Argentine : Les trois scénarios du débat parlementaire sur la dette
Par Jorge Elbaum
Les clés du prêt du FMI à Macri pour qu’il soit réélu et qu’il renforce le groupe de Lima : une stratégie coordonnée par les États-Unis pour harceler le Venezuela chaviste.
Une dette gigantesque provoquée par le macrisme est devenue une épée de Damoclès sur l’avenir du Front de Tous.
Elle a été accordé par le FMI pour que Mauricio Macri soit réélu et renforce le Groupe de Lima, l’association a été coordonnée par les États-Unis pour harceler le Venezuela chaviste.
Quand cette tentative a échoué, ils ont réorienté leurs objectifs : ne pouvons pas poursuivre le projet de cambiemiste, ils ont décidé de transformer le prêt de 44 000 000 000 en mécanisme d’étouffement pour empêcher le développement de la production et surtout les possibilités d’intégration régionale latino-américaine qui sont historiquement destiné à développer le modèle national et populaire.
L’histoire des relations entre le FMI et l’Argentine met un évidence le fait qu’aucun accord n’a pu être respecté. Aucun des crédits n’a pu être payé dans les termes que l’organisme multilatéral avait fixés. Bien qu’ils n’aient pas obtenu le remboursement en temps et sous la forme voulue, ils ont réussi quelque chose de plus stratégique : engager pour des décennies l’autonomie économique et financière du pays.
Les demandes du Fonds, depuis sa formation, sont les mêmes : destruction du marché intérieur, réduction des salaires et des retraites et privatisation des services publics.
Les prétentions de ses fonctionnaires, dans les négociations actuelles, sont destinées à ce que notre pays réduise l’investissement et qu’il limite son déficit mais dans la situation économique actuelle, après la crise provoquée par la pandémie, cela implique un indubitable réduction de la production et de la consommation.
C’est le cadre dans lequel vont avoir lieu les débats dans les deux chambres.
Trois scénarios sont possibles :
–Approbation de l’accord sans respect ultérieur des exigences du FMI.
–Approbation avec respect ultérieur des exigences du FMI.
–Désapprobation.
Le premier scénario, qui semble le plus probable, implique un coût politique pour Ensemble pour le Changement et pour la fraction du Front de Tous chargée de justifier son aval. La position de ceux qui rejettent l’accord –dans le cas où la réduction fiscale stipulée ne pourrait pas être mise en place– en fera de potentiels référents de la crise qui inexorablement se produira.
Cette situation provoquera l’affaiblissement de deux acteurs politiques : les membres d’ Ensemble pour le Changement (qui devront faire des miracles pour justifier le crédit demandé) et la fraction du Front de Tous porte-drapeau de son approbation au Congrès.
Et face aux bureaucrates du FMI, cela supposera une renégociation cyclique et une perte systémique concomitante de la souveraineté.
Le second scénario, moins probable, garantit une explosion sociale dans les prochaines années. La détérioration des variables économiques et la limitation de l’investissement social, surtout de celui destiné aux secteurs les plus vulnérables, produira une spirale de conflits dont l’orientation sera donnée par ceux qui se sont opposés à l’accord et seront capables, en même temps, de diriger les mobilisation et les protestations sociales.
Le troisième scénario est celui qui semble le moins probable aujourd’hui. Mais il ne peut pas être écarté. Il impliquerait, sans aucun doute, l’ouverture d’un débat destiné à envisager un projet moins contaminé par les intérêts du pouvoir financier, des exportateurs de produits agroalimentaires, et surtout, de leurs référants à Washington. Dans ce cas, les portes s’ouvriraient également pour une action plus importante du peuple.
Pendant les prochaines semaines, les pièces commenceront à s’ordonner selon chacun de ces scénarios. Mais la résolution du problème pourra produire des vainqueurs tactiques qui pourraient être des vaincus stratégiques. Son revers est également évident : ceux qui aujourd’hui restent fermes et avec des convictions souveraines, demain pourraient partir avec des avantages en relation avec les luttes qui approchent.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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