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Cuba : Provoquer un printemps cubain

15 Juillet 2022, 17:00pm

Publié par Bolivar Infos

De longs reportages sur les gigantesques révoltes populaires en Tunisie, en Égypte et en Libye tout au long de 2011 ont décrit l’utilisation massive par les manifestants des plates-formes d’Internet sur les réseaux sociaux.

 

Ces jeunes échangeaient grâce à leur téléphone toutes sortes de consignes, faisaient des dénonciations ou recevaient des indications des organisations qui dirigeaient les révoltes, maintenaient une interaction avec d’autres manifestants avec lesquels il se réunissaient dans des parcs et sur des avenues, transmettaient des images en direct aux médias ou des messages sur le réseau sur ce qui était en train de se passer.

 

Ces nouveaux outils permettaient de rendre visible dans le monde entier selon les schémas dictés par Washington sur les plates-formes et les réseaux sociaux l’intensité et la violence des protestations contre le Gouvernement et sa répression policière. Un conseiller célèbre de la politique yankee dirait quelques années plus tard à propos de ces événements ce qu’a signifié pour l’action politique de son pays le fait d’intégrer ces réseaux dans leurs outils diplomatiques convertis en « accélérateurs d’un soi-disant changement démocratique au Moyen-Orient. »

 

Pendant que se déroulaient ces événements en 2011, certaines opérations secrètes patronnées par l’USAID et la NED, visiblement en relation avec les services spéciaux nord-américains, étaient exécutées depuis trois ans pour inciter à ce que les Nord-américains eux-mêmes appellent un « printemps cubain » dans le style du Moyen-Orient.

 

De nouveaux programmes séditieux en marche

 

Un document d’information élaboré par l’USAID sur le programme secret « soutien à la société civile cubaine » en date du 28 janvier 2009 élaboré à San José, Costa Rica, est une preuve irréfutable de la nature séditieuse et d’ingérence de ces projets.

 

Ce programme a été mis en place par l’USAID à travers son bureau d’initiative pour la transition (OTI) avec la participation destitution comme Creative Associates International du Costa Rica et Communications, Control Systems and Signal Processing et d’autres entités qui s’y sont incorporé successivement ou ont agi en étroite coordination à partir d’autres projets parallèles en cours.

 

Ce programme s’étendait initiale sur la période de 2008 à 2011 et suivait la règle de la majorité de leurs projets dont ils renouvellent les assignations monétaires dans les années fiscales suivantes.

 

Le programme dévoilait la domination d’un haut niveau de données et d’informations sur la réalité interne cubaine, résultat d’études préalables de situation opératives propre à l’activité de renseignement.

 

Le document reflétait avec cynisme ses préoccupations concernant les obstacles et les risques qu’ils courraient en réalisant ces actions à l’intérieur de Cuba étant donné l’hostilité qui existait contre ces programmes. Cela pouvait expliquer l’application par l’USAID de forts protocoles de sécurité pour ses sous-traitants comme on le voit dans leur document de travail.

Ils estimaient avec cynisme que la crise économique existant dans le pays était une opportunité stratégique pour leurs objectifs et faciliterait dans un grande mesure le développement de leur programme subversif à l’intérieur du pays. Avec un total toupet , ils signalaient dans leurs documents originaux que la situation critique de l’économie cubaine « ôtait sa légitimité au Gouvernement cubain et augmentait les motivations des citoyens pour le changement. »

 

Le projet « soutien à la société civile le cul Belle » a instauré ça joue aucun doute un nouveau modèle de subversion qui est resté actif jusqu’à nos jours.

Il instaure comme « mission » le fait de promouvoir « la transition à Cuba, de sortir le pays du trois. À travers des initiatives de tactique et de mettre en mouvement le processus de transition vers le changement démocratique. »

En définissant le succès Finale qu’il souhaitait, ce qu’ils ont mis en place disaient :

 

1) « Une variété de plates-formes citoyennes sont mises en place solidement en tant qu’organisations communautaires légitimes » (ils les considèrent comme des véhicules destinés à impliquer les communautés).

 

2) « Les plates-formes communautaires sont activement impliquées dans les processus de changement » (ils les conçoivent comme des initiatives de terrain qui stimuleraient l’efficacité de la base vers le haut).

 

La dernière affirmation du document reprenait un point de vue rétrograde et confus : « En dernière instance, le succès signifie que quand apparaît l’opportunité d’une réforme socio-politique possible, la société cubaine est prête à faire partie de la conversation. »

 

L’ennemi prétendait ignorer la capacité du peuple cubain à décider de son avenir. Notre société a prouvé largement qu’elle était prête à assumer les chargement sociaux économiques dont le pays a besoin. L’approbation de la nouvelle Constitution de la République par la majorité du peuple en est une preuve évidente.

 

Selon ce programme, l’USAID a établi de solides points de vue pour un travail séditieux et pour une conspiration de longue portée en concevant dans une première phase la construction de « plates-formes citoyennes » structurées, préparées et avec plusieurs objectifs. Les « plates-formes de communication de masse alternatives » avec « un accès massif, un contenu intelligent et non censuré, » et ce qu’on appelle « des espaces pour des réunions de masse non menaçantes pour l’État. »

 

Derrière l’apparence de ces expressions qui ont une identité sociale reconnue dans le monde, surgit le fond trompeur de l’ennemi qui aspire à utiliser ces mécanismes sociaux comme engins d’hostilités et de haine contre la révolution dans une nouvelle tentative de rétablissement d’un système aboli par notre peuple en 1959.

 

L’ennemi cherche à tromper le monde en niant la légitimité des plates-formes citoyennes surgies à la chaleur de la Révolution Cubaine pendant les années 60, alors il cherche à en fabriquer et à en programmer d’autres qui accueillent les intérêts des mercenaires, des traîtres et des annexionnistes au service de l’empire yankee.

 

Ces formules n’étaient pas lettre morte ou un exercice théorique car elles étaient exécutés à marche forcée contre Cuba comme avec l’opération secrète Zunzuneo, une plate-forme de communication alternative qui a été déployée entre 2009 et 2011 cachée derrière un réseau social de messagerie qui a atteint plus de 45 000 usagers, principalement des jeunes et a organisé quelques 1331 groupes.

 

Le programme « soutien à la société civile cubaine » s’estt attribué une « réussite importante sans précédent » avec la création de Zunzuneo qui était destiné à encourager des communications indépendantes « qui apporteraient un accès futur au téléphone portable de plus de 400 000 Cubains. »

 

Ce programme s’est attribué aussi « une augmentation significative du mouvement contre culturel » de la jeunesse dans la capitale en s’attribuant encore comme réussite une soi-disant « marche contre la violence célébrée en novembre 2009. »

 

Un incident comme celui-ci a eu lieu à cette date dans le cadre d’une provocation organisée par des éléments contre-révolutionnaires internes lors de laquelle des jeunes poussés par ceux-ci avaient défilé entre les rues G et J dans le quartier du Vedado, une marche qui n’a pas eu plus d’importance dans la population.

 

Une seconde phase du travail subversif de ce programme était destiné « au soutien des initiatives pour une reddition de compte de bas en haut » dont le but était de transmettre les préoccupations qu’ils cataloguaient comme « légitimes » des leaders des communautés pour qu’elles deviennent des « pressions publiques, viables et réussies » comme une façon de plus de faire pression sur les autorités locales.

 

Cette dernière chose n’était pas nouvelle. C’est une composante de base de la doctrine du coup d’Etat doux que l’on trouve dans les manuels de « lutte non-violente » du politologue nord-américain Gene Sharp qui a servi de cadre doctrinal aux actions subversives durant le renversement du socialisme en Europe de l’Est et plus tard dans ce qu’on appelle les « révolutions de couleur » et « le printemps arabe ». Actuellement, elle est vantée dans le discours politique de la droite cubano-américaine et par les organisations terroristes de Miami.

 

Cette méthode est la composante principale du « modèle pour le changement social » que propose ce programme ennemi.

 

Celui-ci plaide pour le renforcement d’une autorité et d’une structure communautaire au niveau de la base, pour la succession de « petites victoires » qui augmentent la motivation et la participation de la communauté et les pressions d’un bas vers le haut en faveur de réformes socio-économiques. Selon ce programme, cela serait rendrait possible de nouvelles pressions internationales sur le pays pour des réformes et enfin de soi-disant négociations avec le Gouvernement en faveur de réformes qui incluraient la participation de la société civile.

 

Mais le modèle de société civile à Cuba que conçoit l’ennemi est contraire à la participation majoritaire des organisations sociales, politiques et de masse inspiré par un tournant révolutionnaire qui définit le caractère de notre modèle socialiste. Évidemment, l’ennemi exclut aussi de ce « modèle pour le changement social » la guerre économique qu’il exécute contre Cuba, les assignations de plusieurs millions de l’USAID, la guerre médiatique et d’influence subversive qu’ils font en permanence dans l’entourage social cubain.

 

Ce sont précisément leurs leviers pour essayer de forcer ce soi-disant « changement » et le principal arsenal subversif pour conduire le pays à la déstabilisation et au chaos intérieur.

 

Un élément nouveau de ce programme subversif est le travail dirigée contre « des personnes clés » dans la population qui les divise non par âge, niveau économique, culturel ou position sociale mais selon leur soi-disant « loyauté envers le régime. »

 

Cela introduit un nouveau critère de sélection du « potentiel » dans le pays pour travailler pour l’ennemi, sans doute inconstant et arbitraire, copié selon leurs propres sources sur les expériences du mouvement d’opposition serbe OTPOR dans ce qu’on appelle les révolutions de couleur qui divise la population en cinq groupes.

 

Un oubliant toute analyse sur l’incohérence de cette formule introduite dans ce programme de l’USAID, je me limiterai simplement à l’expliquer aux lecteurs.

 

Le groupe 1 est considéré par l’ennemi comme « activement loyal. » Mais le point principal de son travail futur d’influence retomberait sur les citoyens qu’il a catalogués comme soi-disant « passivement loyaux » (groupe 2) et ceux qu’ils qualifient de « neutres. » (Groupe 3).

 

Parmi les « passivement loyaux », l’ennemi place les « citoyens sceptiques mais sympathisants du régime. » Parmi les « neutres », il place capricieusement ceux qui travaillent à leur compte, les petits agriculteurs et les opérateurs du marché noir en les considérant comme faisant partie de « l’équation pour un changement socio-politique. »

 

Il considérait que le défi essentiel de travailler sur ces deux groupes étaient psycho-social pour contrecarrer leur apathie et leur désespoir et obtenir enfin qu’ils soient « en faveur du changement. »

 

L’objectif immédiat de ce programme était d’incorporer respectivement les groupes 2 et 3 aux catégories de « déloyaux passifs » (groupe 4) et « déloyaux actifs » (groupe 5) en transformant, selon leurs propres mots, « ce qui est latent en action », ce qui signifiait doter cette action d’une nature offensive et ouvertement contre-révolutionnaire.

 

Parmi les « déloyaux passifs » l’ennemi classait de la même façon les catholiques, les jeunes le désocialisés et les blogueurs sur les réseaux sociaux qu’il considérait comme de plus en plus offensifs ainsi que les citoyens de la « culture souterraine qui négocient des espaces pour la libre expression. »

 

Parmi les « déloyaux actifs », il incluait les éléments contre-révolutionnaires, ceux qu’il considérait comme « manquant de stratégie, de coordination et de messages tangibles, déconnectés du citoyen moyen, qui avaient perdu la stature et l’importance internationale bien qu’ils aient des qualités comme le courage et le pouvoir de permanence. »

 

En marge de la superficialité ou de l’incohérence d’une semblable division, l’ennemi aspirait essentiellement à intégrer de soi-disant citoyens passifs à « un processus de changement de régime. »

 

Pour cela, il conçoit une méthode destinée à les identifier, à gagner leur confiance, à les pousser à l’action avec des buts et des ordres du jour pour le chargement en développant leurs capacités de direction, en les structurant, en soutenant leurs actions et en les formant en réseaux citoyens. Ces composantes sont toujours en vigueur dans l’action de l’ennemi en ce moment.

 

Parmi les secteurs sociaux considérés comme stratégiques, l’USAID et son Gouvernement incluent dans ce programme les étudiants, les jeunes et ce qu’ils appellent « la contre-culture », les catholiques de base, les petits agriculteurs, les afro-cubains, ceux qui travaillent à leur compte, la communautés LGBT et les victimes touchées à ce moment-là par un ouragan dans trois provinces. Ils maintiennent toujours ces priorités.


 

Les réussites du programme selon l’USAID

 

Le programme reconnaissait avoir obtenu jusque-là différentes « réussites » dans son administration et dans sa mise en place à l’intérieur de Cuba, ce qui démontrait son caractère illégal et d’ingérence.

 

En marge d’une éventuelle inexactitude ou exagération des données apportées dans ce rapport, l’USAID déclarait effrontément avoir réussi à associer à ces plans plus de 30 ONG de 15 pays latino-américains, à établir « des relations de travail » avec un réseau de plus 25 jeunes catholiques, à avoir des relations de confiance avec 120 personnes travaillant à leur compte et des étudiants des universités de quatre villes du pays.

 

Il reconnaissait aussi une relation initiale avec plus de 120 jeunes qui constituaient des figures de la « contre-culture » et une possibilité de relations futures avec plus de 500 « bénéficiaires » potentiels d’autres secteurs. Enfin, ils évoquaient la « mise en marche d’une initiative destinée à établir un centre d’entraînement local pour des activistes sociaux » dont cette investigation historique n’a pas pu déterminer l’existence.

 

Enfin, le programme ne reconnaissait plus de 47 dons approuvés par son Gouvernement d’une valeur de plus de 232 000 000 de dollars dont 1 000 000 en dépenses jusqu’à ce moment-là.

 

Il admettait l’accès à une assistance matérielle qui leur a permis de remettre directement à leurs « bénéficiaires » captés quelques 70 laptops, 40 téléphones portables et 220 clés USB et disques durs externes ainsi que la « présence » du programme dans 7 provinces cubaines : Pinar del Rio, La Havane, Villa Clara, Camagüey , Holguin et Santiago de Cuba dans une première étape.

 

L’évaluation des « réussite » obtenues jusqu’à ce moment-là reflétait l’optimisme de l’USAID et sa confiance dans le fait qu’en 2011, ils auraient atteint les objectifs fixés dans ce programme. Mais une fois de plus, ils sous-estimaient la Révolution Cubaine.

 

Les affaires d’ Allan Gross et de Zunzuneo témoignent des objectifs du programme de soutien à la société civile cubaine.

 

Au moment où se développait avec force le programme analysé dans ce rapport, en 2009, le sous-traitant nord-américain secret de l’USAID Allan Gross arrivait à Cuba en tant qu’employé de la Development Alternative Inc. (DAI) et introduisait illégalement des médias d’info communication qu’il a fournis à des réseaux internes indépendants qu’il a entraînés pour garantir une future interaction entre les petites cellules créées et le libre accès à Internet par satellite.

 

Il s’agissait d’un autre projet secret de l’USAID mis en place par un expert en technologies de la communication qui avait travaillé dans plus de 50 pays. Selon la presse, il avait élaboré des systèmes par satellite de cette sorte lors des interventions militaires nord-américaines en Irak et en Afghanistan. Allan Gross a été emprisonné et jugé plus tard par les tribunaux cubains.

 

Dans la sentence, son intention de créer les conditions pour la diffusion d’informations déformées sur la réalité cubaine et de promouvoir des actions de désobéissance civile dont la source d’information ne puisse être détecté par les autorités était prouvée.

 

À ce moment-là, une autre opération dangereuse secrète de l’USAID connue sous le nom de Zunzuneo se développait aussi. Elle concernait le secteur des télécommunications, et organisait, sous prétexte de divertissement, un gigantesque réseau social de messagerie pour les jeunes avec des thématiques agréables et dépolitisées en relation avec l’art, le sport, la musique ou d’autres curiosités.

 

Zunzuneo a été conçu spécialement pour Cuba par l’ennemi à coups de millions et une plate-forme de communication horizontale entre les téléphones portables des jeunes cubains sans relations avec ce nouveau bobard a été installée secrètement.

 

Par son importance, cette investigation historique apportera aux lecteurs dans le prochain essai la façon dont a été coordonnée internationalement cette opération à partir du document inédit de l’USAID et des mercenaires à sa solde.

 

Beaucoup de lecteurs seront d’accord avec moi pour dire que les affaires d’Allan Gross et de Zunzuneo ont été deux opérations secrètes dirigée par la CIA et payées par les millions de l’USAID.

 

Elles ont été, sans aucun doute, des projets nouveaux de haute technologie minutieusement organisés, inspirés par le mal et mis au service du mal et de la haine envers Cuba, à un moment où l’accès à Internet était en train de se développer malgré les obstacles du blocus économique des États-Unis et étaient destinées à créer des plates-formes de messagerie de groupe en renforçant une relation apparemment innocente et dépolitisée des jeunes usagers pour créer la semence de petites cellules à l’intérieur du réseau social, hors de tout contrôle de nos autorités.

 

Cela faisait partie d’un travail graduel, par étapes, conçu à partir d’un programme global et stratégique de l’USAID destiné à faire s’aggraver dans l’avenir l’affrontement de messages avec des points de vue plus agressifs en profitant de toute situation favorable pour continuer à aplanir le terrain vers le changement de régime projeté.

 

Après l’échec des opérations Allan Gross et Zunzuneo , Radio et TV Marti ont annoncé en 2013 l’opération « pyramide » dont les buts étaient similaires : créer un réseau social « d’amis » avec les fonds de l’USAID et structurer une nouvelle plate-forme de messagerie contre Cuba.

 

L’année suivante sortira au grand jour également le programme « Agitation », payé par le Gouvernement des États-Unis qui projetait d’établir illégalement une connexion wi-fi sans fil à l’intérieur de Cuba.

 

Le mensonge d’un printemps cubain s’est effondré lamentablement 

Tous ces projets faisaient partie d’un vaste plan subversif comme celui du soutien à la société civile cubaine qui comprenait 479 autres programmes qui ont été mis en marche depuis lors jusqu’à présent contre Cuba avec la bénédiction du Gouvernement des États-Unis grâce a des apports financiers de 148 millions 121 350 $.

 

Je ne veux pas terminer sans apporter de nouveaux éléments à nos lecteurs sur la conduite sinueuse de l’USAID dans l’application de ses programmes « Démocratie » contre Cuba qu’elle développe en tant qu’agence fédérale indépendante sous le contrôle du département d’État étasunien.

 

Les strict protocole de sécurité que l’USAID fournit à ses espions

 

Si quelqu’un a un doute du caractère conspirationniste de ces projets, je l’invite à lire les extraits d’un protocole de sécurité remis par l’institution CRÉA CR, précisément une de celles qui soutiennent le programme USAID analysé, fournit à ses émissaires qui se rendent à Cuba ces années là.

 

Le texte fait allusion à certaines grandes lignes d’un « plan d’urgence » à suivre en cas d’arrestation ou d’interrogatoire du visiteur – comprendre sous-traitant de l’USAID – par les autorités cubaines.

 

Il pourrait sembler inhabituel dans le monde qu’une ONG étrangère donne des instructions à un simple touriste qui se rend dans un pays pour prendre des vacances sur le comportement qu’il doit avoir en cas d’arrestation ou d’interrogatoire pour des faits politiques.

 

Dans le récit de ces indications, apparaît l’intérêt de l’USAID à ne pas divulguer de données sur l’organisation qui les envoie, le contenu du programme ou ses partenaires, le but de ce voyage et encore moins d’admettre des contacts avec « des éléments contre-révolutionnaires ou opposés au Gouvernement » pendant son séjour. Tout ceci met en évidence l’ambiance de conspiration de ces visites à Cuba.

 

Quelques extraits des orientations :

 

« Déclarations à propos de la raison du séjour à Cuba :

 

« […] L’interrogatoire peut avoir lieu de façon informelle dans la rue ou au poste de police, au centre de détention, dans votre chambre d’hôtel ou à l’aéroport à votre arrivée ou à votre départ de Cuba.

 

Pendant tout interrogatoire (ou tout autre conversation sur ce sujet), ne pas mentionner CREA, le programme de CREA ni ses partenaires à Cuba.

 

« Pendant l’arrestation ou l’ interrogatoire, la procédure habituelle des autorités cubaines pour opérer est d’effrayer, de tromper et d’utiliser n’importe quel pouvoir psychologique qui puisse être utilisé contre vous. »

 

«Votre objectif principal pendant l’interrogatoire est de rester calme, de leur faire comprendre qu’ils ne vont rien obtenir avec ces questions et de continuer à dire que vous ne comprenez pas ce qu’ils pensent que vous avez fait de mal. »

 

« Bien qu’il n’y ai jamais de certitude totale, je suis confiant dans le fait que les autorités ne chercheront pas à vous causer de dommages physiques mais à vous faire peur. Les autorités commettent très rare des dommages physiques sur des étrangers. »

 

«En règle générale, un recours qui est habituellement utile est de continuer à agir comme un touriste, de faire l’idiot et de faire celui qui ne comprend pas pourquoi on lui pose des questions. »

 

« Même si ceux qui vous interrogent insistent sur le fait que vous avez fait quelque chose de mal ou que vous avez parlé avec quelqu’un qui n’est pas apprécié par eux, en règle générale, vous devez continuer à faire celui qui ne comprend pas pourquoi ils font tant de problèmes. »

 

« Ne jamais admettre avoir fait quelque chose de mal, encore moins si on n’a pas un représentant de son ambassade à ses côtés.

 

«Toujours avoir à l’esprit que rien de ce que vous avez fait pendant votre voyage n’est illégal, d’aucune manière, dans aucune société démocratique et ouverte. Ainsi, vous arriverez à garder une apparence calme pendant l’interrogatoire. »

 

« Si l’interrogatoire se prolonge ou s’il l’officialisent en vous emmenant dans un poste de police, exigez votre droit de contacter directement votre ambassade. Continuez à faire celui qui ne comprend pas le problème qu’ils ont avec vous. »

 

«Il y aura des questions sur les personnes que vous avez rencontrées, les raisons pour lesquelles vous avez discuté ou vous êtes réunis avec des personnes particulières, le véritable but de votre voyage, les raisons pour lesquelles vous êtes à Cuba, vos relations avec des organisations étrangères opposées au Gouvernement cubain et d’autres sujets similaires. »

 

« Pendant l’interrogatoire, souvenez-vous toujours que ces personnes n’ont aucun détail concernant ce que vous avez fait ou ce que vous avez cessé de faire même quand elles agissent comme si elles étaient au courant de tout. »

 

«Si on vous interroge sur des personnes particulières que vous auriez rencontrées ou avec lesquelles vous auriez parlé, vous pouvez nier la réunion ou vous pouvez la reconnaître si cela n’a aucun sens de la nier à ce moment-là. »

 

« Si vous décidez de l’admettre, expliquez toujours que vous avez rencontré et que vous avez parlé avec des douzaines de personnes et que c’est quelque chose que vous aimez toujours faire avec les personnes de l’endroit dans lequel vous voyagez, que votre intention n’est pas de causer des dommages à qui que ce soit et que vous ne saviez pas qu’à, Cuba il y avait des personnes avec lesquelles on pouvait parler et d’autres non. »

 

« Les autorités cubaines utilisent l’étiquette « contre révolutionnaire » librement contre toute personne qui ne leur convient pas. N’admettez jamais avoir eu des contacts avec une personne « contre révolutionnaire » ou qui soit contre le Gouvernement. »

 

« Rappelez que vos réunions ont été avec des acteurs de la société civile et non avec des activiste politiques de quelque sorte que ce soit. Tout contact avec des individus que le Gouvernement considère comme problématiques devra être expliqué comme un hasard ou par curiosité à cause de ce que vous avez lu dans les journaux. »

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos 

 

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/especiales/2022/07/09/archivo-cd-instigar-una-primavera-cubana-pdf/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/07/cuba-provoquer-un-printemps-cubain.html