bien organisé ou un parti fort et conscient ne puisse vaincre et nous, nous allons parier là-dessus, dans le Gouvernement de Xiomara.

 

Est-il imaginable que le Gouvernement de Xiomara réintègre l'ALBA-TCP ?

 

Ça a été un question fréquente, Carlos, et je veux te répondre fermement: il n’y ap as eu d’élections ans le reste de l’Amérique Latine ou de conflits intérieurs ou d’agressions de l’impérialisme que réparti n’ait pas fermement dénoncés. Nous sommes disciplinés dans nos travaux de dénonciation du Forum de Sao Paulo. Le président Zelaya garde le contact avec tous les dirigeants latino-américains, maintient tous les rendez-vous éventuels au niveau international. en tant que coordinateur du parti, il n’a délégué  cette fonction à personne, il a été lui-même, en personne, un combattant sur ce problème international. Très ferme, il a toujours soutenu la Révolution Cubaine, le Nicaragua et le Venezuela, il n’y a pas eu d’éprise de distance à ce sujet. Nous espérons revenir vers l’intégration latino-américaine dans toutes ses formes possibles et en créer d’autres pour les compléter ou les alimenter, comme disait le commandant Chávez. Nous allons nous y joindre parce que nous pensons que l’intégration est une nécessité. C’est aussi dans les statuts du parti.

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/12/03/honduras-gilberto-rios-del-partido-libre-con-el-gobierno-de-xiomara-esperamos-volver-a-todas-las-formas-de-integracion-latinoamericana-posibles/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/12/honduras-nous-esperons-revenir-a-toutes-les-formes-d-integration-latino-americaine-possibles.html