Venezuela : Un an de conflit sur la frontière avec la Colombie
Par Danna Urdaneta
Une nouvelle étape de la guerre qui a son origine en Colombie se déroule sur la frontière des plaines entre Arauca et Apure. En même temps, le président des États-Unis a nommé la Colombie « allié important hors de l’OTAN. » Cela implique pour la région que le conflit transfrontalier médiatisé le 21 mars 2021 ne va pas s’arrêter.
Seule l’arrivée de Gustavo Pétro et de Francia Marquez à la présidence et à la vice- présidence de la République de Colombie pourrait ouvrir la voie à la paix sur les frontières frappées par la guerre. Pour parler du conflit sur nos frontières, il est indispensable de parler des dernières années qui l’ont précédé.
Comment a été la guerre à Arauca ?
Le consensus, dans la lecture du conflit à Arauca est le suivant : ce n’est pas une guerre entre groupes armés mais des crimes contre l’humanité perpétuels, contre le tissu social qui a défendu les ressources naturelles. Carlos Villarreal, chef du front de guerre oriental Manuel Vasquez Castaño l’a qualifié de « guerre de terre brûlée. »
En 2021, cette guerre s’est intensifiée contre les dirigeants sociaux, avec des menaces, des persécutions, des assassinat, des massacres, des attentats et des déplacements. Face a l’inefficacité de l’État, les communautés s’organisent en caravanes de paix pour exiger le respect immédiat du droit international humanitaire. Ce n’est pas la première fois qu’Arauca est ensanglanté.
Le projet paramilitaires dans le département d’Arauca n’a pas triomphé malgré le soutien prouvé des multinationales. Le bloc Vainqueurs d’Arauca des Autodéfenses Unies de Colombie s’est « démobilisé » en 2005 après avoir travaillé à la destruction de la dirigeance sociale d’Arauca depuis 2000.
Malgré cela, il n’est pas arrivé à dominer les zones d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures où traditionnellement se situe ce sont les guérilla de l’armée de libération nationale (eux LN) et des forces armées révolutionnaires de Colombie–armée du peuple (FARC–EP) qui possèdent la légitimité politique et militaire.
L’objectif central des Autodéfenses Unies de Colombie était de détruire les acteurs qui défendaient les ressources naturelles pour que les multinationales puissent exploiter le pétrole tranquillement. En 2014, la guerre entre guérillas éclate et dure jusqu’en 2010. Lors de ce cycle du conflit, il y a eu plus de 1 000 faux positifs judiciaires ou arrestations arbitraires de dirigeants qui s’étaient opposés ouvertement à l’activité pétrolière. La guerre a duré 6 ans, a déplacé 50 000 personnes et coûté la vie à 500 civils selon les chiffres officiels.
En 2008, le Comité Permanent pour la Défense des Droits de l’Homme a dénoncé le fait que sur la municipalité frontalière d’Arauquita, la capture illégale par l’armée de 10 paysans et 13 dirigeants sociaux affiliés à l’Association des Paysans d’Arauca (ACA). Tous ont été accusés de rébellion, c’est-à-dire d’être des guérilléros. Le schéma s’est répété en mai 2021 avec l’arrestation de 11 personnes pour soi-disant avoir organisé le blocage des rues pendant la grève nationale du 28 avril, c’est-à-dire pour avoir freiné la fourniture d’aliments aux champs de pétrole.
Le conflit entre les guérilla s’est déroulé dans la zone où était construit l’Oléoduc du Bicentenaire et où a été découvert le troisième champ de pétrole le plus important du pays qui ensuite allait porter le nom de Caricare. Le processus de négociation pour l’exploitation du pétrole a duré moins d’un an parce que les dirigeants sociaux ont été assassinés et les habitants déplacés. Caricare a été annoncé en Colombie en juillet 2010 et la paix entre les guérillas des FARC et de l’ELN a été signée le 14 septembre de la même année avec une déclaration conjointe qui a mis fin à la guerre.
En plein bain de sang, la compagnie pétrolière a obtenu l’autorisation de faire des études sismiques, sur la faisabilité environnementale et démographique et a obtenu les permis d’exploitation. Il est évident qu’après l’échec du projet paramilitaire, le prétexte de la division et de la guerre entre le l’ELN et les FARC–EP a laissé de gros bénéfices aux compagnies pétrolières. Aujourd’hui, Arauca est le département le plus militarisé du pays suite à la politique de sécurité démocratique : il y a 1 militaire pour 30 habitants. Cette guerre financée par les États-Unis a un intérêt évident au Venezuela.
Qu’est-ce qui a amené le conflit frontalier à Apure ?
Les États-Unis ont prouvé que la tactique Guaidó et le « blocus diplomatique » organisé par le président colombien Ivan Duque n’a pas atteint son but, renverser le président vénézuélien Nicolas Maduro. Mais l’intensification des actes terroristes contre le Venezuela a triomphé avec l’arrivée de Juan Guaidó sur la scène nationale en 2019.
Ce faux positifs international d’Ivan Duque et de ses alliés sur l’opposition vénézuélienne consiste à dénoncer le pays comme un État protecteur du terrorisme comme il l’on déjà fait pour Cuba. À ce sujet, Antonio Garcia, le premier commandant de l’ELN, a affirmé à la revue colombienne Changement publiée par Chaos sur le Réseau (2022) : « Nous, les Colombiens, ne pouvons pas ignorer ce que le Venezuela a représenté. Il a été le pays du monde qui a le plus parié sur la paix en Colombie. » On pourrait dire la même chose à propos de Cuba.
Le 24 août 2020, le fameux « blocus diplomatique » organisé par Ivan Duque a développé sa composante militaire avec la création du Commando contre le Trafic de Drogue et les Menaces Transnationales (CONAT) avec le ministre de la Défense colombien Carlos Holmes Trujillo à partir de l’Ecole Supérieure de Guerre du Ministère de la Défense.
Le 8 février 2021 Duque a avancé que le 26 février serait la date à laquelle serait lancé le CONAT grâce a la résolution 00 95 et qu’il deviendrait opérationnel le même jour dans le cadre de la politique de sécurité. Ce commando dépend de la division de l’armée de l’air et d’attaque aérienne de l’armée nationale de Colombie et le major général Juan Carlos Correa fait partie de ses commandants.
Le CONAT a pour but central de liquider les forces belligérantes colombiennes qui à cause de la guerre et de la recherche de la paix avec la justice sociale sont présentes sur la bande binationale entre la Colombie et le Venezuela. Selon le CONAT, il aurait commencé à opérer en mai 2021 et c’est ce qu’il a fait. Dans une autre enquête exclusive, on révèle les détails de sa forme et de sa structure de commandement, de sa façon d’opérer et de certaines opérations nationales et transnationales.
Le 18 avril, j’ai publié dans Ultimas Noticias « 11 clés sur le repositionnement des États-Unis contre le Venezuela sur la frontière », le produit d’un travail de suivi du conflit entre Arauca et Apure. Dans cet article, Jj’ai révèle la nature de la guerre froide qui se déroule depuis des années sur la frontière avec la Colombie et la façon dont l’État colombien excite le conflit pour ensuite justifier l’action du CONAT et simultanément, la militarisation.
Le 28 mars 2002, le major général Edgar Alberto Rodríguez Sánchez, commandant du commando conjoint du sud-est 3, a annoncé que grâce au CONAT, Il a réussi à neutraliser 15 « dissidents » à Putumayo . Les preuves du massacre de civils sont si scandaleuses que la défenseur du peuple de Colombie, qui n’est pas critique envers le Gouvernement d’Ivan Duque, l’a dénoncé comme un « massacre de civils. »
La procureur général de la république, le 31 mars, a également exigé que les forces armées rendent des comptes sur l’endroit où a été assassinée une femme enceinte avec son mari, président de l’Association d’Action Communale, le gouverneur de la protection indigène kiwcha, un adolescent de 16 ans et d’autres personnes et où plusieurs autres ont disparu. Au milieu du scandale, le procureur Margarita Cabello a ouvert une enquête.
Comment s’est aggravé le conflit transfrontalier entre Arauca et Apure?
Le 21 mars 2021 a débuté une nouvelle étape du conflit transfrontalier suite à la médiatisation de l’affrontement militaire entre le 10e front et la Force Armée Nationale Bolivarienne (FANB) dans le secteur de La Coromoto, paroisse Raphaël Urdaneta, municipalité José Antonio Páez de l’état d’Apure. Cela ne signifie pas qu’avant cette date, il n’y avait pas de conflit, cela signifie que ce cycle représente la reconnaissance de la FANB face à une escalade de l’ingérence des États-Unis.
La FANB a profité de cette nouvelle expérience pour former de nouveaux correspondants de guerre et pour mettre en application la doctrine militaire bolivarienne après 200 ans sans affrontement militaire. Cela se traduit dans la modification de la propagande et dans la conduite des opérations et des troupes pour dépoussiérer les fusils.
Le conflit transfrontalier a été contrôlé directement par la présidence et la chancellerie colombiennes. Les réponses du président du Venezuela, Nicolas Maduro, et de son ministre de la défense Vladimir Padrino Lopez sont constantes même avant les dénonciation du président colombien, de son chancelier et de son ministre de la défense.
Le conflit sur la frontière a été le plus médiatisé entre mars et juin 2021. Parallèlement à l’affrontement durant cette dernière année, de multiples et graves violations des droits de l’homme, des infraction envers le droit international humanitaire, des crimes de guerre, des poursuites judiciaires et de faux positifs de toutes sortes ont été dénoncés.
Toutes les dénonciation relatives à la guerre à Apure ont été faites sans que l’État vénézuélien ait déclaré un conflit interne, jusqu’à présent. Cela signifie que l’État ne reconnaît pas la figure de victimes à cause de déplacements ni de victimes à cause des dénonciations de disparitions forcées, d’exécutions extrajudiciaires et autres. Pour l’instant, il n’y a pas de politique de l’État vénézuélien pour la vérité, la justice, la réparation et la garantie de non répétition pour les victimes.
Déclaration et aggravation simultanées sur les frontières
Sur cet affrontement, Il y a plus de question que de réponses. Les données qui ont circulé à partir du 10e Front et du commando coordinateur de l’Occident ont été impossible à vérifier mais ont donné des orientations sur le déroulement des combats. De sorte que le ministère de la défense vénézuélien est devenu la seule source officielle du conflit sans qu’aucun média ne puisse vérifier les informations sur le terrain. Un an après, cette réalité n’a pas changé et les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter et les médias locaux colombiens sont nos principales sources d’information.
Le 29 mars 2021, le ministre de la défense, Vladimir Padrino Lopez, dénonçait le fait que l’État colombien protège les « groupes illégaux » qui passent la frontière de la Colombie sans être poursuivis. En même temps, Ivan Duque et Diego Morano ne cessent de dénoncer Nicolas Maduro pour la présence de guérillas en territoire vénézuélien.
Le 7 avril 2021, pour la première fois, les FARC–EP Seconde Marquetalia se sont prononcés grâce au communiqué « Colombie et Venezuela : 2 nations sœurs » lu par Ivan Marquez et un groupe de chefs guérilléros qui ont longtemps fait la guerre. Sur la vidéo, il réapparaît avec Jhon 40, un dirigeant guérillero qui n’a jamais fait partie du processus de paix de La Havane (2016) et dont on pense qu’il était auparavant un allié de Gentil Duarte. Dans le communiqué, ils réaffirment leur politique sur la frontière : « Notre lutte armée se fait un territoire colombien » et ils réaffirment que ni le Venezuela ni la FANB ne sont des objectifs militaires de cette guérilla.
« Face a la révolution bolivarienne du Venezuela, menacée et agressée par des blocus économiques et commerciaux, une incursion de mercenaires depuis la Colombie, le vol d’entreprises et de réserves en or par le Gouvernement des États-Unis et d’autres Etats européens, il est évident que nous sommes une insurrection solidaire avec le peuple et qu’on ne peut violer son droit légitime à la libre autodétermination. »
Cette précision est importante car à cette date, on pensait que les FANB attaquaient la guérilla des FARC–EP. Grâce au travail de politique de propagande de cette insurrection et de l’ELN, les communiqués officiels peuvent être confrontés à travers diverses sources ouvertes.
Le 18 avril 2021, le ministre de la défense, Diego Molano, le commandant des forces militaires, le général Luis Fernando Navarro et le commandant de l’armée nationale de Colombie, le général Eduardo Zapateiro, ont surveillé des manoeuvres militaires à 30 kilomètres de la frontière avec le Venezuela depuis le canton militaire Buena Vista dans le département de La Guajira. Un mois plus tard, le CONAT assassinait Jesus Santrich, le principal idéologues des FARC–EP Seconde Marquetalia, à 50 km de ces manœuvres militaires en Colombie.
Le 10 mai 2021, le directeur de FUNDAREDES, Javier Tarazona, a dénoncé le fait que 8 militaires vénézuéliens avaient été capturés en tant que prisonniers de guerre par le 10e Front. Comme c’est logique dans tout conflit armé, le 10e Front a demandé la médiation du comité international de la Croix-Rouge.
Mais face au blocus imposé par les États-Unis au Venezuela et aux agressions permanentes contre le pays, toute demande à des instances internationales pour la médiation de tout conflit interne au Venezuela est cataloguée comme ingérence dans la subjectivité anti impérialiste et chaviste, ainsi ce n’est pas de l’ingérence.
Le 15 mai 2021, Vladimir Padrino Lopez a admis qu’il y avait 8 prisonniers de guerre à Apure sans donner plus de détails. Le 17 mai, le dirigeant insurgés Jesus Santrich est assassiné lors de la première opération efficace du CONAT au Venezuela, dans la zone, en fait dans zone administrative de Los Laureles de la Serranía del Perijá, au Venezuela, dans l’état de Zulia. Pour la première fois, les FARC–EP Seconde Marquetalia ont admis dans un communiqué officiel l’assassinat d’un dirigeant guérillero du côté vénézuélien de la bande binationale. Sur le CONAT, j’écrirai un autre article.
Le 31 mai 2021, le directeur de FUNDAREDES, Javier Tarazona, affirmait que les soldats vénézuéliens avaient été libérés. Quelques heures plus tard, Vladimir Padrino Lopez annonçait le sauvetage des 8 soldats par l’opération Aigle Centenaire. De juin au 30 septembre 2021, il y a eu un silence médiatique sur la frontière. Ce jour là, le président vénézuélien Nicolas Maduro déclarait que ce sont les Terroristes Armés Trafiquants de Drogue de Colombie (TANCOL) qui portent atteinte à la souveraineté nationale. L’opération Bouclier Bolivarien qui se déroulait à Apure avant et pendant le conflit est réactivée, accompagnée d’un discours xénophobe qui légitime les attaques contre la population frontalière colombienne et vénézuélienne.
Simultanément à la militarisation de la frontière, le 5 décembre, le monda a appris l’assassinat d’Edison Romaña et d’Oscar Montero dans le village d’Elorza de l’état d’Apure. Le 9 décembre, le média colombien Le Temps révèle une photographie de Romaña mort. Dans le communiqué « Au peuple d’Arauca» du 22 janvier 2022, les FARC–EP Seconde Marquetalia admettent qu’Edison Romaña est tombé au combat de la même façon que fut assassiné Jesus Santrich dans la Serena del Peyrigeas. Il est sous-entendu qu’Edison Romaña a été assassiné à 50 km à l’intérieur de la frontière vénézuélienne. Sur Oscar Monteiro, on ne sait rien jusqu’à présent.
Qui a donné l’ordre d’assassiner José Urbina et Juan de Dios Hernández ?
En octobre 2019, le collectif d’intervention de rue Pure Venin engageait la campagne muraliste « Qui a donné l’ordre ? » dans la zone rouge de Bogotá et de Popayan. Le 18 octobre, des membres de l’armée et de la police ont censuré les murs avec de la peinture blanche. Pur Venin a commencé une campagne pour contrecarrer une tutelle imposée par les généraux Mario Montoya et Marcos Evangelista étant donné qu’on n’a pas encore prouvé leur culpabilité dans les affaires de faux positifs. On peut se poser la même question sur l’État vénézuélien face à l’assassinat de personnes innocentes pendant le conflit à Apure.
Le 21 novembre 2021, le journaliste José Urbina, directeur de la station de radio communautaire Frontière 92.5 FM, se trouvait dans une manifestation pacifique de la communauté de Puerto Páez, dans l’état d’Apure, manifestation qui protestait contre ce qu’on appelle « plus de 20 faux positifs » des TANCOL, c’est-à-dire, des habitants civils qu’on a accusés de terrorisme.
Au milieu de la protestation, le lieutenant colonel de la garde nationale Bolivarienne (GNB), Ramon Sanchez, l’a menacé publiquement de mort. José Urbina a dénoncé la menace sur une vidéo et le 10 janvier, la menace de mort a été exécuté par 27 balles chez lui presque devant sa famille. Il laisse une femme et quatre orphelins.
Vendredi 25 mars 2022, Juan de Dios Hernández a disparu à cause des groupes armés dans la même localité. Radio Fe et Alegria ont dénoncé le fait que le corps de Juan de Dios a été trouvé à Ciudad Bolivar le dimanche 27 mars. José Urbina et Juan de Dios Hernández étaient des militants de la même cellule du parti communiste du Venezuela (PCV) dans l’épicentre du conflit. Tous deux accompagnaient et dirigeaient des protestations contre les violations des droits de l’homme sur la frontière sans tenir compte des idéologies.
Dans les nouvelles guerres, la neutralisation d’un politique, d’un reporter de guerre, d’un expert en opérations psychologiques ou d’un hacker qui gêne les intérêts de l’un des acteurs du conflit a plus d’importance militaire que la neutralisation d’un combattant armé facilement remplaçable.
Ces assassinat et d’autres dans les zones frontalières ont eu lieu pendant et après que le PCV se soit déclaré dans l’opposition au Gouvernement de Nicolas Maduro en septembre 2020 et qu’il il ait rejoint pour les élections les différentes expressions de l’Alternative Populaire Révolutionnaire, le seul front de masse de gauche qui se soit opposé au Gouvernement vénézuélien.
Jusqu’à présent, le procureur général de la république, Tarek William Saab, n’a donné aucune réponse concernant les auteurs matériels et intellectuels des deux assassinats. En échappant aux distances et aux tendances xénophobes, on peut dire que la colombisation des acteurs et des schémas du conflit transfrontalier entre Arauca et Apure révèle que ces morts ne sont pas dûs au hasard.
Avec José Urbina, ils ont assassiné une partie de la vérité sur le conflit dans l’épicentre du conflit et avec Juan de Dios Hernández, ils inspirent doublement la terreur et font la leçon à ceux qui osent dénoncer les faux positifs sur la frontière depuis une position souveraine, anti-impérialiste, communiste et respectueuse de la défense des droits de l’homme, du droit international humanitaire et de la Constitution de la République du Venezuela.
Rien pour la guerre !
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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