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Cuba : Les organisateurs des campagnes digitales protégés par des groupes putschistes boliviens

28 Juillet 2022, 16:17pm

Publié par Bolivar Infos

Ceux qui cherchent à en finir avec le système socialiste d’une nation indépendante s’appuient sur les États-Unis et leur classique ingérence politique. Cela fonctionne dans d’autres pays mais pas chez leur voisin situé à 90 miles marins.

 

Pour insister encore une fois, on fait appel à de vieilles recettes. Ce sont celles qui sont synthétisées dans ce qu’on pourrait appeler le Manuel des coup d’Etat doux du XXIe siècle, un livre du politologue Gene Sharp (1928–2018) intitulé « de la dictature à la démocratie, » de 1993. Ce qui n’a pas fonctionné avec les sanctions diplomatiques ni avec la liste de pays parias conçue à Washington ni avec les tâches de rodage ni avec le blocus de plus de 6 décennies est à nouveau tenté à partir des réseaux sociaux avec un généreux soutien extérieur.

 

Ainsi, comme il y a un an, le Gouvernement de La Havane a été rendu responsable des protestations des secteurs organisées par les États-Unis, maintenant, cela arrive à nouveau. Cela s’est aussi passé avec leurs dirigeants comme Yunior Garcia Aguilera, aujourd’hui résidant en Espagne. Le dramaturge qui a tweeté à la tâche contre la révolution cubaine depuis Madrid a aujourd’hui quelqu’un qui l’accompagne mais depuis Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie.

 

C’est Magdiel Jorge Castro, un jeune licencié en microbiologie qui s’est formé à l’université publique de La Havane. Il a été actif comme son camarade dans le groupe Archipel. Tous deux font écho au slogan Patrie et Vie qui n’a pas obtenu les effets recherchés dans un pays assiégé, avec des pénuries de fournitures de base et une économie frappée par la pandémie et la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Leur utopie est que Cuba devienne le Sri Lanka. Ils rêvent éveillés et divulguent leurs rêves sur Twitter, le réseau où ils sont le plus actifs. 

 

« L’empire ne se repose jamais, » a dit un jour Noam Chomsky et à propos de Cuba, il se base sur des preuves empiriques. Le samedi 9 juillet, par l’intermédiaire de leur secrétaire d’État Anthony Blinken, les États-Unis ont fait savoir qu’ils retiraient les visas à 28 fonctionnaires du Gouvernement cubain. L’argument est qu’« ils sont impliqués dans la répression des protestation pacifiques du 11 juillet 2021. » Granma a publié ce jour-là ce que le président Miguel Díaz-Canel a appelé « une annonce ridicule du Gouvernement de l’empire. »

 

Deux fois, en janvier et en juin de cette année et une fois de plus en novembre 2021, le département d’État avait adopté des mesures similaires « contre des fonctionnaires du ministère de l’intérieur et des forces armées révolutionnaires, » ajoute l’agence cubaine Prensa Latina. Blinken a justifié les récentes restrictions de visa par « les actions des fonctionnaires du Gouvernement cubain qui limitent la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales. »

 

Problèmes quotidiens 

 

Ces sanctions diplomatiques semblent n’être pas grand-chose comparées à l’escalade de problèmes qui affecte Cuba. Des pannes à cause de la baisse de plusieurs usines thermo-électriques en plein été, la pire récolte de ce siècle, selon un article du directeur du site Cubadebate, Randy Alonzo, du 1er juillet, des revenus en devises qui n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’avant la pandémie et la base de tous les maux, le blocus qui coûte à Cuba 12 000 000 de dollars par jour, selon le même journaliste. L’augmentation des revenus de l’industrie touristique n’a pas encore atteint les standards des années 2017–2018 au-delà de ce qu’a amené l’entrée des voyageurs.

 

Cuba souffre aussi d’une spirale d’hostilité sur ses côtes. Le Gouvernement a intercepté trois vedettes rapides avec 23 membres d’équipage en provenance des États-Unis qui se consacraient au trafic d’êtres humains. Le ministère de l’intérieur a déclaré fin juin : « En plus du danger inhérent à ces faits qui impliquent des risques de pertes de vies humaines, récemment, des situations de plus grande violence et de plus forte agressivité avec l’emploi d’armes à feu contre les membres d’équipage des unités de garde-frontières sont apparues.»

 

À cela s’ajoute l’explosion, le 6 mai dernier, de l’hôtel Saratoga à La Havane qui a fait 46 morts, des incendies dans des dépôts de tabac, des attaques contre l’entreprise de télécommunications ETECSA et la hausse du prix du pétrole qui est passé de 71 $ le baril en juin 2021 à presque 118,01 $ un an plus tard avec les difficultés d’approvisionnement que cela provoque. Toutes ces causes, ajoutées aux sanctions économiques que les États-Unis appliquent au pays méthodiquement et de façon persistante plus les tentatives de déstabilisation 2.0 transforme Cuba en une Troie moderne mais dont le cheval de bois n’a pas réussi à traverser les murailles. Cette ville assiégée qu’Homère a immortalisée a résisté 10 ans et est tombée. Cuba résiste déjà depuis plus de 60 ans, ce qui équivaut à six guerres de la Grèce antique.

 

Voici la situation dans laquelle opèrent les mouvements qui appellent à l’insurrection depuis l’étranger. Avec une base en Europe, certains pays d’Amérique latine et la plate-forme de Miami, le siège historique des manœuvres les plus audacieuse contre Cuba pour l’étouffer ou la prendre par la force.

 

Garcia Aguilera et Castro sont partis pour l’Espagne et la Bolivie après avoir intégré le groupe Archipel qu’ils ont abandonné quand ils ont quitté Cuba. Tous deux se sont montrés très actifs dans les jours qui ont précédé le premier anniversaire du 11 juillet. Ils ont convoqué sur leurs réseaux comme si cela allait marcher mais avec des consignes virtuelles et des déclarations qui démontrent leurs horizons politiques. Le premier a rencontré en novembre 2021 le dirigeant du Parti Populaire espagnol Pablo Casado Blanco qui lui a apporté son soutien. Yuri n’aime aucune expression de gauche même pas celle qui gagne des élections démocratiques comme celles qu’il exige pour son pays. Après les élections gagnées par Gustavo Petro le 19 juin, il a écrit sur Twitter : « La Colombie n’a pas voté avec son cerveau ou son cœur même pas avec son estomac, elle a voté avec son foie. »

 

Castro, qui n’a rien à voir avec les dirigeants historiques de la Révolution Cubaine, s’est installé dans le département de Santa Cruz, un bastion des secteurs putschistes qui ont contribué à chasser Evo Morales du Gouvernement en novembre 2019. Dans cette région de Bolivie, ils en ont accueilli un de plus. Bien qu’il soit entré de manière illégale dans le pays, il n’est pas passé par les transes des médecins cubains qui pendant le coup d’Etat ont été arrêtés par le régime de Jeanine Añez, aujourd’hui emprisonnée et condamnée.

 

Dans son pays d’accueil, à nouveau en démocratie, Magdiel tweete de manière systématique presque tous les jours contre le Gouvernement cubain. Il a régularisé sa situation migratoire, obtenu la résidence temporaire pour 2 ans et un emploi bien rémunéré au service départemental de la santé (SEDES) de Santa Cruz grâce à son diplôme de microbiologie.

 

Proche des comités civiques qui sont le noyau dur de l’opposition au président Luis Arce, Il a également rejoint l’ONG Ríos de Pie financée par les États-Unis. Cette organisation a un jeune dirigeant qui a soutenu le coup d’Etat contre Evo et l’a justifié publiquement dans un discours devant les représentants de l’OEA. Il s’appelle Jhanisse Daza Vaca et à la différence de Castro, il a fait ses études aux États-Unis, à l’université de Kent, Ohio. Il a également étudié à la Harvard Kennedy School où il a suivi le programme « diriger des mouvements non violents pour le progrès social. » L’alibi que tous ces groupes ont grâce au politologue Sharp à qui on attribue la théorie des coup d’Etat doux comprend cinq étapes et commence avec l’assouplissement des Gouvernements qui ne répondent pas aux commandements de Washington.

 

Traduction de Françoise Lopez pour Bolivar infos

 

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/especiales/2022/07/22/operador-de-campanas-digitales-anticubanas-es-aupado-por-grupos-golpistas-en-santa-cruz-bolivia/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/07/cuba-les-organisateurs-des-campagnes-digitales-proteges-par-des-groupes-putschistes-boliviens.html