Venezuela : Des mesures pour faire face à l'impact des sanctions contre la Russie
Caracas, 21 avril, (RHC)- Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a annoncé à Caracas la mise en œuvre des stratégies pour faire face à l'impact, sur l'économie mondiale, des mesures coercitives imposées à la Russie par l'Occident.
"Nous sommes prêts à faire face à l'impact de l'effet boomerang (...), des sanctions aberrantes contre l'économie russe. Il y a beaucoup d'arrogance en Occident. Ces sanctions doivent être levées, comme les sanctions contre le Venezuela, Cuba et le Nicaragua", a déclaré le président au cours d’un point de presse au Palais de Miraflores.
Il a souligné que les sanctions constantes contre la Russie montrent que les marchés et les organisations internationales ne sont pas indépendants et ne sont qu'au service des États-Unis.
Le concept de sanctions, a-t-il souligné, démontre que l'économie n'est pas neutre, que les banques internationales, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, "sont au service de la politique, de l'idéologie, de la lutte pour le pouvoir de ceux qui gouvernent aux États-Unis et en Europe, et utilisent le dollar pour tordre les bras du monde".
À cet égard, il a déclaré que les sanctions appliquées à la nation eurasienne après le début des opérations militaires spéciales en Ukraine, annoncé le 24 février, ont durement touché l'économie mondiale et généré une hausse de l'inflation.
Maduro a cité l'inflation aux États-Unis comme étant la plus élevée de ces 40 dernières années, et celle de l'Espagne comme étant le taux le plus élevé depuis 1985.
Pour sa part, la vice-présidente exécutive Delcy Rodriguez a souligné que le plan prévoit de promouvoir la production nationale par le biais de politiques tarifaires et d'exemption de droits.
Le président Maduro a par ailleurs annoncé l’adoption de mesures de sécurité strictes dans la zone frontalière avec la Colombie afin de freiner la contrebande de bétail qui affecte actuellement la production dans ces régions.
Suivie de près par Remigio Ceballos, vice-président chargé de la sécurité des citoyens et de la paix, la tâche a été assignée au commandement stratégique opérationnel des Forces Armées vénézuéliennes et aux régions stratégiques de défense intégrale.
L’État d’Apure, frontalier avec la Colombie, est le troisième producteur de viande du pays, mais aussi l'un des plus touchés par le vol de bétail, car il est la cible des actions des paramilitaires colombiens et d'autres éléments criminels du pays voisin.
C'est aussi actuellement le centre d'opérations des forces de sécurité pour combattre ces groupes irréguliers et les expulser du territoire national.
Source: Prensa Latina