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Nicaragua : Les drapeaux du sandinisme flottent toujours au vent

19 Juillet 2022, 17:43pm

Publié par Bolivar Infos

Par Geraldina Colotti

 

Rappeler la révolution populaire sandiniste du 19 juillet 43 ans après son entrée triomphale à Managua après la chute du dictateur Anastasio Somoza a une saveur qui est tout sauf rituelle. Cela signifie pousser les espoirs, les résultats et les drapeaux au-delà du rideau de fumée qui entoure le petit pays d’Amérique centrale considéré par Washington comme un membre de « l’axe du mal » avec Cuba et le Venezuela. En effet, il est difficile pour qui n’a pas déjà une boussole bien orientée de trouver des informations positives sur la dernière révolution armée en Amérique latine.

 

Depuis plusieurs années, les appareils de contrôle idéologique s’y sont consacrés en utilisant tous les outils de la propagande guerrière pour démanteler l’héritage de cette révolution : faire une montagne d’une taupinière et en même temps mettre une auréole à des mercenaires et des agents stipendiés des habituelles armées du bien. Si la destruction des symboles de l’oppression est essentielle pour les révolutions, la destruction des symboles révolutionnaires l’est aussi pour les vainqueurs.

 

Le récit occidental dominant est que le Nicaragua sandiniste est aujourd’hui une espèce d’enfer que tout le monde fuit, attrapé dans les serres d’un « couple diabolique ». Un pays qui attend d’être « libéré» par le gendarme du monde avec son incomparable « démocratie ». Une voie qui s’ouvrira avec des bombes silencieuses – des mesures coercitives unilatérales illégales – lancées avec grand succès aussi bien par le Gouvernement des États-Unis que par ses vassaux européens.

 

Un schéma imposé durant plus d’un demi-siècle à Cuba et ensuite au Venezuela, les deux emportés par le grand effondrement du communisme du XXe siècle et par extension aussi du « socialisme du XXIe siècle » que la Révolution Bolivarienne a mis en marche grâce aux élections et non aux fusils. La volonté du peuple organisé et conscient qui jusqu’à présent a rejeté toutes les sortes d’attaques mercenaires et qui réclame le droit de résoudre ses problèmes sans ingérence extérieure, évidemment, ne compte pas.

 

« La victoire a un prix triste et élevé, » a dit Carlos Fonseca, gérant du Front Sandiniste de Libération Nationale. Le prix le plus triste pour un révolutionnaire est qu’on efface la mémoire, que son chemin et son sens soient déformés.

 

Le 15 juillet, le jour où est tombé au combat le commandant Julio Buitrago, en 1969, a été inauguré le Congrès de la Jeunesse Sandiniste du Nicaragua qui a renouvelé son engagement envers la mémoire des héros et des martyrs de la révolution populaire nicaraguayenne. « Il y a 43 ans, nous donnions notre vie pour faire sortir à la lumière un Nicaragua libre et souverain, a dit la vice-présidente Rosario Murillo, et nous continuerons à le faire pour construire un monde meilleur qui se crée là où existe l’éternelle jeunesse parce qu’il y a une révolution. »

 

Traduction Françoise de Lopez pour Bolivar infos 

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/07/18/nuestramerica-aun-en-el-viento-las-banderas-del-sandinismo/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/07/nicaragua-les-drapeaux-du-sandinisme-flottent-toujours-au-vent.html