Mexique : L’Institut National Electoral accusé d’avoir saboté le referendum révocatoire
Le chef de l'Unité de renseignement financier (URF) du ministère mexicain des Finances, équivalent à un organisme de lutte contre la corruption financière, Pablo Gómez, a remis en question jeudi l’installation insuffisante d’urnes par l'Institut National Electoral (INE) dimanche dernier lors de la consultation sur la révocation du mandat.
En réponse aux plaintes des directeurs de l'INE sur la prétendue diminution du budget fourni par la Chambre des députés par rapport à ce qui avait été demandé pour effectuer, entre autres, la consultation sur la révocation du mandat, Gómez a assuré que "la Chambre des députés n'a jamais réduit le budget de l'INE".
Il a ajouté que l'Assemblée législative n'avait pas autorisé « les demandes excessives d'augmentation qu'il faisait chaque année. Les salaires illégaux perçus par 400 fonctionnaires de l'INE les plus élevés de la fonction publique, ne sont pas non plus. »
Après que l'INE a indiqué qu'il n'installerait que 57 517 bureaux de vote en raison de son insuffisance budgétaire, le président Andrés M. López Obrador, a remis en question le manque de volonté de l'autorité électorale de faire respecter les préceptes de la loi générale sur la révocation du mandat, qui l'obligeait à installer un peu plus de 161 000 bureaux de vote.
L'INE s'est défendu en faisant valoir qu'il ne disposait pas de ressources suffisantes pour en installer une telle quantité, ce qui a provoqué une nouvelle controverse en raison de l'existence de fidéicommis financiers de la part de l'entité, qu'elle défend comme "protégés par la loi, dans son autonomie".
Cependant, Pablo Gómez insiste sur le caractère illégal des deux fidéicommis car étant donné que cette agence n'est pas une institution de sécurité sociale ou un fonds immobilier, "elle ne pouvait pas réserver de ressources à des objectifs extérieurs à sa fonction".
La confrontation entre l'INE et Pablo Gómez a eu lieu après que le chef de l'Unité de renseignement financier ait remis en question l’installation insuffisante d’urnes par l'institut lors de la consultation visant à révoquer le mandat du président, le 10 avril.
Il a réfuté le fait que la raison ait été de nature financière, alors que l'INE a retenu l'équivalent de 65 000 000 de dollars dans ce qu'elle a décrit comme des "fidéicommis illégaux".
Selon Gómez, comme López Obrador lui-même auparavant, le but de ce faible nombre d’urnes était de saboter la consultation, qui s'est finalement réglée en faveur de la continuité du mandat du président.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/news/acusaciones-consulta-revocatorio-mexico-20220415-0018.html
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