Pérou: La droite cherche le soutien des Etats-Unis pour destituer Castillo
Des représentants de l’extrême-droite péruvienne cherchent le soutien des Etats-Unis pour destituer Castillo, indiquent des rapports de la presse locale à quelques heures de l’analyse par le Congrès de la motion déposée par une députée d’opposition qui donnera le coup d’envoi à ce processus.
Les rapports disent tous que depuis lundi et pendant 3 jours, Rafael Rey, ancien directeur de la Banque Centrale et membre de la secte catholique Opus Dei, le propriétaire de mines José Visquerra et l’ancienne chancelière et chef d’entreprise Cayetana Aljovín accompliront cette mission aux Etats-Unis.
Selon le journal La República, l’Institut Inter-américain pour la Démocratie (IID), un organisme d’extrême-droite qui a son siège à Miami, aurait soutenu cette visite et géré les visites de la délégation péruvienne aux politiciens nord-américains.
La publication note que l’IID a remis des communications qui indiquent que les visiteurs sont des opposants à Castillo et soutient que le président est lié au défunt groupe armé Sentier Lumineux.
Elle cite des sources proches du Congrès nord-américain pour préciser que le message demande aux membres de la Chambre des Représentants et du comité des Affaires Etrangères du Sénat de recevoir les envoyés de l’extrême-droite péruvienne.
Elle ajoute que les visiteurs veulent parler de l’élection de Castillo et de « ses implications pour la sécurité de la région et les intérêts des Etats-Unis. »
L’IID, sur son site web, donne la parole à des politiciens latino-américains de cette tendance comme le Bolivien Carlos Berzaín qui a été ministre de l’Intérieur et de la Défense de l’ancien président Gonzalo Sánchez de Lozada et qui, comme celui-ci, est réclamé par la justice de son pays pour crimes contre l’humanité.
La même organisation a réalisé récemment un forum sur les 100 premiers jours du Gouvernement de Castillo auquel Rey et d’autres opposants d’extrême-droite ont participé. Rey y a déclaré: « La seule solution pour le Pérou est de destituer le Gouvernement et d’aller aux urnes pour des élections présidentielles. »
L’analyste international Óscar Vidarte a déclaré que les émissaires cherchent une légitimité extérieure pour toute action qu’ils pourraient engager contre le Gouvernement, c’est à dire qu’ils « jouent les cartes internationales dans le débat sur la destitution. »
Lors d’une visite de travail à Cusco, samedi, Castillo a affirmé qu’ils « trament beaucoup de choses, mais ils ne pourront pas nous faire taire ni briser nos efforts » au Gouvernement.
(Avec des informations de Prensa Latina)
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol:
URL de cet article: