Pérou. Sortir de la crise politique sans destituer le Président
Une issue à la crise politique qui exclut la vacance du président Pedro Castillo et propose des changements ministériels, apparaît au Pérou, selon ce qu'a déclaré aujourd'hui le cardinal catholique Pedro Barreto, après une rencontre avec le président.
En quittant le palais du Gouvernement, il a précisé que l'ancien chancelier Óscar Maúrtua, le secrétaire de l'Accord National (mécanisme de concertation politique et sociale), Max Hernández et le parlementaire de gauche Guillermo Bermejo avaient participé à la réunion.
Hernández a brièvement déclaré que l'Accord National se réunira dans deux semaines pour discuter de la situation.
Selon le cardinal, il s'agissait d'un premier dialogue, au cours duquel le chef de l'État - l'objet d'une vaste campagne qui fait pression pour son départ du Gouvernement - a entendu la proposition d'un changement de mentalité pour former "un Gouvernement pour tous les Péruviens, sans exception".
Il a ajouté qu’Hernández a beaucoup insisté sur la nécessité d'une concertation pour le bien du pays, "pour faire taire les voix dissonantes qui veulent seulement que le pays sombre beaucoup plus profondément dans cette situation d'instabilité sociale, politique et économique".
"Le président engage ce changement radical de cap qu'il va faire au moment où il le jugera approprié", a ajouté le dignitaire ecclésiastique qui a déclaré que sa participation est due à l'inquiétude du pape François au sujet de la crise péruvienne et à sa demande d’une solution pacifique et rapide.
Il a souligné que, pour sa part, il a dit à Castillo qu'en tant que président constitutionnel de tous les Péruviens, il doit assumer le changement radical que propose la société civile, qu'"il annoncera en temps voulu et assumera plus pleinement sa mission de président".
"Le président est l'expression de touts et le Congrès (d'opposition) doit en être conscient, travailler avec une seule mentalité et un seul objectif, chercher le bien commun" face à tant de voix discordantes, a dit Barreto.
Après avoir signalé que le processus de changement au sein du Gouvernement a commencé, il a souligné que Castillo est bien conscient qu'il a été très mal conseillé parce qu'il est au Gouvernement depuis près de neuf mois avec un cinquième cabinet en préparation qui doit être d'unité nationale et de concertation, sans intérêts subalternes.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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