Colombie : Escalade de la violence

La Havane, 1 avril, (RHC)- INDEPAZ, l’Institut colombien d’études sur le développement de la paix, a fait état ce vendredi d’une escalade de la violence.

L’Observatoire des droits de l’Homme et des conflits relevant d’INDEPAZ a recensé l’assassinat de 48 dirigeants et défenseurs des droits humains au premier trimestre de cette année contre 42 pour la même période de l’année dernière.

Entre-temps, du 1er au 30 mars 2022, 27 massacres ont été perpétrés avec un bilan de 94 victimes, alors qu'au cours de la même période de 2021, 84 personnes ont été tuées dans 23 tueries.

La Colombie connaît une spirale de violence dans laquelle, outre l'assassinat systématique de leaders sociaux, d'ex-guérilleros en voie de réincorporation et de massacres, on assiste à des attentats à l'explosif, comme celui qui s'est produit récemment à Bogota, où deux enfants ont perdu la vie.

En outre, 11 personnes ont été assassinées à Puerto Leguízamo (Putumayo), prétendument aux mains de l'armée et présentées, notamment par le ministre de la Défense, Diego Molano, et le président du pays, Iván Duque, comme des «victimes des dissidents des anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie» (faux positifs).

Un témoin oculaire a pourtant raconté à la station de radio Contagio que des militaires ont ouvert le feu sur les gens qui participaient à une collecte de fonds pour des activités communautaires. «L'armée est entrée en tirant, tuant plusieurs personnes et d'autres ont essayé de quitter l'endroit, certaines par voie terrestre ou en sautant dans la rivière» a-t-il précisé.

Les troupes ont achevé les personnes dans l'eau et n'ont pas prêté attention à celles qui étaient blessées. Plusieurs d'entre elles sont mortes sous les yeux des militaires. L'une des victimes est le gouverneur indigène Pablo Panduro Coquinche.

D'après les rapports et ce qui a été dit à Contagio Radio, les militaires ont essayé d'arranger la scène du crime pour justifier les meurtres et ont implanté des fusils pour s'assurer que les morts appartenaient aux soi-disant «commandos frontaliers», cependant, les armes implantées n'étaient nulle part près des corps des personnes tuées.

D'autre part, les militaires n'ont pas autorisé l'entrée des proches des personnes qui se trouvaient dans le bazar communautaire et ont essayé de cacher ce qui s'y passait.

Source: Prensa Latina

https://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/290848-escalade-de-violence-en-colombie