Venezuela : Interview d’une déléguée au congrès de la classe ouvrière vénézuélienne
Par Geraldina Colotti
Rosa Yaquelin Peña Aparicio, 39 ans, avocate, est née à Valencia (état de Carabobo). Aujourd’hui, elle réside à Vigía ( état de Mérida) où elle est employée à l’entité de travail Alina foods c.a. depuis 12 ans. Depuis 2015, cette entreprise est sous le contrôle des ouvriers. Rosa est membre de la direction spéciale et du conseil de production des travailleurs (CPTT), coordinatrice des CPTT de l’état de Mérida, coordinatrice de la vice-présidence de la classe ouvrière du PSUV de l’état de Mérida, et vice-présidente de la Centrale Bolivarienne socialiste des travailleurs de la ville, des champs et de la pêche de l’état de Mérida. Nous l’avons interviewée après son intervention directe dans les « mercredis de la production » avec le président Nicolás Maduro.
- Comment est née ta conscience politique ?
Depuis que j’ai entendu le commandant Chávez qui a donné une reconnaissance à la classe ouvrière, qui nous a inculqué dans son message l’amour de la Patrie, nous a appris qu’il est important de défendre notre pays.
- Quel travail fais-tu aujourd’hui ? Parle-nous de ton lieu de travail
En ce moment, j’ai la responsabilité avec toute la classe ouvrière de diriger l’entité de travail Alina foods c.a. après que les patrons l’aient fermée arbitrairement en 2015. Là, nous nous consacrons à la fabrication de produits de bouche : chips, petites bananes, bacon, entre autres. Nous cherchons toujours à donner le sourire aux enfants vénézuéliens avec nos produits.
- Comment s’organise la production et quelles ont été les conséquences du blocus économique ?
Toutes les semaines, in planifie la production avec les travailleurs. Ce blocus a mis des obstacles à l’acquisition de ressources, de pièces de rechange, etc. Il a affecté la production, les revenus des travailleurs et leur pouvoir d’achat.
- Comment réagissent les travailleurs organisés dans les CPTT ?
Ils assument cette responsabilité avec beaucoup d’engagement, ils font un gros travail pour que ce soit un succès, en démontrant que nous, les travailleurs formés, réussissons à produire, à administrer et à commercialiser, ils prouvent le succès de la gestion ouvrière.
- Que penses-tu de la proposition des 3R. net et comment les travailleurs la comprennent-ils ?
Etant donné qu’au Venezuela, nous vivons ce moment historique, la proposition des 3R. net est nécessaire car la Résistance, c’est ce que nous avons affronté, nous, tous les Vénézuéliens, et en particulier les travailleurs puisque notre salaire s’est dévalué, la Renaissance, c’est celle de l’organisation des travailleurs, la Révolution, nous en avons besoin en chaque travailleur pour stimuler la production et ainsi combattre le blocus que nous affrontons, nous, tous les Vénézuéliens.
- Quelles sont tes propositions et qu’attends-tu du président et du Gouvernement bolivarien ?
Continuer à mettre n place la main de fer pour renforcer la participation active des travailleurs aux entreprises, dans toutes les installations, l’approbation du règlement de la loi constitutionnelle sur les CPTT. J’attends tout le soutient et l’appui de toutes les entités pour l’engagement et la protection des travailleurs et de leurs propositions pour augmenter la production et aibsi améliorer l’économie du pays.
- Comment analyses-tu la situation économique du Venezuela ?
Le Venezuela vit la pire guerre économique de toute son histoire, installé avec insistance par l’empire allié de la droite vénézuélienne pour créer une explosion sociale et pour que le peuple se tourne contre notre Gouvernement et renie la Révolution. Mais en réalité, ce plan est mis en place contre un peuple conscient qu’il a soit le sens des 3 R soit l’objectif et le défi que nous nous sommes fixés en tant que peuple de vaincre ce plan. La Patrie ne se vend pas, la Patrie se défend.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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