Bolivie : Un plan de déstabilisation mis en place par la DEA
L’ancien président de la Bolivie, Evo Morales, a dénoncé samedi le fait que l’agence antidrogue des États-Unis (DEA) exécute un plan de déstabilisation contre le mouvement des cultivateurs de coca et ses dirigeants.
Dans une série de tweets sur son compte officiel, Morales a lancé un avertissement au peuple bolivien et à la communauté internationale sur ce plan de la DEA et de ses agents politiques et médiatiques qui opèrent en Bolivie.
« La DEA exécute un plan de déstabilisation de mensonges et de discours de haine contre le mouvement des cultivateurs de coca et ses dirigeants. Son plan et de mentir pour diviser, » a écrit Morales après que les États-Unis aient offert jusqu’à 5 000 000 de dollars pour des informations qui permettraient de condamner Maximiliano Davilla, un ancien chef antidrogue du Gouvernement d’Evo Morales.
Selon l’ancien président, « cette opération politique utilise la même recette que les États-Unis utilisent pour justifier des coups d’Etat et envahir des pays.
« Pour exécuter le plan Condor, ils accusaient les Gouvernements populaires d’être « communistes », pour piller les ressources naturelles, ils disent que les présidents socialistes sont « des terroristes. »
« En Bolivie, comme la droite a échoué et démontré qu’elle ne sert qu’à attaquer l’État, à voler et à massacrer, les États-Unis et leurs agents cherchent à nous discréditer politiquement pour ensuite nous éliminer physiquement. Notre défense sera toujours la vérité et l’honnêteté, » a déclaré Morales.
Le Mouvement Vers le Socialisme–Instrument Politique pour la Souveraineté des Peuples (MAS-IPSP) « est un mouvement anti-impérialiste parce qu’il lutte contre l’interventionnisme des États-Unis qui organisent les coups d’Etat, » a-t-il écrit.
« Une des bases idéologiques de notre lutte est la défense de la souveraineté. La DEA est responsable des massacres de nos frères et de nos sœurs du Tropique. »
« Dépendre la DEA, c’est soumettre la souveraineté de la Bolivie à l’interventionnisme étasunien. Défendre la DEA, c’est trahir la lutte pour la liberté et la dignité de nos peuples. La Bolivie est un pays libre et digne, » a-t-il précisé.
Depuis New York, le procureur du tribunal du district sud de Manhattan, Damien Williams et l’administratrice de la DEA, Anne Milgram, ont accusé Maximiliano Davilla « d’importer de la cocaïne » aux États-Unis et de « possession » d’armes.
« Ceux qui portent atteinte à notre sécurité et notre vie oublient que nous venons de la résistance du peuple humble et travailleur contre le système oppresseur du néolibéralisme soumis à l’impérialisme des États-Unis. Se prêter à la conspiration de la DEA, c’est trahir la lutte du peuple Bolivien, » a écrit Morales mercredi dernier.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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