Pérou : La droite annonce un bain de sang

Le président du Pérou, Pedro Castillo, a confirmé sa décision de continuer à gouverner bien que l’opposition cherche à le destituer et que l’un des partisans de cette mesure ait dit que cette objectif aurait « sa part de sang . »

« Je ne vais pas partir en courant devant un groupe minuscule qui ne veut pas reconnaître la volonté du peuple. Pour moi il n’y a pas de retour, je suis où le peuple m’a mis, » a-t-il déclaré lors d’une concentration massive dans la ville de Bambamarca.

Il évoquait ainsi une nouvelle procédure de destitution mise en place par le député d’extrême droite Jorge Montoya qui a dit qu’il était certain de réunir les 87 voix nécessaires pour que le Congrès destitue Castillo et il a ajouté : « il va y avoir du sang. »

Castillo a dénoncé une campagne destinée à créer la confusion qui affirme qu’il va démissionner et qu’il est corrompu. « Je suis venu corriger les erreurs qui étaient faites dans ce pays, » a-t-il dit en mentionnant le fait que la corruption a volé au Pérou plus de 20 000 000 000 de sols (5 263 000 000 de dollars).

« Aidez-moi à corriger cette situation, nous allons continuer à lutter, ici, personne ne se rend, personne ne reste en arrière, » a-t-il ajouté pendant que les assistants au meeting criaient « fermez le congrès, » place forte de l’opposition au président.

Entre-temps, la députée Margot Palacios, du parti au gouvernement, le Pérou Libre, a condamné les déclarations de son collègue Montoya sur une destitution sanglante.

« Nous ne permettront pas que l’extrême droite provoque un bain de sang du peuple péruvien, » a-t-elle dit et elle a demandé que celui qui a encouragé à défenestrer Castillo donne des explications et que le ministère public enquête sur cette menace.

Montoya a reconnu également que jusqu’à présent il n’a pas réuni les 33 signatures nécessaires pour présenter la motion de destitution soutenue par son parti, Rénovation Populaire, par Force Populaire et et par Le Pays Avance, qui font partie d’un bloc qui cherche à destituer le président.

D’autre part, l’ancien procureur anticorruption César Azabache a annoncé que, si Castillo était destitué, il y aurait à nouveau de grandes protestation sociales comme celles qui ont, au prix de deux vies, obligé à démissionner le président conservateur Manuel Merino.

Merino est resté moins d’une semaine président après la destitution du président Martin Vizcarra en novembre 2021.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/03/02/peru-presidente-descarta-retiro-y-derecha-anuncia-cuota-de-sangre/

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