Haïti: Arrestation au Panamá d’un suspect de l’assassinat de Jovenel Moïse
Un membre présumé du groupe impliqué dans l’assassinat, l’année dernière, du président d’Haïti, Jovenel Moïse, a été arrêté mardi alors qu’il passait par le Panamá après avoir été libéré par un tribunal de la Jamaïque.
Mario Antonio Palacios, 43 ans, ancien membre de l’armée colombienne, est accusé par les autorités haïtiennes de faire partie du groupe de mercenaires qui a torturé et tué Moïse et blessé sa femme Martine lors d’une attaque de al résidence privée du président, en juin dernier.
Dans une interview accordée aux médias, Palacios a reconnu s’être trouvé dans la chambre de Moïse pendant l’assaut lors duquel est mort le président mais il a nié être impliqué dans son assassinat.
« Je prends acte de l'arrestation de Mario Palacios au Panama et de sa détention actuellement aux États-Unis. C'est un pas dans la bonne direction. » Claude Joseph
@claudejoseph03
Le mercenaire colombien était entré illégalement en Jamaïque et avait été arrêté en octobre pendant que les tribunaux examinaient une demande d’extradition déposée par Haïti.
La Jamaïque a ordonné qu’il soit expulsé en Colombie mais alors qu’il se rendait dans son pays d’origine en passant par le Panama, il a été intercepté à l’aéroport. Selon les médias, on pense qu’il a été mis dans un vol vers les Etats-Unis qui, comme Haïti, a émis une alerte rouge d’interpolé demandant son arrestation.
« Mario Antonio Palacios ne sera pas transféré à Port-au-Prince et sera déporté vers la Colombie le 3 janvier. Le gouvernement haïtien n’a pas fourni de preuves suffisantes pour établir l’implication du mercenaire dans l’assassinat du président Jovenel Moïse. »
Claude Joseph
@claudejoseph03
L’arrestation de Palacios au Panamá est le dernier rebondissement dans la saga de l’investigation sur l’assassinat de Jovenel Moïse.
Les autorités haïtiennes ont arrêté des dizaines de personnes dont 18 Colombiens et 2 Etasuniens d’origine haïtienne lors de cette enquête. Mais celle-ci a apporté peu de réponses concrètes sur les raisons de l’assassinat de Moïse.
En Haïti, on s’est également plaint de la lenteur des investigations, des intimidations et de la manipulation de témoins pendant l’enquête.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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