Bolivie : Des acteurs politiques font obstacle au procès coup d’Etat I

Janine Añez et les autorités qui l’ont accompagnée dans son Gouvernement de fait devraient affronter le procès pour l’affaire coup d’Etat I pour les délits de terrorisme et conspiration mais il y a des « acteurs politiques », a dit le ministre de la justice Ivan Lima, qui font obstacle à la procédure.

Coup d’état I est dans son étape préparatoire est en cours de développement, en particulier parce que les déclarations de certaines acteurs politiques qui font obstacle au développement du procès n’ont pas pu être prises, » a déclaré le ministre à la chaîne d’État Bolivia TV.

L’un de ces hommes politiques est le millionnaire aujourd’hui gouverneur de Santa Cruz, Fernando Camacho.

Le délit de sédition qui figurait également dans l’accusation initiale a été éliminé du code pénal.

Le procureur départemental de La Paz a fait savoir à l’époque qu’il avait mené les investigations et que pendant l’étape préliminaire, il avait émis des requêtes et des citations pour les syndicats.

Certaines des personnes concernées par l’enquête ont fui du pays comme l’ancien ministre de l’intérieur, Arturo Murillo, emprisonné aux États-Unis, Fernando Lopes, le ministre de la défense, Roxana Lizarraga, ministre de la communication et Katen Longaric, ministre des affaires étrangères. D’autres figurent dans les dossiers avec la mention « lieu de résidence inconnu. »

Lima a rappelé que, pour Murillo, jugé aux États-Unis pour corruption et blanchiment d’argent et Lopez, résidant au Brésil, une procédure d’extradition a été engagée.

« D’autres ont été déclaré en rébellion, » a précisé le ministre de la justice.

Pour éviter la fuite des accusés et garantir leur présence durant l’enquête, la justice a émis cette année des mandats d’arrêt.

L’affaire coup d’Etat a été « dédoublée » dans le dossier coup d’Etat II pour les délit de résolutions contraires à la Constitution et aux lois et non-respect des devoirs.

Vendredi 10 juin, ce procès, qui concernait les actions commises avant que son auto proclamation comme présidente s’est achevé par une condamnation de l’ex sénatrice Jeanine Añez, de l’ancien commandant en chef des forces armées Williams Kaliman et de l’ancien commandant général de la police Vladimir Calderon à 10 ans de prison.

D’autres chefs de l’armée ont été condamnés à des peines allant de 2 à 4 ans de prison.

« Cette sentence est importante, celle qui devait assumer la première charge du pays dans une succession conforme à la constitution s’appelle Suzana Rivero» a affirmé le ministre de la justice après avoir remarqué qu’il n’existait pas de vacance du pouvoir.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/06/20/bolivia-ministro-de-justicia-denuncia-que-actores-politicos-no-permiten-avance-del-juicio-golpe-de-estado-i/

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