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Cuba : L’immigration, une arme des États-Unis contre Cuba

25 Mars 2022, 17:51pm

Publié par Bolivar Infos

Par Orlando Oramas León

 

Les États-Unis ne respectent pas les accords migratoires avec Cuba et en même temps encouragent l’émigration illégale depuis Cuba dont ils cherchent à asphyxier la population grâce au blocus économique, commercial et financier.

 

C’est l’opinion de Daniel Quintana, fonctionnaire de la chancellerie cubaine pour le département général des États-Unis qui s’exprime dans un dialogue avec le site Cubadebate.

 

« C’est une chose qui affecte des pays tiers et a des implications sur la vie et la sécurité de ceux qui parie sur ces chemins, » signale Quintana.

 

Ce phénomène fonctionne comme un cercle vicieux qui a comme point de départ la fermeture de activités du consulat des États-Unis à La Havane grâce à quoi Washington a cessé de respecter depuis plusieurs années son engagement de garantir un minimum de 20 000 visas par an.

 

Au contraire, ces dernières années, les États-Unis ont accordé une moyenne d’à peine 4000 visas par an aux immigrants cubains en plus de mettre toutes sortes d’obstacles pour que les citoyens de l’île puissent se rendre devant les autorités consulaires des États-Unis.

 

Le déplacement obligatoire des Cubains vers un pays tiers pour demander un visa sans garantie que leur démarche soit complète ou de recevoir une réponse positive rend ces démarches plus chères et amènent beaucoup de citoyens à choisir la voie de l’immigration illégale et incertaine pour pouvoir entrer aux États-Unis.

 

Depuis 2018, le Gouvernement du républicain Donald Trump a suspendu les dialogues migratoires avec Cuba, une décision qu’il a accompagnée par l’arrivée de Mike Pompeo au département d’État et de John Bolton et de Mauricio Claver-Carone au conseil de sécurité nationale.

 

On pourrait penser que c’est de l’histoire ancienne mais ce qui est sûr, c’est que le Gouvernement du président démocrate Joe Biden est resté sur la même position obstructionniste bien que ces derniers jours, dans la capitale étasunienne, on parle d’un hypothétique envoi de personnel au consulat à La Havane.

 

Le diplomate cubain souligne que le département d’État n’a rien dit à ce sujet et rappelle que l’actuel président a rompu toutes ses promesses de campagne à propos de Cuba, promesses qui l’avaient amené à la Maison-Blanche.

 

Pour la sous-directrice du ministère des relations extérieures pour les États-Unis, Joanna Tablada, la politique officielle des États-Unis a été d’utiliser le délicat problème migratoire comme arme dans son large arsenal contre la Révolution cubaine.

 

Dans le cadre du blocus, cette action est destinée à rendre Cuba responsable des conséquences, souvent fatales, de cette politique.

«Ni L’alerte ni l’utilisation des canaux diplomatiques n’ont manqué pour faire connaître au Gouvernement des États-Unis l’importance d’agir de façon responsable à ce sujet et de revenir à la table de conversation, » a déclaré récemment Tablada à la télévision.

 

L’augmentation des activités illégales entre les côtes des deux pays confirme l’importance du dialogue migratoire. L’année dernière, au moins 38 personnes dont 33 Cubains et cinq étrangers ont été arrêtés à Cuba pour trafic de personnes, une activité illégale en augmentation.

 

« Les troupes de gardes-frontières enregistrent , depuis le début de l’année 2021 jusqu’à ce jour, l’arrestation de 20 bateaux rapides en infraction, » indique le rapport du ministère de l’intérieur qui précise qu’ont été arrêtés « 33 Cubains résidant à l’étranger, quatre Mexicains et un Étasunien. »

 

En plus, en 25 jours du mois de janvier 2022, 3 bateaux rapides ont été capturés et 7 trafiquants de personnes arrêtés, ajoute le rapport, divulgué par le journal Granma.

 

La source indique que « depuis le milieu de l’année dernière, on enregistre une augmentation du nombre d’opérations de trafic de personnes organisées aux États-Unis à destination de ce territoire. »

 

À ce sujet, Quintana a fait savoir que l’année dernière, les garde-côtes du pays voisin ont renvoyé à Cuba plus d’1 millier de personnes qui cherchaient à passer le détroit de Floride dans des embarcations fragiles et sans sécurité, avec des conséquences fatales.

 

Les chiffres des rapatriements ont augmenté ces derniers mois en dépit de l’hiver alors que les conditions de navigation et les conditions météorologiques sur cette route maritime sont plus difficile.

 

C’est une arme inhumaine que les autorités étasuniennes emploient. Elles attisent les difficultés économiques sur l’île et en même temps font obstacle au flux migratoire régulier, souligne le diplomate cubain.

 

C’est pour cela que d’autres migrants sortent légalement par la voie aérienne et cherchent à se rendre aux États-Unis par des routes illégales d’Amérique centrale et par le Mexique.

« Le non-respect par le Gouvernement des États-Unis des accords migratoires entre les deux pays, ses actions destinées à mettre des obstacles au voyage direct et le renforcement du blocus économique encouragent la migration illégale, » a conclu dans l’émission télévisée Table Ronde, le directeur des affaires consulaires et des Cubains résidant à l’étranger de la chancellerie, Ernesto Soberon.

 

Lors de son intervention, il a souligné que je flux illégal affecte non seulement Cuba mais aussi les pays de transit où, en outre, les citoyens cubains deviennent victimes de délinquants qui se consacrent au trafic de personnes.

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos 

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/02/13/cuba-la-emigracion-un-arma-de-eeuu-contra-cuba/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/03/cuba-l-immigration-une-arme-des-etats-unis-contre-cuba.html