Nicaragua : nous aimerions avoir des relations avec les États-Unis mais c’est impossible
Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a souligné le caractère anti-impérialiste de la révolution nicaraguayenne et affirmé que son peuple et son Gouvernement voudraient avoir des relations avec les États-Unis mais que c’était impossible.
« Nous, nous aimerions avoir des relations avec les États-Unis mais c’est impossible. D’ici il n’est jamais parti une seule agression contre les États-Unis, » a dit le président qui à ce sujet, a rappelé la phrase du guérillero et héros argentin Ernesto Che Guevara qui affirmait : «À l’impérialisme, on ne peut pas faire confiance, même pas un petit peu, pas du tout. »
Auparavant, le président Ortega a réalisé une esquisse historique en analysant les précédents de la révolution bolivarienne et de la tradition de lutte du peuple et les raisons pour lesquelles à ce moment-là, il a fallu prendre les armes contre l’impérialisme yankee et non négocier.
« Le monde est en train de livrer la bataille pour la multi-polarité : les États-Unis et l’Europe ne sont pas prêts à chercher la compréhension, ils sont prêts à imposer, à bombarder, à assassiner comme ils l’ont fait tout au long de l’histoire, » a dit le président Ortega en argumentant avec des faits précis.
Cohérent avec son discours de minutieuse analyse historique, il a souligné le rôle de la jeunesse dans le présent car c’est elle qui est chargée de perpétuer l’héritage révolutionnaire de Sandino et de la révolution sandiniste.
« La jeunesse représente la force, la vitalité de ce pays, de cette nation. En vous court le sang de nos héros, » a-t-il déclaré.
Pour conclure son message, en mettant en avant la décoration du premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines Ralph Gonzalves de l’ordre Augusto César Sandino, grade de bataille de Saint Jacinto, il lui a dédié le 43e anniversaire de la révolution en reconnaissance de son travail aussi bien dans son pays que dans la région et au niveau mondial.
La vice-présidente souligne l’unité du peuple nicaraguayen
Lors de son discours pour le 43e anniversaire de la révolution sandiniste, la vice-présidente du Nicaragua, Rosario Murillo, a souligné l’unité du peuple.
« Ici règne l’amour, ici nous vivons tranquilles, en travaillant pour continuer à avancer. Ici nous vivons dans la tendresse, ici la haine ne règne pas. Ici vit Sandino, ici se trouve l’âme des milliers de Nicaraguayens qui ont reçu le triomphe de la révolution il y a 43 ans avec tellement de confiance et tellement d’espoir dans le pouvoir du peuple. »
Elle a également souligné l’importance de continuer à perpétuer l’héritage des héros, des dirigeants qui ont rendu possible la victoire révolutionnaire parce qu’ « ils vivent parce que ce sont eux qui nous guident. »
Murillo a souligné les défaites que l’impérialisme a subies dans la région, dans le pays qu’elle dirige avec le président Daniel Ortega aussi bien au combat que dans le cadre de la guerre économique, politique et médiatique que le peuple et le Gouvernement du Nicaragua livrent toujours.
« Nous sommes une force de victoire, de révolution, d’une conscience qui se renouvelle et croît, une force anti-impérialiste parce qu’ici nous en avons souffert mais nous les avons aussi vaincus et nous les avons expulsés à tout moment. »
A cette cérémonie étaient présents le premier ministre de Cuba, Manuel Marrero Cruz et la vice ministre des relations extérieures Josefîa Vidal.
Le Venezuela aussi était représenté par une délégation dirigée par le chancelier Carlos Farias et le vice chancelier Rander Peña.
Il y avait également des délégations de pays de toutes les latitudes comme le Honduras, la Chine, la Russie, l’Italie, le Mexique, le Pérou.
Décoration du premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines
Le président Ortega a remis au premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines Ralph Gonsalves l’ordre Augusto Sandino lors de la cérémonie du 43e anniversaire de la révolution sandiniste.
« Ralph Gonsalves, infatigable combattant anti impérialiste qui a consacré sa vie à la paix, en faveur de la paix, à travailler pour la paix, l’unité, l’intégration et la prospérité, pour le bonheur de notre Amérique latine et des Caraïbes, » a souligné la vice-présidente Murillo.
Elle a affirmé également que Gonzalves a dirigé la lutte anticolonialiste des peuples des Caraïbes en revendiquant avec fermeté le fait que les Etats coloniaux reconnaissent une juste réparation pour le génocide des peuples indigènes et les conséquences de l’esclavage dans les pays de la Communauté des Caraïbes. »
Pour sa part, le premier ministre a accepté la distinction et a souligné les relations étroites entre le Nicaragua et Saint Vincent et les Grenadines. Il a également appelé instamment les États-Unis à se rapprocher du Nicaragua : « Je lance un appel aux États-Unis d’Amérique, un pays de grandes réussites, pour qu’il se rapproche en toute amitié du peuple et du Gouvernement du Nicaragua. Cela est-il si difficile ? » a-t-il déclaré.
Et il a réaffirmé que son pays souscrit aux grands principes comme « la défense de la souveraineté et de l’indépendance, la non ingérence et la non intervention dans nos propres affaires, la possibilité de mener nous-mêmes nos civilisations de l’avant et de pouvoir avancer avec tous les peuples autour du monde entier en toute amitié mais sans soumission. »
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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