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Cuba : La stratégie destinée à étendre le blocus à l’Europe

23 Février 2022, 18:26pm

Publié par Bolivar Infos

Les droites et les extrêmes droites européennes sont, sur le Vieux continent, le fer de lance de la stratégie mondiale du département d’État des États-Unis et de la mafia cubano-américaine installée en Floride contre Cuba.

 

Détruire l’accord de dialogue et de coopération Union européenne–Cuba

 

Leur rôle est de miner, jusqu’à sa destruction, l’actuel accord de dialogue politique et de coopération Cuba–Union européenne et de revenir ainsi à la politique marquée par ce qu’on appelle la position commune de l’Union européenne vers Cuba, un pacte de fait entre l’ancien premier ministre espagnol José-Maria Aznar et la Maison-Blanche qui, depuis 1996 et pendant 20 ans, a été l’instrument de pression et de sanctions contre la Havane, en complément du blocus des États-Unis.

 

C’est « le moment »

 

La stratégie de harcèlement de Cuba a été mise en place quand le Gouvernement des États-Unis et ses alliés en Europe ont considéré que c’était « le moment » : une situation d’extrême faiblesse du Gouvernement cubain. La combinaison des 243 dernières sanctions économiques approuvées par Donald Trump et appliquées, en violation de ses promesses électorales, par Joe Biden, comme la suppression des envois d’argent à Cuba ou la persécution du transport de pétrole vers l’île, ajoutées à la pulvérisation des revenus du tourisme causée par la pandémie, ont provoqué à Cuba une grave pénurie d’aliments, de médicaments et de transports ainsi qu’une inflation galopante. 

 

Cela a provoqué les protestations de juillet 2021, un phénomène de contestation qu’on n’avait pas connu en 60 ans de révolution et qui a suscité , comme jamais auparavant, les espoirs de ceux qui travaillent sans répit à la défaite de la révolution. Une gigantesque campagne de communication sur les réseaux réseaux sociaux, organisée par Internet task force (force de tâche d’Internet pour Cuba) du département d’État, une entité créée en 2017 par Donald Trump, a canalisé le mécontentement, produit de la fatigue, des pénuries et du désespoir vers le Gouvernement révolutionnaire et non vers les artisans et les propagandiste du blocus. 

 

En juillet, au pire au moment de la crise et au pire au moment de la pandémie, une campagne sur les réseaux sociaux, parfaitement orchestrée à partir de l’étiquette « SOS Cuba » a réussi à faire endosser à la soi-disant inefficacité des institutions cubaines la responsabilité des pénuries provoquées par le blocus, les sanctions et la pandémie et à placer dans l’imaginaire de certains secteurs de la population comme preuve de l’injustice du système, certaines mesures non désirées comme l’ouverture de magasins en devises.

 

Aujourd’hui, la Maison-Blanche la droite européenne est « l’anti-castrisme » continuent à faire pression avec le même espoir : que l’asphyxie économique du peuple cubain joint aux bombardements médiatiques et sur les réseaux sociaux amènent une insurrection définitive contre le Gouvernement révolutionnaire.

 

Les États-Unis payent l’extorsion en Europe

Cette double voix (asphyxie économique guerre psychologique), a, en Europe, comme alliés : les partis de droite et d’extrême droite, en particulier le Groupe Populaire Européen, d’importants médias, et un réseau d’organisation « anti-castristes » qui se sont multipliées de proportionnellement aux subventions en provenance des États-Unis.

 

Souvenons nous que Washington, à travers ses agences USAID et NED, canalise, chaque année entre 20 et 30 000 000 de dollars vers un ensemble de médias digitaux de « thématique cubaine » et plus de 50 groupes de « l’anti-castrisme » qui ont leur siège–majoritairement– à Miami. Ceux-ci, à leur tour reversent une partie de ces fonds non seulement à ce qu’on appelle la « la dissidence » cubaine interne mais aussi à des organisations situées en Europe. D’où la consonance et la cohérence absolues entre les messages et les objectifs de la Maison-Blanche et ceux de ces groupes salariés qui se présentent comme « des O.N.G. de droits de l’homme » ou « des associations de l’exil cubain » et font un travail permanent avec un objectif très précis aujourd’hui : la destruction des relations Union européenne–Cuba et de l’accord de dialogue politique et de coopération.

 

Diversité des actions de harcèlement en Europe

 

Aujourd’hui, nous sommes face à une vague d’actions diverses en faveur de l’extension en Europe du blocus de Cuba parmi lesquelles :

 

- La campagne actuelle contre le tourisme à Cuba pour faire obstacle à l’entrée d’argent dans un secteur qui, prévoit-on, servira de rampe de lancement au rétablissement du pays.

 

- La persécution des entreprises européennes qui investissent à Cuba grâce à des actes de boycott et à des campagnes contre son image, en accord avec le Loi Helms-Burton. C’est la cas des hôtels Melia, cibles du département d’État depuis des années et dont les membres de la direction ont été sanctionnés par cette loi.

 

La destruction des accords de coopération médicale de Cuba avec d’autres pays grâce à la publication de rapports sur le soi-disant « travail esclave » du personnel médical cubain. Ces rapports, signés par des entités qui ont leur siège en Europe, sont destinés à faire diminuer les revenus qui soutiennent, aujourd’hui, le système de santé public de l’île et sont à l’origine des problèmes sanitaires actuels du pays.

 

Le boycott des artistes cubains lors de leurs tournées en Europe, pour les empêcher d’agir et faire diminuer leurs revenus de la même façon qu’on leur impose un veto à Miami.

 

Le harcèlement violent de sièges diplomatiques de Cuba, comme celui du consulat général de Cuba à Barcelona, il y a quelques mois, en violation évidente de la Convention de Vienne.

 

L’agression physique de militants de al solidarité et les tentatives permanentes de perturber leurs actions.

 

Les pressions sur les institutions pour qu’elles refusent les fonds destinés à la coopération avec Cuba et la criminalisation des ONG et des groupes de solidarité.

 

Les plaintes contre les journalistes et les activistes de la solidarité avec Cuba.

 

Et les motions contre Cuba votées dans des Parlements et des conseils municipaux pour de soi-disant « violations des droits de l’homme » basées sur le scénario écrit par Washington y Miami.

 

60 ans de blocus, 30 condamnations à l’ONU

 

En février, il y a eu 60 ans que le blocus économique, financier et commercial des Etats-Unis contre le peuple cubain a été officialisé mais en fait, il avait commencé des années plus tôt. En avril prochain, il y aura 30 ans que la communauté internationale exige qu’il soit levé à l’Assemblée générale des Nations Unies.

 

On attendait du Gouvernement de Joe Biden qu’il reprenne la « voie Obama » du dialogue avec La Havane ou au moins qu’il lève certaines de 243 mesures coercitives approuvées par Donald Trump, en particulier celles qui touchent les familles cubaines qui résident dans les 2 pays.

 

Mais la pandémie et les protestations de juillet sont arrivées et la Maison Blanche a fermé toute possibilité de rapprochement en espérant que les 60 années de guerre économique, donnent finalement le fruit espéré : la défaite de la révolution. Mais même dans le pire des scénarios économiques, avec ses chacals payés qui mordent désespérément, même avec toutes les voies fermées par l’Europé, accompagnée par la solidarité internationale, Cuba résistera.

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos 

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/02/22/cuba-estrategia-para-extender-a-europa-el-bloqueo-contra-la-isla/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/02/cuba-la-strategie-destinee-a-etendre-le-blocus-a-l-europe-cubadebate-22-fevrier-2022-traduction-francoise-lopez-pour-bolivar-infos-le.html