Panamá : Les Etats-Unis condamnés pour l’invasion du pays
Por Helena Salcedo
Cette rencontre a été décidée après plusieurs années sans contact personnel et était destinée à rappeler d’agréables moments du passé et à perler de ces sujets que seul permet le désir de passer un bon moment mais la dynamique a changé et le travail réalisé sans ressources par une avocate soumis eu harcèlement, qui s’est consacrée pendant plusieurs années à enquêter sur a cruauté et les dégâts causés à des milliers de familles l’invasion militaire du Panamá par les Etats-Unis, le 20 décembre 1989, a attiré toute l’attention.
Gilma Gloria Camargo n’a pas cessé de chercher de la documentation, de faire connaître la douleur des familles des victimes.
Elle a amené la première puissance impériale devant un Tribunal International aux Etats-Unis, ce pays qui se considère comme invincible et doit à présent affronter l’exigence du monde qui demande des comptes et il est obligé de rendre des comptes à propos du nombre de morts et de victimes qu’a fait l’armée d’invasion nord-américaine.
Le Gouvernement des Etats-Unis a choisi la date du 20 décembre 1989 pour envahir le Panamá et y laisser son empreinte de viuolence et d’assassinats en utilisant le nom pompeux d’Opération Cause Juste.
Tirer de l’oubli ce passé cruel signifie sortir de l’oubli tant de personnes qui ont perdu la vie et augmenter la dignité de leurs familles qui poursuivent une lutte tenace pour dénoncer ces crimes. Cette action des familles a trouvé un écho chez l’avocate panaméenne Gilma Gloria Camargo qui, depuis que ces faits se sont produits en 1989 n’a cessé de chercher à les faire connaître et de protéger son pays d’une nouvelle tentative d’agression de l’armée des Etats-Unis. Elle a collecté des documents pendant 29 ans, réalisé des interviews de membres survivants des familles de victimes pour réaliser une enquête complète et dénoncer les Etats-Unis pour avoir commis sa plus sanglante et brutale agression militaire au Panamá.
Le but poursuivi par les Etats-Unis en attaquant le Panamá était d’utiliser sa position stratégique. D’abord, ils y ont installé l’Ecole des Amériques, une école qui formait ses élèves aux techniques de répression utilisées par les Gouvernements fantoches. Ensuite, isl sont passés à l’étape la plus violente sous prétexte de capturer le chef de l’armée de l’époque, Manuel Antonio Noriega, qui ne s’adaptait plus à la forme de chaussures du pays du nird et a été accusé de trafic de drogues par ses anciens amis.
Comment a débuté la procédure
Gilma Camargo étudiait le droit à l’université de New York et était reporter à la station de radio communautaire WBAL. En apprenant le bombardement de son pays, elle a immédiatement fait un reportage sur le massacre et a informé en permanence sur les morts. Les nouvelles qui arrivaient étaient de plus en plus dramatiques, les avions survolaient la ville, les chars attaquaient sur terre la population en utilisant des armes sophistiquées contre une petite armée, les hôpitaux commençaient à s’effondrer et les gens, désespérés, criant « Il y a trop de morts ! » dans la rue. Des quartiers entiers comme El Chorrillo où se trouvait le quartier général de la police et San Miguelito étaient rasés par l’armée nord-américaine.
Il n’y a pas eu de « cause juste » et les Etats-Unis ont été condamnés par la CIDH
Pour 1990, le syndicat national des avocats de New York a présenté un document dans lequel il indique le nombre de morts qu’a fait l’agression nord-américaine, les jours pendant lesquels ils ont tiré sur la population, les camps de concentration qui ont été créés, le nombre croissant de disparus, de personnes sans logement. Les données recueillies ont été présentées dans un bulletin qu’il a intitulé « Il n’y a pas eu de cause juste contre Panamá. »
Avec ce reportage, une délégation organisée par l’avocate Gilma Camargo s’est rendue au Panamá avec peu de ressources et la féroce volonté de cette afro-descendante défenseure des droits de l’homme, d‘un caractère doux et très ferme en même temps, qui connaissait bien la façon d’agir du Pentagone, les stratégies qu’il utilise et ils disaient déjà que pour eux tout justifiait les dégâts collatéraux.
La présentation des preuves commence et la tâche de collecter plus d’informations parmi les membres des familles et les survivants. L’avocat portoricain José Luis Morín, membre du Centre de Droit Constitutionnel, un juriste qui connaît bien les conséquences du colonialisme à Porto Rico et dans les autres territoires où les Etats-Unis sont intervenus, l’a accompagnée dans cette enquête.
Le but que s’étaient fixé les avocats était de dénoncer les Etats-Unis et de préparer un dossier pour ensuite le déposer à la Cour Internationale des Droits de l’Homme, CIDH, à Washington, qu’ils considéraient comme un endroit pertinent pour présenter cette affaire.
Le rapport présenté devant la CIDH montrait comment est morte la population panaméenne, donnait des noms et la photo des victimes en vie et ce sont les cas de Dionisia Meneses qui était dans sa cuisine et a reçu des projectiles lancés par un hélicoptère et celui de José Luis Bosquedo qui se rendait à son travail et a été assassiné lors d’un affrontement de l’armée nord-américaine. Des razzias sélectives dans les quartiers d’El Chorillo et dans la ville de Colón. « J’ai eu des difficultés à évaluer le nombre de fosses communes et je sais que beaucoup ont disparu, il y a des zones dans lesquelles personne n’est jamais entré. Toutes ces preuves ont été présentées avec la description correspondante devant la Comission Inter-américaine des Droits de l’Homme. »
Gilma Camargo a gagné et a surmonté les pressions pour avoir gagné contre l’empire, le Pentagone et le Département d’Etat.
Les Etats-Unis ignorent la sentence du Tribunal International
Le pays agresseur n’admet pas avoir réalisé une intervention militaire, il attribue à Manuel Noriega la responsabilité des faits qui se sont produits au Panamá et de l’attaque et par conséquent, « il ont agi seulement pour se défendre, » ils font partie des témoignages recueillis par les avocats de la défense du Gouvernement de George Busch, précise l’avocate.
Mais tous les faits accusent les Etats-Unis et les récits des survivants sortent pour réclamer justice.
Quand le docteur Gilma Camargo a examiné les arguments juridiques des Etats-Unis pour justifier l’invasion du pays, elle a découvert que l’un de ses objectifs principaux était de donner une leçon à l’Amérique Latine et aux Caraïbes et de réaffirmer qu’elles sont « l’arrière-cour » des Etats-Unis et qu’aucun défi politique ou social provenant de groupes de gauche ne pourrait freiner leurs intentions. Ils ont conçu l’invasion du Panamá pour montrer leur autorité en tant qu’empire et reprendre le contrôle colonial en plus de tester de nouvelles techniques d’invasion et de nouvelles armes contre la population des villes et des campagnes. Ils avaient déjà perdu leur domination sur Cuba et sur le Nicaragua qui avaient des Gouvernements démocratiques qui n’avaient pas peur de l’empire. Au Panamá, l’agent de la CIA, Manuel Antonio Noriega, qui était le chef de l’État à cette époque, ne se montrait plus soumis à leurs intérêts.
Le Gouvernement envahisseur n’imaginait pas que les sanglants assassinats seraient connus du monde, par conséquent, pour faire avancer ses investigations, l’avocate Camargo a dû réaliser une enquête difficile avec tout le soutien des familles des victimes. Pour accéder à ces documents, elle a dû chercher dans les papiers déjà déclassifiés provenant de sources civiles et militaires qui ont participé à l’invasion.
Elle a dû éviter l’obstruction et la couverture des violations des droits de l’homme et du droit humanitaire au niveau international. Elle a dû présenter un rapport d’experts indépendants dans des domaines comme les traumatismes causés par les guerres, les principes de base de la conduite militaire pendant les conflits armés et un rapport sismographique de l’Université de Panamá dans lequel était indiquée la quantité de bombes qui ont éclaté sur le pays pendant les premières heures de l’invasion, le 20 décembre 1989.
Utilisation disproportionnée de la force militaire contre tous
On lit dans ce rapport du docteur Gilma Camargo qu’en février 1990, l’Opération Cause Juste et l’Opération Promouvoir la Liberté étaient encore active contre le Panamá parce que le Gouvernement nord-américain appelait « dégâts collatéraux » le fait de tout avoir réglé our donner son aval à la répression brutale et au crime contre le Panamá.
La communauté d’ El Chorrillo, dans le District de Panamá, où se trouvait le quartier général de la Défense, fut bombardé et qualifié par le ministre de la Défense yankee de l’époque, Colin Powel, de « lieu où une « bataille infernale ».
Il y eut un nombre indéterminé de morts, de disparus hommes, femmes et enfants parmi la population de ce quartier populeux et 76,85% des logements furent détruits.
Le gouvernement envahisseur a achevé son « Opération Cause Juste » quand les membres du Commandement Sud ont eu pris, dans ce petit Etat, chaque instance du Gouvernement du pays, en 1994.
Des analystes militaires et civils étasuniens ont décrit cette période de l’invasion du Panamá comme « le grand échec du Pentagone dans son rôle de mise en œuvre des politiques de réactivation d’un Gouvernement et de remise en ordre d’un Etat détruit par eux-mêmes tandis que le pays se trouvait sous occupation militaire étasunienne. Ce qui a eu le plus gros impact dans cette invasion a été l’utilisation disproportionnée de la force contre une population civile snas armes.
Décembre est l’époque de Noël mais peu importe parce que dans l’Opération dite « juste » des Etats-Unis, avec 25 000 soldats agresseurs, les communautés sont restées sans protection, leurs histoires sont bouleversantes, aussi bien celles des Panaméens que celles des touristes venus des Etats-Unis ou d’autres pays.
Mais cette enquête n’est pas finie parce qu’aujourd’hui, on ne connaît pas encore le nombre de morts. En 2019, le Panamá avait une population de 2 400 000 habitants. Les yankees ont amené, lors de leur invasion, 1000 linceuls pour les morts, ils les ont tous utilisés et n’en ont pas cherché plus, ils ont utilisé des camions réfrigérés pour transporter les cadavres en portant encore plus atteinte à leur dignité.
Traumatismes éternels
Les dégâts de l’invasion militaire sont rassemblés dans les histoires que racontent les victimes, toutes bouleversantes. Pour la population de l’isthme, l’invasion est encore latente, soutien tla juriste. Les marques dans le cimetière sont nombreuses, les blessures des victimes et les désagréments causés par l’injustice également.
La sentence du Tribunal International condamnant le pays du Nord pour l’invasion du Panamá permet à une femme de se sentir heureuse et fière des décisions prises par Gilma Gloria Camargo dans sa vie et de ce qu’elle est, l’héritière de l’héritage afro-descendant et révolutionnaire.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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