Équateur : Une loi destinée à élargir la zone d’influence des États-Unis en Amérique latine
L’initiative, approuvée par une commission du Sénat des États-Unis, définit une stratégie destinée à renforcer la coopération entre les deux pays qui inclut le combat contre « l’influence étrangère négative. »
La commission des affaires étrangères du Sénat étasunien a approuvé à l’unanimité le projet de loi d’Associations Stratégique Équateur États-Unis 2022 présenté par des sénateurs démocrates et républicains.
Ce projet est une initiative de Bob Menendez, président du comité des affaires étrangères du Sénat, des sénateurs républicains Jim Rish et Marco Rubio et du démocrate Tim Kaine.
D’Équateur ils ont exprimé leur satisfaction pour l’approbation de cette initiative législative qui maintenant va passer devant le Sénat en session plénière et, si elle est approuvé, pourrait être promulguée en tant que loi par le président étasunien, Joe Biden.
« C’est la première fois qu’une proposition législative (du Sénat des États-Unis) est dirigée exclusivement vers les relations avec l’Équateur et reconnaît le pays comme un partenaire démocratique et stratégique important en Amérique latine pour les États-Unis, » dit un communiqué de la chancellerie équatorienne.
Dans le texte, le Gouvernement de l’Équateur remercie ceux qui sont à l’origine de la loi et tous les membres du comité des affaires étrangères du Sénat.
« Intérêt mutuel »
Selon la chancellerie équatorienne, ce projet de loi définit une stratégie destinée à renforcer la coopération entre les États-Unis et l’Équateur sur des sujets « d’intérêt mutuel.»
Ces sujets comprennent « le renforcement des institutions démocratiques, » « la promotion de la croissance économique inclusive, » « des initiatives de conservation de l’environnement » et permettra d’élargir « les capacités destinées à affronter la corruption, le crime et l’insécurité. »
Dans ce document, on envisage certaines actions pour atteindre ce résultat. Par exemple, pour faciliter les relations économiques et commerciales, ce projet propose, entre autres choses, de soutenir « les efforts » du Gouvernement de l’Équateur pour « promouvoir un environnement patronal plus ouvert, transparent et compétitif. »
Concernant la promotion du développement économique inclusif, certaines actions sont énumérés comme « faciliter un meilleur accès au financement public et privé, aux investissements de capital, aux subventions et aux analyses de marché pour les petites et moyennes entreprises » et aussi apporter une assistance technique aux gouvernements locaux pour formuler et promulguer des plans de développement local dans les communautés indigènes et afro équatoriennes.
Sur l’axe du gouvernement démocratique, la coopération arriverait à travers le soutien aux « efforts des organisations de la société civile et des médias indépendants » et grâce a des mesures destinées à améliorer la capacité des institutions gouvernementales.
« L’influence étrangère maligne »
Dans une note de presse, le comité des affaires étrangères du Sénat étasunien confirme ces objectifs mais leur ajoute que ctte initiatives est aussi destinée à élargir les capacités pour affronter « L’influence étrangère maligne. »
Dans le document, il est indiqué que le renforcement de l’association entre Washington et l’Équateur est une opportunité pour « promouvoir les intérêts essentiels de la sécurité nationale des États-Unis » et « travailler avec d’autres partenaires démocratiques pour conserver un hémisphère occidental prospère, politiquement stable et démocratique qui résiste à l’influence étrangère maligne. »
Les actions destinées à combattre cette « influence étrangère négative » s’ajoutent à celles de la lutte contre les économies illégales et la corruption.
À ce sujet, le projet envisage « d’apporter une assistance technique et un soutien » à des unités spécialisées à l’intérieur du ministère de la justice de l’Équateur, à des juges et à des défenseurs du peuple, de renforcer l’assistance bilatérale et le soutien complémentaire grâce a des mécanismes anticorruption multilatéraux et de fournir une assistance technique et un soutien matériel (dont, selon ce qui serait nécessaire, des radars, des bateaux et du matériel de communication) à des unités de la police nationale et aux forces armées équatoriennes.
Il propose aussi d’apporter une assistance technique pour aborder les défis concernant le système pénitentiaire et correctionnel de l’Équateur, actuellement en crise.
À cela s’ajoute le fait d’améliorer la capacité des institutions et les capacités techniques des institutions de défense et de sécurité de l’Équateur « pour mener à bien des missions de sécurité nationale ou régionale, » y compris à travers la coopération bilatérale et multilatérale légale, le financement militaire étranger, l’éducation militaire internationale et les programmes de formation, conformément aux lois et aux règles équatoriennes applicables.
« Cela motive beaucoup »
Menendez dit être « fier » de ce que le comité qu’il dirige « parle d’une seule voix » pour soutenir la voie qui a été tracée pour l’avenir de l’association entre les États-Unis et l’Équateur.
Le sénateur considère que « pendant ces cinq dernières années » quand le Gouvernement de l’Équateur a viré à droite, le pays «a émergé en Amérique latine et dans les Caraïbes comme modèle pour ses efforts continuels pour renforcer la gouvernabilité démocratique et les droits de l’homme, promouvoir une croissance économique inclusive qui profite à tous ses citoyens et prendre des mesures destinées à renforcer la sécurité, l’État de droit et à protéger l’environnement. »
Il a signalé que cette loi contribuera dans une grande mesure à « garantir que les États-Unis renforcent leur engagement diplomatique envers l’Équateur en fonction de cette nouvelle réalité. »
Le mois dernier, Menendez a participé avec le président de l’Équateur, Guillermo Lasso, à une conférence de presse virtuelle dans laquelle ils ont parlé de ce projet de loi.
Le président de l’Équateur a déclaré alors : « Cela nous motive beaucoup que le pays soit à nouveau vu comme un partenaire fiable et responsable. »
Il a aussi déclaré qu’il « est indispensable » d’avoir un soutien plus important des États-Unis pour garantir le succès de la lutte « frontale et obligatoire que mène son Gouvernement contre le crime organisé transnational.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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